SE RETROUVER EN FAMILLE LORS DE LA TABASKI
Dakar est calme. Dakar est spacieuse. Pour cause, la capitale sénégalaise s’est vidée de la majorité de ses habitants musulmans. Par la route, par l’air et par la mer, ils sont allés passer la fête de l’Aid Al Kebir à l’intérieur du pays

La majorité des musulmans Sénégalais célèbre la Tabaski ce lundi (12.08). Pour l’occasion, la capitale s’est vidée de son monde habituel. Ils sont nombreux à fêter en famille dans le Sénégal profond.
Dakar est calme. Dakar est spacieuse. Pour cause, la capitale sénégalaise s’est vidée de la majorité de ses habitants musulmans. Par la route, par l’air et par la mer, ils sont allés passer la fête de l’Aid Al Kebir à l’intérieur du pays. Un déplacement qui nécessite parfois des moyens colossaux. Mais pour certains fidèles, ça vaut le coût.
Retrouvailles familiales en perspective
Amadou Diarrou Ba, est revenu de la sous-région : "j’ai quitté la Côte d’Ivoire pour venir fêter au Sénégal. J’ai dépensé environ 200.000 FCFA pour les frais de transport. C’est le plaisir de retrouver la famille qui est important."
Comme Diarrou Ba, Ibrahima Diallo, étudiant à l’Université Cheikh Anta Diop est content de retrouver les siens au village : "c’est toujours un plaisir de quitter Dakar et de venir au village retrouver les parents, les amis, passer la grande fête ensemble. C’est surtout ce qui nous motive".
Des déplacements couteux mais pas nécessaires
De l’avis des religieux, ces déplacements massifs ne se justifient pas. Bourama Camara, est enseignant en droit islamique : "ces déplacements ne sont pas obligatoires. C’est juste que certains étaient éloignés de leurs familles pendant des mois ou des années. Ils profitent alors de cette occasion pour retourner au bercail et prier en famille. Parce que ça n’arrive qu’une seule fois dans les douze mois", explique l'enseignant.
Mais pour d’autres, ce voyage est une exigence sociale. Mamadou Yacine Barry travaille loin de son village natal. Il est venu passer la fête en famille : "Kounané et Bakidioton, ça fait 165 kilomètres. Donc je suis venu célébrer en famille. Parce que ce n’est qu’une tradition qui a été réitérée aujourd’hui aussi. Je crois que c’est une nécessité et c’est devoir personnel, collectif de communier ensemble si on a les moyens."
Etudiants, fonctionnaires, ouvriers et autres travailleurs ont déserté Dakar. Certains vont séjourner une semaine dans leur village ou ville natal. En attendant, Dakar est sans embouteillages. Dakar est sans ses coups de klaxons ininterrompus. Une ville agréable à vivre, pour quelques jours encore.