TAÏBA NDIAYE ECONDUIT AQUATECH
Les Associations des Usagers des Forages (Asufor) de Taïba Ndiaye ne veulent pas entendre parler de cette gestion des concessionnaires et optent pour l’autonomie

Depuis la réforme de la gestion de l’hydraulique rurale, avec la naissance de l’Office des Forages ruraux (Ofor) par la loi n°2014-13, un concert de récriminations s’abat sur les concessionnaires, comme Aquatech qui pilote les régions de Thiès et Diourbel, accusés de ne pas consentir les investissements nécessaires. En tout cas, les Associations des Usagers des Forages (Asufor) de Taïba ndiaye ne veulent pas entendre parler de cette gestion des concessionnaires et optent pour l’autonomie.
Avec la création de l’Office des Forages Ruraux (OFOR) par la loi n°2014-13, le secteur privé est impliqué dans la gestion de l’hydraulique rurale, avec des contrats de délégation de service public à des concessionnaires comme Aquatech dans les régions de Thiès et Diourbel. Mais depuis lors, un concert de récriminations contre ces concessionnaires fuse de partout. Dans la région de Thiès, la société Aquatech est régulièrement convoquée au banc des accusés, faute d’investissements adéquats pour assumer pleinement sa mission, les associations étant obligées même d’acheter par exemple des pompes en cas de panne.
Selon Alé Lô, Maire de Taïba Ndiaye, par ailleurs Vice-président à l’Assemblée Nationale, le Ministère de tutelle a demandé à ce qu’une évaluation soit faite en ce qui concerne les conventions entre les Associations des Usagers des forages (ASUFOR) et Aquatech. « Je ne doute pas qu’à l’issue de cette évaluation, des décisions opportunes seront prises conformément aux instructions du président de la République », dit-il. Le maire de Taïba Ndiaye a par ailleurs exprimé l’option des ASUFOR de la commune pour l’autonomie dans la gestion de l’hydraulique, avec une ferme volonté de continuer à faire des bénéfices qui seront ensuite réinvestis dans le développement local.
Le député Alé Lô a tenu ces propos hier, à l’occasion de la cérémonie de réception du champ solaire, financé par le projet Tobène Power à hauteur de 32 millions de Fcfa, pour faire fonctionner le forage de Minam d’une capacité de 200 m3 et qui alimente 9 des 35 villages de la commune de Taïba Ndiaye. Selon lui, malgré tous les efforts qu’il fournit, le comité de gestion du forage éprouvait énormément difficultés à faire face aux factures très salées d’électricité. Mais aujourd’hui, avec l’alimentation solaire, les charges de fonctionnement vont être réduites d’au moins 50%. C’est fort de ce constat, dit-il, que des initiatives de ce genre vont se poursuivre, pour faire en sorte que tous les forages de la commune fonctionne au solaire, pour mieux accompagner les résultats de la commune dans ce domaine, avec l’atteinte de l’accès universel à l’eau. Il renseigne d’ailleurs qu’au-delà de sa zone de compétence, la commune de Taïba Ndiaye a même branché à son réseau hydraulique certains villages dépendant d’autres communes environnantes. « Devant l’accroissement de la population, nous pensons à une réserve, c’est pourquoi l’ambition de la collectivité territoriale est de voir un autre forage construit dans l’espace communal », ajoute le Maire Alé Lô.
Ibrahima Ndao, Sous-préfet de Méouane, qui présidait la cérémonie, renchérit que ce don constitue un avantage certain pour l’équipe du forage, en permettant de réduire considérablement la facture énergétique. D’après lui, sur la quinzaine de forages qui existent dans l’arrondissement de Méouane, celui de Minam constitue une référence. Et avec ce geste, Tobène Power a compris le sens de la responsabilité sociétale. Après avoir exhorté l’équipe de gestion du forage à un usage à bon escient de l’infrastructure, l’Autorité Administrative a plaidé pour que la responsabilité sociétale soit désormais actée, afin que tout le monde sache ce que doit faire concrètement, dans ce cadre, telle ou telle entreprise.