LES AUTEURS DU LIVRE CONTROVERSÉ SE SONT TROMPÉS DE BONNE FOI
Serigne mahi Niass n’a pas usé de raccourci pour «invalider» la publication de l’histoire générale du Sénégal.

Serigne mahi Niass n’a pas usé de raccourci pour «invalider» la publication de l’histoire générale du Sénégal. Le guide religieux de médina Baye qui s’exprimait ce vendredi met sous le compte de la subjectivité le résultat des travaux du professeur iba Der thiam et Cie. Selon lui, les auteurs du livre se sont trompés de bonne foi. C’est juste après la prière du vendredi que Cheikh Mahi Niass s’est prononcé sur la polémique qui a suivi la publication de l’Histoire générale du Sénégal.
Le guide religieux qui s’adressait aux fidèles a apporté sa part de vérité au sujet des humanités de Mame El Hadji Abdoulaye Niass. «Ces derniers jours, une polémique est née des travaux de réécriture de l’Histoire générale du Sénégal. Des professeurs attitrés ainsi que des universitaires à qui l’Etat du Sénégal avait donné mandat de faire ce travail ont suscité une controverse. Les auteurs du livre ont dû commettre quelque part des erreurs dans les conclusions de leurs recherches», a indiqué Cheikh Mahi Niass pour qui l’erreur est humaine.
Il estime que les auteurs de ce livre sur l’histoire du Sénégal se sont trompés, mais de bonne foi. «C’est lorsque que le chercheur est entre zèle, illumination et émotion qu’il radote. Ils sont des professeurs attitrés, mais ils ont manqué du recul nécessaire avant d’entreprendre un tel projet», dit-il.
D’après lui, le professeur Iba Der Thiam et ses collègues n’ont fait que reprendre les clichés que les français nourrissaient à l’époque à l’endroit de Mame El Hadji Abdoulaye Niass. Pour lui, les préjugés des auteurs du livre ont pris le pas sur l’objectivité. Pour le religieux, ce «groupe», en se servant d’outils obsolètes, a froissé la grande communauté des niassènes.
«Ils devaient au moins se soucier de ceux à qui le livre est destiné», dit-il. Pour Cheikh Mahi Niass, les auteurs du livre n’ont pas été à la hauteur. A l’en croire, la vraie histoire du Sénégal a été falsifiée, cette fois-ci par des gens qui, se prévalant de leurs rangs et titres, ont déposé un travail à la fois borné et dogmatique. D’après le religieux, ces intellectuels ne peuvent pas prétendre disposer de sources plus crédibles que les sources dont ils disposent. Ils invitent l’Etat du Sénégal a récupéré «ce livre entaché de mensonges».«Ils n’ont pas pris la pleine mesure des conséquences qui pouvaient découler de cela», croit savoir le guide religieux.
Pour rétablir la vérité historique, Mahi Niass soutient : «Ce que El Hadji Abdoulaye Niass et sa progéniture ont accompli dans la confrérie Tidiane, même son apôtre, Cheikh Ahmed Tdjane Chérif, ne l’a pas fait», dit-il. D’après l’adjoint au khalife, dans la trajectoire de Mame El Hadji Abdoulaye Niass, il n’a jamais été sous la tutelle d’un quelconque marabout au Sénégal.