LE CONTENU DES SERIES SENEGALAISES EXPOSE ET CRITIQUE !
« Les séries sénégalaises, défi du contenu et la technique ». C’est à travers ce thème que l’Association de la presse culturelle du Sénégal (Apcs) a convié, hier, des acteurs culturels.

L’objectif était de sensibiliser les consommateurs de ces séries qui pullulent sur nos télévisions locales.
Du moment où certaines séries sénégalaises commencent à créer beaucoup de polémiques, l’Association de la presse culturelle du Sénégal a jugé nécessaire d’organiser un débat sur ces production sous le thème : « Les séries sénégalaises, défi du contenu et la technique ». selon le journaliste et critique de cinéma, Baba Diop, ces séries sénégalaises ne datent pas d’aujourd’hui. Selon le journaliste, ces feuilletons décrivaient les tares de la société sans pour autant heurter la sensibilité des téléspectateurs. sur le contenu de ces séries sénégalaises, le journaliste a évoqué des éléments qui ne sont pas conformes aux réalités de la société sénégalaise. sur l’aspect de la création, le critique de cinéma soutient que c’est celui qui finance qui commande et oriente la création... selon notre consœur Mariam Selly Kane, la bataille pour le contenu parait beaucoup plus importante. elle évoque les veilles dramaturges qui passaient les mardis sur la Rts. lesquelles, selon elle, « éveillent, éduquent et donnent des leçons aux téléspectateurs. ». Durant cette rencontre, la série « Maitresse d’un homme marié »était au centre des débats. Pour la sociologue Fanta Diallo, les responsabilités des parents sont également dans cette affaire. A l’en croire, « les rôles des parents sont engagés. Il faut contrôler nos enfants, leur éviter de regarder certaines scènes. Dans la série « Maitresse d’un homme marié », on voit quelqu’un qui a plus de 35 ans qui fume, boit et torture sa femme. C’est horrible. Ce n’est pas le reflet qu’on devrait avoir dans notre société » dénonce, la sociologue.
MOCTAR SALL, REPRESENTANT DE LA CNRA « IL FAUT PROMOUVOIR DES FILMS LOCAUX QUI ADOPTENT NOS REALITES »
Quant au représentant du conseil national de régulation de l’audiovisuelle (Cnra Matar Sall), ce débat vient à son heure. d’après le représentant de la Cnra, il faut qu’on conçoive des conditions de créations tout en encourageant la production de films locaux qui correspondent à nos réalités. « La Cnra est dans la logique d’accompagner des producteurs de films avec un certain nombre de règlements à respecter. Il faut promouvoir la dignité, l’intégrité et l’honneur du personnage. Monsieur Baba Diop a tantôt dit que c’est celui qui finance qui commande. Mais celui qui finance doit également comprendre qu’il y a certaines mesures à respecter dans le règlement. Les responsabilités des diffuseurs sont engagées. Il faudra apporter des correctifs et des améliorations. On peut produire des films locaux qui répondent à nos valeurs. Nous sommes toujours ouverts aux producteurs pour leur permettre d’avoir des contenus de qualité» a précisé Matar Sall. le représentant de la Cnra a aussi critiqué la forte pollution des publicités de ces séries et l’aspect timing des pubs. « On voit des acteurs faire la promotion des produits. C’est une violation du règlement. Soit on coupe le film pour faire la publicité ou le film se poursuit, et à la fin, on met la publicité », conseille-t-il. M. Sall dénonce également le temps accordé à l’espace publicitaire qui est beaucoup plus long que la durée de la série.