«IL EST DIFFICILE DE JOUER A 16 HEURES A CETTE PERIODE»
Aliou Cissé, sélectionneur des «lions», fait le point du match Sénégal-Togo

«Quand on entre dans une compétition comme les éliminatoires de la Coupe du monde, il est important de commencer par une victoire. Il fallait donc gagner aujourd’hui à domicile. Je retiendrais surtout cette victoire. Maintenant, tout n’a pas été parfait. En première période on a insisté à l’intérieur alors qu’ils étaient 4 avec une ligne de 5 derrière. On a voulu insister en touchant Sadio Mané à l’intérieur alors que sur les côtés il y avait beaucoup plus de possibilités avec d’un côté Ibrahima Mbaye et de l’autre avec Saliou Ciss. En seconde période on l’a très bien fait. Car, à la mi-temps, j’ai demandé aux joueurs d’être patients. Souvent quand l’équipe du Sénégal joue, les gens pensent qu’on doit faire la différence au bout de 2 ou 3 minutes de jeu. Après, je crois que face à ces blocs-bas là, il y a différentes façons de les contourner. Le premier but, c’est sur un exploit individuel de Sadio Mané. Et sur le deuxième but un coup de pied arrêté. Avec un temps très compliqué, la chaleur, c’était difficile pour les joueurs de jouer à 16 h en cette période là. Fallait les voir dans les vestiaires. Donc, je félicite mes joueurs. Il va falloir récupérer le plus rapidement possible parce qu’on a un autre combat qui nous attend au Congo Brazzaville».
«LES COUPS DE PIEDS ARRETES SONT TRES IMPORTANTS FACE A DES EQUIPES REGROUPES»
«Dans le football moderne, les coups de pieds arrêtés sont très importants face à des équipes regroupés. Donc si on n’arrive pas à trouver la solution dans le jeu, il faut essayer de la trouver sur les coups de pieds arrêtés. C’est vrai que ça nous réussit depuis quelques temps maintenant. On visualise beaucoup de vidéo là-dessus pour essayer d’utiliser cette arme là. On a de très bons joueurs de tête. Maintenant, les coups de pieds arrêtés c’est surtout une question d’envie et de timing. Ce n’est pas une question de taille de volume ou de corpulence. Je pense qu’on a été efficace sur ce registre contre le Cap-Vert et aujourd’hui sur le deuxième but qui nous a permis de respirer un peu».
«IL N’Y A PAS DE DIFFERENCE ENTRE FOOTBALLEUR LOCAL, BINATIONAL OU EXPATRIE»
«Moi j’ai l’habitude souvent de féliciter l’ensemble des joueurs parce que c’est une victoire collective. Je crois que s’il y a à féliciter, il faut les féliciter tous. Moutarou, je l’ai déjà dit, c’est un joueur que je connais très bien. Sa première sélection avec l’équipe olympique, c’était sous mes ordres. C’est moi qui l’ai fait venir. A l’époque, il était à la Douane. Donc, c’est un garçon que je connais depuis 5 ou 6 ans. Il a une grande marge de progression et il travaille, il est performant. Il fait partie des meilleurs à son poste. Il aurait même pu débuter le match aujourd’hui mais on a décidé de mettre Ibrahima Mbaye. C’est vrai que c’est un garçon qui est prêt et aujourd’hui on est persuadés que si on lui donne la possibilité d’exprimer son talent, il sera capable de le faire. Et je pense que c’est ce qu’on attend aussi de tous les joueurs qui sont là. Il n’y a pas de différence entre footballeur local, binational ou expatrié. Ce qui est important c’est la performance, la qualité intrinsèque du joueur. Aujourd’hui, il est dedans, et d’habitude c’est quelqu’un qui s’accroche pour tenir sa place, même s’il est dans un groupe très difficile à intégrer».