LES TRAVAILLEURS DE L'ANACMU ACCUSENT LA DIRECTION DE GESTION NEBULEUSE
Les remous qui secouent, depuis quelques mois, le secteur de la santé et de l’action sociale n’épargnent pas l’Agence Nationale de la Couverture Maladie Universelle (Anacmu).

La section Sames-Anacmu, Sdt-3S et le collège des délégués du personnel de l’Agence Nationale de la Couverture maladie universelle (Anacmu) dénoncent les mauvaises conditions de travail auxquelles ils sont confrontés et l’inertie de la Direction générale. Dans un communiqué parvenu à «L’As», ils accusent la Direction de gestion nébuleuse des ressources de la boite.
Les remous qui secouent, depuis quelques mois, le secteur de la santé et de l’action sociale n’épargnent pas l’Agence Nationale de la Couverture Maladie Universelle (Anacmu).
Dans un communiqué reçu par «L’As», les agents de la boite dénoncent les multiples dysfonctionnements et les mauvaises conditions de travail auxquels ils sont confrontés. «Malgré les nombreuses rencontres et les différents courriers de relance, la Direction générale s’enlise dans une inertie et un dilatoire manifestes devant les préoccupations qui assaillent les employés. Des injustices flagrantes et de toute nature sont subies quotidiennement par le personnel qui se bat chaque jour pour l’atteinte des objectifs visés par le chef de l’Etat», se désolent les travailleurs qui soutiennent que «l’inertie et le manque de volonté de la direction générale» a fini par installer un climat social délétère qui pousse le personnel qualifié et expérimenté à se retirer de l’agence sans que les postes laissés vacants ne soient pourvus par des agents au profil adéquat. «Le personnel le plus concerné par ces départs est le personnel médical chargé de mettre en œuvre le contrôle médical qui est essentiel à la maîtrise des dépenses en santé et l’amélioration de la qualité des soins fournis aux bénéficiaires de la couverture maladie», renseignent les contestataires.
Il résulte, selon eux, de cette situation «l’augmentation sans cesse de la charge financière de l’agence et les dettes non payées aux structures de santé et aux mutuelles de santé qui en ont tant besoin pour leur fonctionnement. La Direction générale gère de façon nébuleuse les ressources de l’Agence et procède à des choix hasardeux et impertinents des stratégies de développement et d’extension du programme de couverture maladie universelle, sous l’expectative d’un conseil de surveillance dormant et complice».
Selon les travailleurs, «l’externalisation du Contrôle médical confié à un cabinet qui ne dispose d’aucune compétence technique dans ce domaine en est un parfait exemple. Par ailleurs, la Direction générale ignore totalement l’instruction du président de la République et le communiqué du ministre des Finances relatif à l’augmentation des salaires des agents de l’État eu égard à l’inflation et la cherté de la vie».
Au regard de tous ces facteurs, le Sames, le SDT-3S et le Collège des délégués du personnel demandent au ministère du Développement communautaire, de l'Equité sociale et territoriale et au président de la République d’user de leur influence pour la correction «de ces manquements» qui, selon eux, «risquent de remettre en cause la mise en œuvre de la politique de la Couverture Maladie Universelle.