MOHAMMED DIONNE RECEPTIONNE LES PREMIERES RAMES DU TER
Développement d’infrastructures

En présence du ministre délégué Abdou Ndéné Sall et du directeur général de l’Apix Mountaga Sy, le Premier ministre Mohammed Boun Abdallah Dionne a procédé, hier, à la réception des premières rames du Train express régional (Ter), construites par le groupe française Alstom.
«Dakar le méritait. Le Président Macky Sall l’a conçu et ’a réalisé» a déclaré, hier, le Premier Ministre Mouhamed Boun Abdallah Dionne lors de la réception des rames du Train express régional (Ter). «C’est d’abord un sentiment de fierté parce qu’il n’était pas évident de gérer un projet de cette importance technologique dans les délais qui ont été définis par le chef de l’Etat», a t-il indiqué en présence du ministre délégué Abdou Ndéné Sall. Il a tenu à féliciter toutes les équipes d’ingénieurs et d’experts sénégalais qui ont travaillé sur le concept, l’appel d’offres et la mobilisation du financement. «Aujourd’hui, le Ter est devenu une réalité avec cette première rame sur les 15, qui vient d’être réceptionnée au niveau du Port autonome de Dakar», s’est enorgueilli le chef du Gouvernement.
A l’en croire, la ville de Dakar constitue 0,28% du territoire national. C’est une petite partie de notre territoire, mais qui héberge aujourd’hui plus de 30% de la population de notre pays. Raison pour laquelle, dit-il, « il fallait doter la région de Dakar d’infrastructures de transport de masse de dernière génération qui projette le Sénégal vers la modernité». Mohammed Boun Abdallah Dionne estime en effet que le Président Macky Sall a préféré travailler sur l’avenir. Et c’est cela qui justifie ce projet d’une importance capitale pour le déplacement des personnes à l’intérieur de notre ville capitale». Très prolixe, il estime qu’avec 14 gares, le Ter permettra aux Sénégalais et aux dakarois vivant dans la banlieue de se déplacer facilement. «Ces gares seront interconnectées avec des bus diffuseurs qui vont permettre de faciliter le déplacement», dit-il. Au delà, il ajoute qu’il y aura des interfaces entre le Ter et le Bus Rapide qui va être également installé pour projeter davantage notre pays vers la modernité. «Le travail de Macky Sall est un travail principalement pour que le pays soit prêt au rendez-vous qui l’attend demain sur la voie de 2035 qui est celle du Pse», souligne M. Dionne. Il remercie fortement l’administration territoriale qui a beaucoup appuyé le ministère chargé du Développement ferroviaire et le maître d’œuvre délégué qu’est l’Apix pour rendre disponible la voie du train.
Al’en croire, c’est la première fois en Afrique de l’Ouest qu‘on a des trains à grands écartements standards et des trains électriques. «Nous attendons le 15 décembre pour les premiers tests dynamiques pour rentrer dans ce train et rouler avec de Dakar jusqu’à Diamnadio», déclare le Premier ministre qui a apporté des éclairages sur le coût jugé exorbitant du Ter du Sénégal. «Comparaison n’est pas raison. Le président de la République a dit que son action au cours du prochain mandat sera le renforcement des infrastructures mais aussi l’amélioration des conditions de vie. Ceci est le début de la révolution des chemins de fer dans notre pays. A partir de 2019, sa grande priorité sera Dakar-Tambacounda Bamako. Ce sera le grand projet du chemin de fer après le Ter, d’autant que nous sommes dans le temps de l’intégration africaine et de la mise en œuvre de la Zone de libre échange africaine», dit-il.
Le Directeur général de l’Apix Mountaga Sy a abondé dans le même sens en affichant toute sa satisfaction. «D’une envergure de 72 mètres, ce train est composé de 4 wagons et c’est le cas pour chacun des 15 trains de la commande sénégalaise. Chaque train a une capacité maximale de 560 passagers avec deux niveaux de confort à savoir une seconde classe et une première classe. Le train est climatisé et il dispose de tablette, de pose d’ordinateur, des liseuses et des prises 220 pour les passagers», renseigne le directeur de l’Apix.
En plus de cela, il y a d’autres commodités comme la connexion Wifi à bord. Évoquant l’accessibilité des prix du Ter, le Directeur général de l’Apix tient à rassurer les uns et l es autres. «Quand on fait l’option d’un système de transport de masse, on pense essentiellement aux possibilités financières qu’ont les populations pour pouvoir faire le trajet. Nous avons fait des éléments comparatifs, des études de préférence qui ont consacré le niveau du tarif intéressant pour les populations et très compétitifs par rapport à ce qui se fait dans la zone», soutient Mountaga Sy.