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POURQUOI LES AGENCES PARIFOOT ONT ÉTÉ ÉPARGNÉES LORS DES RÉCENTES MANIFESTATIONS

Ces jeunes en déperdition qualifient les salles de jeux de hasard et de paris sportifs d’institutions… d’avenir à protéger

Pape NDIAYE  |   Publication 26/03/2021

Lors des émeutes de la « Résistance » qui ont secoué notre pays au début du mois, des malfaiteurs ayant infiltré les manifestants ont tout ravagé sur leur passage. Résultat de leur fureur destructrice : des grandes surfaces saccagées, pillées puis incendiées, des magasins défoncés, des commerces privés cambriolés, des guichets automatiques de banques (Gab) braqués, des édifices publics caillassés. Sans compter des automobilistes et de simples piétons agressés et dépouillés de leurs objets de valeur. Curieusement, les kiosques et agences de la société de jeux « Parifoot » ont été épargnés. Pourquoi ? Parce que ces jeunes en déperdition qualifient les salles de jeux de hasard et de paris sportifs d’institutions… d’avenir à protéger. Gravissime ! « Le Témoin » a enquêté…

Du mercredi 03 au vendredi 05 mars dernier, le Sénégal indépendant a connu ses pires émeutes de son histoire. A l’appel de l’opposition et de franges importantes de la société civile, des scènes de guérilla et de délinquance urbaine se sont multipliées à Dakar et partout dans le pays. Débordées et dépassées par la furie des émeutiers, les forces de l’ordre, bien que armées, ont presque laissé faire pour éviter le carnage : Des supermarchés « Auchan » pillés puis incendiés, des stations-services « Total » saccagées, des commerces privés cambriolés, des guichets automatiques de banques (Gab) braqués, des mairies et autres édifices publics attaqués. Même des automobilistes et simples piétons ont été agressés par des malfaiteurs à main armée qui les ont dépouillés de leurs biens. En faisant le bilan des dégâts des biens privés et publics dévastés ou incendiés, « Le Témoin » s’est rendu compte que, curieusement, que les kiosques et agences de « Parifoot» ont été miraculeusement épargnés par les casseurs. Jugez-en ! Le « mercredi noir », lorsque le leader de Pastef, Ousmane Sonko, a été interpellé et conduit à la Section de Recherches de la gendarmerie de Colobane, les manifestants en colère ont convergé vers les lieux où l’opposant était garde-à-vue situés sur le Boulevard du Centenaire. Mobilisées, plusieurs sections de la gendarmerie n’ont rien pu faire face à cette foule déchainée. Rien, sauf bloquer les intersections menant vers la Caserne Samba Diéry Diallo prise pour cible.

« Parifoot, c’est notre avenir, bou lène ko lal ! »

Refoulés par les policiers et les gendarmes après de rudes affrontements, les émeutiers se sont finalement défoulés sur les biens publics et privés. Ils se sont acharnés sur tout ce qui était à leur portée, cassant, incendiant, renversant, détruisant. Particulièrement le mobilier urbain. Seulement voilà, notez bien ceci : au niveau de la direction générale de la société « Premier Bet Sénégal » propriétaire de « Parifoot », située dans le même quartier de Colobane qui abrite la caserne de gendarmerie Samba Diéry Diallo, des jeunes se sont spontanément constitués en comité de vigilance pour protéger leur patrimoine, c’est-à-dire l’endroit où, à longueur d’année, ils font des pronostics sur les matches de championnats de football européens comme Ligue 1, Premier League Bundesliga, Ligue des Champions, Ligue Europa etc. Un jeune parieur, vigile de circonstance, s’est démarqué du groupe pour agiter le drapeau du Sénégal afin de s’adresser aux émeutiers : « Hé..hé…hé…écoutez-moi ! De grâce, épargnez- cette salle de « Parifoot »… » bokoutchi » (elle n’en fait pas partie). Parifoot…laa, parifoot…laa, c’est notre avenir ! Boulène-Kolaale (Touche pas à notre Parifoot). Hé..hé..hé Parifoot bokouthi…De grâce, faut pas casser l’agence Parifoot… » criait à tue-tête le bonhomme pour supplier et sensibiliser les milliers de casseurs qui déferlaient, par groupes, devant l’agence Parifoot située à Colobane (voir photo). Une vidéo devenue virale. Attirés par les appels à la sagesse, et enchantés par la belle enseigne de cette salle de jeux qui leur procure fortune les jours où ils ont la main heureuse, la cause ne pouvait être qu’entendue par la majorité des jeunes insurgés. Dans cette mêlée de destruction massive, il y a même eu des échanges de civilités entre membres du comité de vigilance « Parifoot » et manifestants de la « Résistance » à l’appel de l’opposition. Ce fameux mercredi durant lequel Dakar et plusieurs villes de l’Intérieur ont brûlé, sentinelles de « Parifoot » et manifestants avaient signé un pacte de non-agression sur le thème « Touchons pas à nos jeux ! ». L’image diffusée sur les réseaux sociaux a fait le tour du monde et s’est naturellement invitée jusqu’à la direction générale de « Parifoot » à Dakar. Après investigations, « Le Témoin » a pu identifier le jeune homme qui agitait le « drapeau blanc » qui avait pris pour la circonstance les couleurs « vert-or-rouge » de notre emblème national. Un jeune homme qui avait réussi, en jouant les « casques bleus », à sauver le siège de Parifoot qui est le symbole des paris sportifs au Sénégal. Un siège situé à quelques mètres du lycée pour jeunes filles John Fitzgerald Kennedy et non loin de la place de la Nation ex-Obélisque. Ce jeune homme, donc, s’appelle El. K et est âgé de 22 ans.

Selon un gérant d’une agence Parifoot à Guédiawaye, le bonhomme aurait été décoré et récompensé par les responsables du « Premier Bet du Sénégal » pour comportement exemplaire de…civisme. Pendant qu’il réussissait à sauver de la destruction voire de l’incendie ce symbole de jeux de hasard et de paris sportifs, tous les symboles et institutions de la République à savoir les camps militaires, brigades de gendarmerie, commissariats de police, mairies et autres étaient mis à sac par des manifestants déchaînés. Les bacs à ordures, abribus, feux de signalisation routière, jardins publics et lampadaires n’étaient pas en reste. Ce, encore une fois, contrairement aux kiosques, agences de Parifoot et autres Pmu qui n’ont fait l’objet d’aucun acte de vandalisme à Dakar. C’est le même constat également dans la banlieue dakaroise à savoir Guédiawaye, Pikine, Parcelles-Assainies, Thiaroye-gare, Malika, Keur-Massar, Rufisque ainsi sur toutes les localités du Sénégal où aucune salle de jeux n’a été détruite ou brûlée. Ou alors, s’il y en a eu, cela n’a pu être que le fait de manifestants « incontrôlés ». Gravissime ! Un scénario qui nous renvoie à Paris où les émeutiers de « Gilets-Jaunes » cassaient tout et brulaient tout, sauf les librairies… qui, il est vrai, sont beaucoup plus nobles que les jeux de hasard !

Une « institution » nommée Parifoot

En tout cas, cette « inviolabilité » inédite dont elles ont bénéficié au cours des « Trois glorieuses » laisse croire que les salles de jeux de hasard sont en passe de devenir dans notre pays de véritables « institutions » pour une jeunesse en déperdition. Les institutions officielles ayant perdu leur crédibilité, il est intéressant de voir que, aux yeux et dans la tête des jeunes manifestants, le « Parifoot » est érigé au rang d’institution plus légitime que les premières. « Ces jeux, c’est notre vie, notre quotidien, notre métier…bref c’est notre Barça-barsakh à nous qui n’avons pas pris les pirogues ! Un jour tu perds, un autre jour tu gagnes. Avec un montant de 200 cfa pièce, tu peux gagner entre 100.000 cfa à 500.000 cfa voire plus ! » se réjouit I. Diop, 18 ans, habitué de l’agence « Parifoot » sise Pikine Tally-Boumack joint par le biais d’un opérateur. « Un jour, un jeune garçon de 12 ans a misé — et perdu — l’argent (3.000 cfa) que sa maman lui avait envoyé pour qu’il aille acheter une bonbonne de gaz.

C’est la mort dans l’âme que la pauvre maman est venue récupérer la bouteille vide que l’enfant avait abandonné devant la salle de jeux avant de fuguer » se désole un des responsables du « Parifoot ». D’autres faits de perturbation de l’éducation des enfants, aux allures de délinquance juvénile, se racontent dans les « Parifoot ». Car hélas, bon nombre d’élèves accros à ces jeux de hasard ont abandonné les bancs des classes pour sombrer dans la débauche des pronostics. Il n’est pas rare que des élèves misent leurs frais de scolarité sur conseil de leurs amis qui cherchaient à les multiplier en pariant au foot. En journée comme en soirée lors des grands matchs de la Ligue des Champions et autres classicos, des élèves de moins de 17 ans, voire parfois de 12 à 15 ans, ou plus, des lycéens et étudiants, des jeunes avec ou sans emploi et parfois de jeunes filles mordues de Parifoot se bousculent devant les guichets pour miser sur les rencontres de la soirée afin de gagner et devenir «millionnaires » ! Ces « écoles » de la délinquance urbaine que sont devenues par la force des choses les agences de « Parifoot » préoccupent parents d’élèves et délégués de quartier. Car, est-il besoin de le dire, ces salles de jeux de hasard mènent à l’échec scolaire et à la délinquance urbaine. Que ce soit dans les salles de jeu ayant pignon sur rue ou sur Internet, les jeux de hasard et les paris sportifs semblent être une activité en plein essor à Dakar et partout au Sénégal.

El. Hadj L. D, un délégué de quartier de Yeumbeul s’emporte face aux méfaits des kiosques de jeux : « Je parle sous le contrôle des éléments du commissariat de police de Yeumbeul, beaucoup d’enfants du quartier sont devenus des voleurs à cause de Parifoot. Ils commettent de petits larcins pour pouvoir aller jouer au Parifoot. Comme l’a si bien remarqué ou constaté votre journal « Le Témoin », aucun kiosque Parifoot n’ait été saccagé durant les émeutes. Ces salles de jeux pour enfants et adultes, c’est comme une drogue à prendre quotidiennement. C’est pourquoi, vous l’avez compris, les jeunes n’avaient pas intérêt à les détruire lors des manifestations. Ce qui est inadmissible, c’est de voir les supermarchés « Auchan », les stations-services, les mairies, les véhicules de l’Etat et autres institutions étatiques pillés, saccagés ou brûlés. Et les salles de « Parifoot » épargnées… Cette jeunesse a-t-elle vraiment des repères ? » s’interroge avec un sentiment de dépit ce patriarche du quartier tout en fustigeant le fait que ni la Police, ni la Gendarmerie ne puissent rien contre l’ouverture des kiosques de « Parifoot ».

Des kiosques et des salles de jeux agréés par la Lonase qui est une société nationale reversant beaucoup d’argent dans les caisses du Trésor public. Et aussi dans les poches de certains parieurs. Une chose est sûre et vérifiée lors de ces récentes émeutes, « Parifoot » est non seulement un patrimoine, mais aussi une vraie « institution » aux yeux d’une bonne frange de notre jeunesse…

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