LES TRAVAILLEURS DU PETROLE MENACENT DE PARALYSER LE SECTEUR
Blocage des négociations sur les conventions

Le front social connaît une forte ébullition. Le Syndicat National des Travailleurs du Pétrole et du Gaz a décidé, par la voix de son secrétaire général Abdourahmane Cissokho, menace de déterrer la hache de guerre. A l’origine, le blocage des négociations sur les conventions de la retraite et le paiement du 14ème mois.
Les membres du Syndicat National des Travailleurs du Pétrole et du Gaz sont sur le pied de guerre. Ils comptent se faire entendre si l’Etat ne réagit pas face à leurs revendications. En conférence de presse hier, le secrétaire général du syndicat Abdourahmane Cissokho s’en est violemment pris au patronat et aux autorités étatiques.
En effet, Abdourahmane Cissokho juge incompréhensible le blocage des négociations sur les conventions de la retraite et le paiement du 14ème mois. «Ce blocage s’explique simplement par une léthargie du patronat et surtout dans les secteurs du pétrole. Nous exigeons l’harmonisation de la retraite complémentaire pétrole et ensuite le paiement du 14ème mois», martèle le secrétaire général du syndicat. Les travailleurs du pétrole s’indignent également du fait qu’une partie du patronat refuse de participer aux négociations. Lors de leur face-à-face avec la presse, ils ont dénoncé l’attitude de l’Etat. Abdourahmane Cissokho et ses camarades exigent de l’Etat du Sénégal, le paiement des dettes dues aux sociétés d’hydrocarbures.
Enfonçant le clou, ils estiment que la situation financière que traversent la Sar et les entreprises du pétrole est due aux créances de l’Etat à la Senelec et à la Sar. Cette dette est évaluée, selon Abdourahmane Cissokho, à presque 40 milliards. «Ce sont des manques à gagner dus au blocage des prix», explique le syndicaliste. Très en verve, Abdourahmane Cissokho a dénoncé, par la même occasion, l’attitude du directeur général de Petrosen Serigne Mboup qui refuse à ses travailleurs de se constituer en syndicat. Compte tenu de tous ces manquements, Abdourahmane Cissokho et ses camarades ne comptent pas rester les bras croisés. Ils vont déposer, dans les jours prochains, un préavis de grève pour se faire entendre et menacent de passer à l’action en décrétant une grève de 72h renouvelables, si leurs revendications ne sont pas prises en compte.