LA RESPONSABILITÉ DU CITOYEN POUR LA PROMOTION DU LIVRE EST ‘’SOUVENT OUBLIÉE’’
La responsabilité du citoyen est ‘’souvent oubliée’’ et celle des pouvoirs publics surestimée par ceux qui déplorent l’absence de promotion du livre au Sénégal

Thiès, 11 nov (APS) – La responsabilité du citoyen est ‘’souvent oubliée’’ et celle des pouvoirs publics surestimée par ceux qui déplorent l’absence de promotion du livre au Sénégal, a souligné, lundi, à Thiès (ouest), le directeur du livre et de la lecture au ministère de la Culture et de la Communication, Ibrahima Lô.
La responsabilité du citoyen, concernant la vulgarisation de la lecture, est ‘’souvent oubliée’’, a dit M. Lô a dit lors d’un point de presse en prélude à la Foire internationale du livre de Dakar (FILDAK).
La FILDAK va se dérouler du 21 au 26 novembre, dans la capitale sénégalaise et à l’Université de Thiès.
Selon M. Lô, ce que certains foyers sénégalais prennent pour une bibliothèque n’en est pas une, car on y trouve ‘’généralement beaucoup de choses, mais très rarement des livres’’.
Dès lors, ‘’le plus important’’ est d’‘’ancrer la lecture’’ dans les habitudes, non seulement des jeunes, mais des adultes aussi, poursuit Ibrahima Lô.
‘’Si chaque famille inscrivait dans son budget un livre tous les trois mois, cela créerait des habitudes de lecture plus grandes et permettrait à l’économie du livre de mieux se porter’’, a-t-il proposé, soulignant l’importance d’investir dans le livre en vue de la ‘’maîtrise des savoirs’’.
Parlant encore de la promotion du livre et de la lecture, M. Lô estime que ‘’l’Etat doit faire ce qu’il a à faire, mais le citoyen aussi a une part de responsabilité’’.
‘’Le ministère de la Culture a la responsabilité de superviser toutes les bibliothèques du pays, de les créer, les installer et les enrichir’’, ajoute-t-il, saluant les ‘’efforts’’ fournis par le gouvernement, qui a mis en place un fonds d’aide à l’édition de 600 millions de francs CFA par an.
Selon Ibrahima Lô, les jeunes continuent de lire, même s’ils utilisent beaucoup les technologies nouvelles. ‘’Je suis de ceux qui pensent que les jeunes lisent autant qu’ils lisaient par le passé.’’
En utilisant les smartphones par exemple, ils assouvissent leur passion pour la lecture, selon M. Lô.