L’AES SE PENCHE SUR LA CAUSE CITOYENNE ET ENVIRONNEMENTALE
«Littérature, Citoyenneté et Environnement», c’est autour de ce thème que la 27ème édition de la Journée de l’Ecrivain Africain est célébrée.

Pour la 27ème édition de la journée Internationale de l’Ecrivain Africain, l’Association des Ecrivain du Sénégal (l’Aes) s’est réunie autour du thème «Littérature, Citoyenneté et Environnement ». Cet événement qui a réuni plusieurs pays est une occasion pour les écrivains de revisiter les acquis et l’avenir du secteur, et de mettre l’accent sur la citoyenneté et l’environnement.
«Littérature, Citoyenneté et Environnement», c’est autour de ce thème que la 27ème édition de la Journée de l’Ecrivain Africain est célébrée. «Ce thème a été choisi parce qu’on a remarqué qu’en Afrique, nous avons des contingences qui sont assez spécifiques. D’abord pour ce qui est de la citoyenneté, on note beaucoup de lacunes sur ce plan. Il y a un certain laisser-aller, et les écrivains ont leur mot à dire sur ça. Il faut que leurs œuvres portent sur la citoyenneté, mais aussi que leurs œuvres soient accessibles et à la dimension du génie du peuple Sénégalais, donc qu’elles soient consommables», affirme, le président de l’Association des écrivains du Sénégal (Aes) Alioune Badara Bèye.
S’agissant de l’aspect environnemental, M. Bèye trouve que «c’est aussi un thème important pour l’écrivain qui peut être charmé par son environnement. Ainsi, beaucoup d’œuvres sur l’environnement ont été produites. La citoyenneté pour sa part doit jouer un rôle important. On peut avoir toutes les richesses du monde, toutes les politiques globales, économiques, financières, mais si la citoyenneté n’accompagne pas, tous les efforts sont voués à l’échec. C’est pour ça qu’on a lié la littérature avec les contingences comme l’environnement et la citoyenneté», explique-t-il.
A l’en croire, les réflexions faites lors de ces journées permettront de prendre en compte les préoccupations des populations. «Nous sommes des aiguilleurs de conscience. Notre rôle doit être un rôle d’alerte. L’écrivain ne doit pas se contenter d’être seulement un veilleur de crépuscule ou un guetteur d’aurore ; il doit s’intéresser à la vie des frontières, à ce qui se passe dans le développement économique pour accompagner ceux qui sont là à être des bâtisseurs», déclare-t-il.
A souligner par ailleurs que l’édition de cette année à tout ce qui est lié à la vie et l’œuvre de l’écrivain africain et aux métiers du livre, notamment des problèmes d’édition et de circulation. «Les temps forts de la Journée internationale de l’écrivain africain sont, entre autres, la publication de trois anthologies, une anthologie sénégalo-gambienne, une anthologie sénégalo-congolaise et une anthologie sénégalo-guinéenne. Dans la plupart des contenus de ces œuvres, il y a une base importante de ce thème.
Cette 27e édition fera enfin un clin d’œil à l’histoire avec la participation de 20 à 25 écrivains de chaque pays», renseigne le président Alioune Badara Bèye qui considère cette journée comme de grands moments de retrouvailles. «Nous avons eu la présence massive des écrivains de la Gambie qui était le pays invité d’honneur. Nous avions la présence de la présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese), Aminata Touré, ainsi que celle de quatre ministres». C’était également des moments d’échanges à travers des colloques, des remises de prix. Il s’agit notamment du Grand Prix africain Yasser Arafat pour la paix etla liberté, qui a été décerné à l’écrivain guinéen Djibril Tamsir Niane. Le Birago d’Or a été destiné à Mamadou Tangara, ministre des Affaires étrangères du pays invité d’honneur, la Gambie. Le prix du parrain revient à l’écrivain Congolais, Henri Zombo, président de l’Association des écrivains artistes et artisans de son pays ».