SERIGNE BASSIROU GUEYE LANCE UN APPEL A «CREDIBILISER»L’OFNAC
Il intervenait dans le cadre de la 2ème session du Comité technique de suivi et évaluation de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (CTSE /SNLCC).

Le Président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) Serigne Bassirou Guèye a lancé hier un appel à « crédibiliser » sa structure. Il intervenait dans le cadre de la 2ème session du Comité technique de suivi et évaluation de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (CTSE /SNLCC).
Durant trois jours de travaux, les acteurs de la lutte contre la corruption vont échanger avec les différentes parties prenantes sur l’état de mise en œuvre de la SNLC sur l’année 2022 en termes d’activités réalisées, d’acquis, de défis et de contraintes rencontrées en vue d’identifier des perspectives d’ajustement éventuel pour les années à venir.
A la suite de la première session du Comité technique de Coordination, de Suivi et d’Evaluation (CTSE) de la SNLCC tenue en juin 2022, l’Unité de Coordination et de Suivi –Evaluation (UCSE) a produit le rapport d’étape numéro 2 de l’exécution de la SNLCC, qui comme le premier, sera présenté en session plénière au CTSE pour partage et avis. « Il me plaît de rappeler que l’objectif ultime de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) est, à terme, de combattre la corruption pour contribuer au développement durable et inclusif du Sénégal en agissant simultanément sur trois leviers, à savoir :
- les cadres juridique et institutionnel de la lutte contre la corruption;
- la gouvernance et la coordination des interventions, et la communication et le renforcement des capacités des acteurs », a émis Serigne Bassirou Guéye, président de L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption(OFNAC) .
Concernant le nombre de plaintes qui ont été déposées sur sa table depuis qu’il a pris service avec des appels de boycott qui ont été lancés à travers les réseaux sociaux, Serigne Bassirou Guéye a révélé que la structure qu’il dirige a reçu beaucoup de plaintes.
Pour autant, il tient à rassurer les populations sur l’importance du travail abattu par l’OFNAC et que le moment venu, le peuple sera informé. C’est pourquoi il ne s’est pas privé de lancer un appel à la presse pour les aider à crédibiliser les institutions à défaut, dit-il, les citoyens n’y croiront pas. « Aidez-nous à crédibiliser l’Ofnac, aidez-nous à crédibiliser les institutions et nous, nous ferons notre travail et vous serez satisfaits car nous allons bouter la corruption hors de notre pays », a –il martelé. Toutefois, la réalité des faits contredit souvent cette volonté affirmée.
En atteste le rapport de Transparency International qui loge le Sénégal dans la zone grise, c’est-à-dire les pays où la corruption est en train de prendre des proportions inquiétantes. Aujourd’hui, bon nombre de Sénégalais se demandent à quoi l’Ofnac, au-delà tous les autres corps de contrôle de l’Etat devrait pouvoir servir si des citoyens épinglés dans plusieurs rapports pour des fautes avérées de gestion de nos deniers publics sont toujours libres. Le rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des fonds Covid 19 est venu renforcer cette conviction de nos compatriotes sur la redevabilité dans notre pays.