LES MEURTRIERS DU CAMBISTE TUE A YOFF ARRETES
Coups de filet de la section de recherches

Le 30 Octobre 2018, vers 21 h, quatre individus dont une femme, ont attiré Boubacar Diallo dans un piège, en lui faisant croire qu’ils voulaient changer 6 millions de Fcfa en Euros. Ils lui ont donné 12 coups de couteau. Il succombera deux jours plus tard. Les suspects ont été interpellés le 17 Novembre et conduits devant le Procureur pour association de malfaiteurs, extorsion de fonds, coups et blessures ayant entrainé la mort, et trafic de drogue.
Boubacar Diallo, cambiste qui vivait à Ouakam avec son grand frère tenant une quincaillerie où se fait en même temps le change de monnaie, était loin de se douter, en quittant sa Guinée natale, qu’il serait arraché à ses proches dans des conditions aussi horribles, avec 12 coups de couteau dans le corps. Décrit comme un homme calme,très affable, qui ne ratait jamais les heures de prières, il a reçu le 30 octobre 2018 en début de soirée, le coup de fil d’une dame, I. Kamara, qui dit être une ancienne cliente. Elle lui raconte qu’elle a un ami «Toubab» qui détient l’équivalent de six millions (6.000.000) de francs à échanger en euros et lui fixe un rendez-vous à Yoff, non loin du centre aérien de la plage Bceao.
Arrivé sur les lieux, à bord d’une moto Jakarta, Boubacar Diallo n’éprouve aucune méfiance lorsqu’I Kamara lui dit que son ami était un peu fatigué et voudrait faire l’opération à son domicile. A Yoff, il y avait non seulement I. Kamara, mais également N. Seck, S. Niass et O. Ba. Après s’être assuré que Boubacarr Diallo avait les 6.000.000 sur lui, ils l’ont dépouillé de cet argent et l’ont sauvagement agressé. A l’aide d’une arme blanche, ils l’ont éventré, l’ont roué de coups de couteaux dans le dos avant de le ligoter pour éviter qu’il ne bouge. Evacué à l’hôpital par les sapeurs-pompiers, il succombera à ses blessures deux jours plus tard. La Section de recherches a été saisie par son frère qui a porté plainte contre X. Les investigations menées ont révélé que le soir du meurtre, I. Kamara a appelé la victime. Mère célibataire âgée de vingt et un (21) ans, elle vivait en concubinage avec N. Seck, un délinquant notoire âgé de vingt-quatre (24) ans, domicilié à Diamalaye. Malgré leur jeune âge, ils sont tous les deux de grands adeptes de la drogue et de l’alcool. S. Niass, pour sa part, a cherché pour le couple le numéro de la victime et le lui a communiqué. Ils ont attiré Boubacar Diallo dans un traquenard où l’attendait le reste de la bande. Lorsqu’il est arrivé, ils l’ont vite encerclé avant de se ruer sur lui pour commettre leur forfait. Au cours de leur fouille, les gendarmes ont découvert chez I Kamara du chanvre indien, dont la quantité laisse croire qu’il était destiné à la vente. Les parents de la victime, qui sont venus de la Guinée pour enterrer leurs fils aux cimetières de Yoff, vont sans doute être réconfortés d’apprendre que les quatre suspects ont été déférés au parquet pour association de malfaiteurs, extorsion de fonds, coups et blessures ayant entrainé la mort et trafic de drogue.
TROIS FAUSSAIRES SUR DES TRANSFERTS D’ARGENT ARRETES A KAOLACK
Ils ont causé un préjudice de 300 000 000 à Orange et Tigo N Thiam, M. Niang et B.R. Niang, tous domiciliés à Kaolack, se sont frauduleusement attribué un numéro orange à partir duquel ils faisaient des transferts au préjudice des opérateurs de téléphonie mobile Orange et Tigo. Il s’agissait en fait d’un numéro appartenant à Orange qui le crédite avec de grosses sommes pour alimenter les revendeurs. Le trio de malfaiteurs est parvenu à le pirater et s’est approprié les crédits qu’il s’est mis à commercialiser à l’insu d’Orange. Pour mieux écouler les fonds, ils accordaient des bonus aux acheteurs. Au total, renseignent des sources proches de la Gendarmerie, ils ont causé un préjudice d’environ cent millions (100.000.000) de francs à Orange et plus de deux cent millions (200.000.000) de francs à Tigo. Ils faisaient croire aux clients de ces opérateurs de téléphonie mobile qu’ils ont gagné de l’argent suite à un tirage, avant de leur demander d’envoyer des frais de dossier variant entre 200 et 500 mille francs. D’ailleurs, N Niang faisait l’objet d’un mandat d’arrêt depuis plusieurs semaines. L’exploitation d’un renseignement a permis à la Section de recherches de les repérer à Kaolack. L’opération conduite par le lieutenant Oumar Touré a permis d’alpaguer les suspects le mercredi 12 novembre 2018. Pour les besoins de l’enquête, ils ont tous été conduits à Dakar.