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TEMOIGNAGES TROUBLANTS DE SENEGALAIS A LA RECHERCHE D'UN ELDORADO EVASIF

Des témoignages de migrants déjà installés, des étudiants, des nouveaux arrivants via le Nicaragua, des avocats de l’immigration et un rapport de chercheurs africains spécialisés sur l’immigration éclairent sur la complexité du phénomène migratoire

Zaynab SANGARÈ  |   Publication 22/08/2023

Les événements dramatiques de chavirements des pirogues au Cap-Vert, au large des côtes sénégalaises entre Ouakam et la brèche de Saint-Louis constituent les derniers exemples en date poignants des risques et des défis auxquels sont confrontés de nombreux migrants africains en quête d’une vie meilleure. Ces incidents malheureux soulignent les dangers auxquels les migrants font face lorsqu’ils entreprennent des voyages clandestins et dangereux pour rejoindre l’Occident. Ils suscitent également des débats sur la responsabilité des gouvernements, tant des pays d’origine que des pays d’accueil, dans la prévention de tels drames. Une approche coopérative entre les nations est essentielle pour traiter les causes profondes de l’immigration et pour garantir la sécurité des migrants tout au long de leur périple. Face à ces drames réguliers, il est crucial de se rappeler que chaque vie perdue est une perte inestimable et qu’il est de notre devoir collectif de travailler ensemble pour trouver des solutions humaines et durables pour les migrants qui aspirent à une vie meilleure. C’est dans ce contexte que des témoignages de migrants déjà installés dans ce qu’ils considèrent comme l’eldorado, des étudiants, des nouveaux arrivés via le Nicaragua, des avocats de l’immigration et un rapport de chercheurs africains spécialisés sur l’immigration ont été exploités par « Le Témoin » pour éclairer la lanterne de ceux qui sont toujours tentés d’affronter ces marées houleuses pour rejoindre « l’Eldorado évasif »

De l’Aventure au Calvaire : L’Incroyable récit de L. Camara, du Sénégal à Milan, à Travers les Épreuves de l’Immigration.

« J’étais l’aîné de mon père et j’ai passé le bac à deux reprises sans succès. Un jour, mon petit frère est tombé gravement malade, et mon père insistait pour que je le soutienne financièrement. Cela a été un déclic pour moi. J’ai décidé de partir et j’ai pris contact avec des amis qui étaient déjà en route. Je me suis rendu à la gare des baux maraîchers pour prendre le bus en direction du Mali. Le trajet est organisé en réseau avec des contacts à chaque point de départ.

Arrivés à la frontière malienne, malgré nos passeports CEDEAO, on nous a demandé 5000 frs pour passer, et à Kaye, c’était la même chose. Une fois au Mali, nous avons pris un bus pour le Burkina Faso où les extorsions étaient encore pires. On nous a demandé 15 000 frs tous les 15 km jusqu’à trois fois. C’était incroyable, mais nous n’avions pas le choix. À la frontière du Niger, à Agadez, nous avons été contrôlés et accueillis par des Haoussas, nos contacts sur place. Ils devaient nous faire passer en Libye, mais nous avons été rassemblés dans un camp avec des personnes de différentes nationalités dont des Sénégalais, des Gambiens et des Guinéens, ainsi que des femmes et des enfants, dans des conditions sanitaires extrêmes et en mangeant du gari le soir.

De Agadez, nous avons continué en convoi dans des voitures surchargées, plus de 400 personnes par voiture. Durant le trajet vers la Libye, une voiture est tombée en panne, et les meneurs ont insisté pour attendre la réparation avant de continuer ensemble. Nous sommes restés cinq jours dans le désert, souffrant du froid extrême. Les convoyeurs Haoussas étaient mieux préparés avec leurs couvertures et leur viande qu’ils se partageaient entre eux. Malheureusement, il y a eu des morts dans le désert en raison du froid et de la faim. J’étais épuisé, mais j’ai tenu bon, malgré les morts devant moi.

Arrivés en Libye, nous avons rencontré d’autres convois venant d’autres pays, et nous nous sommes retrouvés dans un grand camp de concentration avec plus d’un millier de personnes dont des femmes et des enfants. Les femmes étaient abusées par les Arabes jour et nuit, tandis que les hommes travaillaient dans les champs pour bénéficier d’un refuge temporaire dans ce camp, en attendant le départ pour Tripoli. Un de nos camarades sénégalais, Bamba, était très malade, mais il a refusé de rester en arrière. Malheureusement, il est mort sur mes épaules lorsque nous sommes arrivés dans la ville la plus dangereuse de Libye, Ben Walid. Le chef du convoi a informé la famille de Bamba de son décès. Heureusement, le même jour, la mère d’un autre convoyeur est également décédée, alors ils ont pu l’emmener à la morgue et l’enterrer dans le cimetière musulman.

Après cela, nous avons été capturés et emprisonnés à Tripoli. Dans cette prison, nous faisions tous nos besoins sur place et ne mangions qu’un petit pain par personne. Je jeûnais pendant la journée et mangeais mon pain le soir. Lorsqu’il a plu, nous avons profité de l’occasion pour nous évader, mais le chef du convoi nous a demandé de payer 300 000 frs chacun pour atteindre la dangereuse ville de Sabratha, d’où nous devions partir pour l’Italie. Nous avons été embarqués dans une pirogue en bois à deux étages avec hommes, femmes et enfants. Au départ, les convoyeurs ne nous ont pas donné de GPS, et nous nous sommes perdus en mer pendant trois jours. Je n’étais pas habitué à la mer et j’ai été très malade, vomissant jusqu’au sang. Mon ami m’a aidé à me coucher sur le ventre dans la pirogue. Certaines personnes ont décidé de sauter en mer pour éviter de débarquer et d’être emprisonnées, mais malheureusement, elles ont perdu la vie en plongeant profondément. Pour ma part, n’ayant plus de force, j’ai préféré rester à bord et risquer une nouvelle incarcération.

En Italie, nous avons été concentrés dans des camps, contrôlés, puis répartis dans des centres dans différentes villes. Quant à moi, j’ai été affecté à Milan. Dès mon arrivée, j’ai décidé de reprendre mes études et de m’intégrer en pratiquant le rugby. J’ai également suivi des formations dans le domaine de l’agriculture et obtenu mon permis de conduire. Aujourd’hui, je travaille dans le secteur agricole. J’ai pu revenir au Sénégal une fois car j’ai obtenu mes papiers après avoir étudié et fait du volontariat et du sport. Cependant, certains camarades évoquent des problèmes liés à l’asile politique ou à leur orientation sexuelle (LGBT) pour obtenir leurs papiers.

Actuellement, j’ai l’ambition de retourner au Sénégal lorsque je maîtriserai suffisamment le domaine de l’agriculture. J’ai visité plusieurs villages au Sénégal et je sais que de nombreux immigrés viennent des régions de Kaolack, Sédhiou, Kolda, Ziguinchor, entre autres. Si je pouvais conseiller ceux qui n’ont pas encore entrepris cette aventure dangereuse et inexplicable, je leur dirais que le gouvernement sénégalais devrait aider les jeunes en matière de formation et de perspectives d’avenir. Je conseille à tous les jeunes qui souhaitent partir de le faire par des voies légales, car ce qu’on vous dit et la réalité sur la route sont très différentes. Nous avons été torturés, affamés, les femmes ont été violées à plusieurs reprises, et nous avons frôlé la mort dans les prisons, subissant des conditions d’humiliation extrême aux mains des convoyeurs arabes.

Étudiants Sénégalais au Canada : Révélations du Président des Étudiants de Québec sur les Défis et la Solidarité

Le parcours des étudiants sénégalais au Canada est parsemé de défis et de difficultés auxquels ils doivent faire face lors de leur installation et de leurs études. Dans une récente interview, Mamadou Thiam, Président des Étudiants de Québec, a mis en lumière ces problèmes et a souligné l’importance de la solidarité au sein de la communauté sénégalaise pour les aider à surmonter ces obstacles.

Le Manque d’Informations Administratives

L’un des problèmes récurrents auxquels les étudiants sénégalais sont confrontés à leur arrivée au Canada est le manque d’informations administratives. De nombreux étudiants viennent dans le pays sans prendre le temps de se familiariser avec le fonctionnement administratif du Canada, ce qui les expose à des arnaques et des problèmes ultérieurs. Certaines agences d’immigration peu scrupuleuses ne leur fournissent pas les bons papiers, comme l’admission à l’université, ou ne leur donnent pas les bonnes informations concernant les études.

Le Défi du Manque de Connaissances Extérieures

Un autre défi majeur pour les étudiants sénégalais est le manque de connaissances extérieures. La plupart arrivent seuls au Canada, sans famille ou amis sur place pour les aider à s’orienter. C’est particulièrement le cas à Saguenay, située à plus de quatre heures de Montréal, où la plupart des étudiants atterrissent. Pour remédier à cette situation, l’Association des Sénégalais de Saguenay joue un rôle crucial en offrant un soutien logistique pour faciliter leur installation et leur intégration. Elle met en place des dispositifs pour trouver des lieux d’hébergement temporaires, permettant aux étudiants de se rendre en ville pour s’installer plus facilement.

La Pénurie de Logements Abordables

Outre ces problèmes, les étudiants sénégalais font également face à une pénurie de logements abordables au Canada, rendant la recherche d’un logement adéquat difficile et coûteuse pour de nombreux étudiants.

Le Défi Criant de la Scolarité

Le défi le plus criant pour les étudiants sénégalais au Canada est celui de la scolarité. Les études au Canada sont coûteuses, sans compter le coût élevé de la vie. Pour alléger leurs charges financières, certains étudiants doivent travailler à côté de leurs études, ce qui peut les pousser vers l’isolement social et éventuellement la dépression.

L’Association des Sénégalais de Saguenay

Face à ces difficultés, l’Association des Sénégalais de Saguenay intervient pour apporter son soutien et sa solidarité aux étudiants sénégalais. Elle organise de nombreuses activités sociales et culturelles, telles que des rencontres, des visites guidées et des dîners, afin de favoriser les échanges entre les membres de la communauté sénégalaise. Des célébrations de fêtes religieuses comme la Tabaski et la Korité renforcent également le lien communautaire. Mamadou Thiam et son équipe mettent tout en œuvre pour créer une atmosphère accueillante et chaleureuse pour les étudiants sénégalais. Ils organisent notamment des soirées de gala où les étudiants peuvent rencontrer les professeurs et échanger sur les problèmes auxquels ils font face. Cette démarche permet aux étudiants de se sentir soutenus et de trouver des solutions collectives aux défis auxquels ils font face. Malgré les difficultés et les défis, Mamadou Thiam encourage les jeunes étudiants sénégalais à ne pas se laisser dissuader. Il les incite à travailler dur, à entreprendre et à persévérer dans leurs études. Il souligne que l’émigration vers un pays étranger n’est pas une solution miracle, et que la réussite repose sur l’effort et l’intégrité. Enfin, les étudiants sénégalais au Canada font face à des défis importants, mais grâce à des personnes dévouées comme Mamadou Thiam et à l’appui de l’Association des Sénégalais de Saguenay, ils trouvent un soutien précieux pour surmonter ces obstacles et bâtir un avenir meilleur, empli de connaissances et d’expériences enrichissantes. La solidarité au sein de la communauté sénégalaise joue un rôle essentiel dans cette quête d’épanouissement à l’étranger.

«Repenser la mobilité humaine sous le regard africain»

Des chercheurs comme Ndeye Dieynaba Ndiaye, professeur de droit des migrations au département de sciences juridiques de l’université de Québec à Montréal, nous expliquent avec des analyses et perspectives sur l’immigration à travers le rapport du symposium international « Penser la mobilité humaine sous le regard africain» produit en décembre 2022.

Dans ce rapport qui a réuni plusieurs scientifiques, professeurs et chercheurs africains autour de la question de l’immigration, nous avons pu dénicher les analyses et perspectives des phénomènes migratoire, dévastateurs de la richesse humaine africaine axés sur la sécurisation de la migration, l’instrumentalisation des frontières des pays tiers, l’impact des changements climatiques, l’externalisation des frontières, la migration de travail, le regroupement familial, la fuite des cerveaux, les nouvelles formes de migration économique, l’enjeu de l’apatridie ainsi que les enjeux de la migration liés à l’éducation ainsi que le lien entre la colonisation des pays africains et la migration.

Les thèmes comme « Migrations internationales : un équilibre mondial à inventer », « Mobilité des humains et stratégies de sécurité des États », Les Accords de Libreéchange sont-ils des vecteurs de migration ? «Technologies numériques et données de suspicion : les effets des logiques de contrôle préventif sur la circulation des personnes », «Approche renouvelée de la recherche sur la migration à partir d’une réflexion endogène des idées africaines », entre autres thèmes importants ont été développés et des solutions proposées dans ce rapport. Reste à savoir pourquoi la voie tracée par les chercheurs africains dans ce domaine, qui interpelle directement la jeunesse africaine qui constitue une partie essentielle du continent, n’est pas exploitée moins encore adoptée par nos dirigeants. Les solutions des chercheurs d’ailleurs pourraient-elles valoir mieux que celles des propres chercheurs africains qui maîtrisent les réalités socio-économiques, culturelles, politiques et environnementales du continent ? Une question panafricaine qui restera sans doute sans réponse face aux dirigeants africains complexés qui ruent les financements de l’Occident pour lutter contre ce fléau de l’immigration qui, en réalité, ne figure même pas dans leurs politiques moins encore dans leurs politiques.

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