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VIDEO
PLONGÉE DANS LA PREMIÈRE SÉRIE POLICIÈRE AFRICAINE DE CANAL+

Entre comédie, traditions et intrigues, la mystique a toute sa place dans cette série - Son réalisateur et un de ses acteurs se sont confiés au Point Afrique

Le Point Afrique  |   Viviane Forson  |   Publication 09/04/2019

Loin de Starsky & Hutch ou L'Arme fatale, voilà une série originale de Canal Plus International, Sakho et Mangane, bien ancrée dans les réalités africaines. À Dakar, Souleymane Sakho et Basile Mangane forment un duo de policiers aux caractères opposés et aux méthodes radicalement différentes. Sous les ordres de Mama Ba, nouvellement nommée, le commandant Sakho en impose. Brillant, mystérieux, c'est un vieux loup solitaire, qui cache de lourds secrets. Mais le voilà bien contrarié, déjà dans son ascension professionnelle, mais aussi dans sa liberté d'enquêteur, puisqu'il doit travailler avec le lieutenant Basile Mangane, un jeune inspecteur fougueux. Ce tandem de flics de choc va enquêter sur une série de crimes de plus en plus étranges, flirtant avec le paranormal et le mysticisme. Mais n'ayez crainte, il ne s'agit pas de magie noire, et encore moins de sorcellerie  ! Les trois réalisateurs, Jean-Luc Herbulot, Hubert Ndao et Toumani Sangaré ont choisi de plonger les téléspectateurs dans des récits, cultures et traditions bien plus authentiques et sacrés. Lébous, dieux, divinités, puissances surnaturelles, esprits, génies, peu importe, il s'agit toujours de puissances fondatrices. Discussions sans langue de bois avec Jean-Luc Herbulot et Issaka Sawadogo, l'acteur burkinabè qui monte, de la série Guyane au succès Walter, de Varante Soudjian.

Le Point Afrique : Jean-Luc, en tant que réalisateur, vous aviez un seul impératif en arrivant sur ce projet, celui de l'« africaniser », pourquoi  ?

Jean-Luc Herbulot : En réalité, ça va beaucoup plus loin que ça. Quand on m'a parlé de la série, je n'avais qu'une exigence : que cette série policière qui a pour cadre l'Afrique soit réalisée, conceptualisée avec sérieux. Je ne voulais pas d'une comédie policière comme on en fait déjà sur le continent. J'ai grandi avec ce besoin de voir des héros, des personnages qui nous ressemblent et des gens qu'on peut respecter, qui nous donnent envie d'être avec eux. La bataille pour cette série se retrouve aussi dans ces débats. Faire une bonne série, c'est aussi proposer des personnages sérieux auxquels tout spectateur peut s'identifier. Ensuite, il a fallu trouver un dénominateur que beaucoup d'Africains ont en commun. Et c'est là qu'est intervenu, de manière très naturelle, le mystique. Il y a eu beaucoup de recherches, d'échanges, avant et pendant le tournage. Les acteurs ont fait leurs propres recherches. Notamment pour le personnage du commandant Sakho. Parce que la série prend un tournant de plus en plus mystique au fur et à mesure des épisodes. L'idée étant de parvenir à créer des codes africains qui deviendront des références à l'international.

Et vous, Issaka, quelle a été votre approche du personnage du commandant Sakho  ?

Issaka Sawadogo : C'est beaucoup de travail, il faut lire le scénario et bien plus, il m'a fallu porter l'histoire, aller puiser en moi la part de Sakho qui était enfouie. Car tout comme mon personnage, je viens d'une famille où il y a tous les éléments que l'on décrit dans la série notamment avec tout ce côté mystérieux, les références aux cultes, aux traditions, à la religion. Je vais même aller plus loin, car ce tournant que vit Sakho, je l'ai aussi vécu. À un moment de ma vie, j'ai éprouvé le besoin de me détacher d'une partie de la tradition qui enferme alors que le monde autour de moi évolue. Pour cela, j'ai dû souvent repartir vers Jean-Luc, le réalisateur, pour connaître l'évolution du personnage. Il y avait plusieurs pistes, donc on travaillait en permanence en accord. C'est comme ça que nous avons construit chaque personnage pas à pas. D'ailleurs, quand Jean-Luc était absent des plateaux, on l'appelait pour savoir comment poursuivre le jeu, car il suffit d'un faux jeu pour fausser la série.

Comment avez-vous appréhendé le tournage dans la ville de Dakar  ?

Jean-Luc Herbulot : Tous les ghettos du monde se ressemblent. Je ne dis pas que Dakar est un ghetto, mais il y a des similitudes avec d'autres villes du monde, comme le Mexique, le Brésil. En fait, pour faire vivre la ville autant que les personnages, on a chacun puisé dans nos expériences. Moi, mes références se situent aux États-Unis, parce que c'est là où j'ai commencé ma carrière. Pour Yan Gaël, qui joue l'inspecteur Mangane, c'est la France et les États-Unis. Pour Issaka, c'est l'Europe du Nord, la Norvège notamment où il a vécu 22 ans  ! Aucune ville africaine francophone ne possède autant de métissage culturel que Dakar. Cette capitale est à la fois très attachée aux traditions de ses populations tout en étant indéniablement portée vers la nouveauté et le modernisme. Cette dualité a dessiné les contours de l'ancrage de chacun des personnages. Le plus difficile quand on tourne 8 épisodes de 52 minutes, c'est-à-dire près de huit films, c'est de s'adapter au rythme. Et sur ce point, ce n'est même pas une question de Noir ou Blanc, Africain ou pas. En fait, le Dakarois est un peu chauvin, donc quand il ne vous connaît pas, c'est difficile. Il y a eu des moments de tensions.

Ce n'est pas étonnant, l'Afrique est souvent définie comme terre de sacré, comment avez-vous travaillé avec les communautés locales pour qu'elles vous ouvrent leurs portes  ?

Issaka Sawadogo : J'observe que c'est partout pareil. Le Dakarois, le Bamakois, le Ouagalais : personne n'aime la critique. Et pourtant, elle permet d'avancer. On a rencontré des résistances sur nos méthodes de travail et il fallait expliquer aux gens pour les rassurer sur le fait qu'ils avaient eux aussi des connaissances, mais que notre série demandait un don de soi. Notre objectif était de raconter l'Afrique autrement, mais quand on vous voit arriver de l'étranger, beaucoup pensent qu'on vient leur faire la leçon. Il faut avoir une certaine maturité pour travailler sur des projets panafricains comme celui-ci. C'est là où l'Afrique a encore beaucoup de travail à faire. Je ne critique personne en particulier, mais c'est toute l'Afrique. Si tu arrives avec de nouvelles idées, tu vas toujours rencontrer des personnes qui vont te demander d'où tu viens. En réalité, ces personnes ne veulent pas quitter leur zone de confort. Or tant qu'on ne donne pas aux Africains la possibilité de se confronter en dehors de cette zone, on ne pourra pas avoir la parole et raconter l'Afrique par nous-mêmes.

L'appropriation de son histoire est une préoccupation qui traverse l'histoire de plusieurs des personnages, c'est aussi le cas pour vous  ?

Jean-Luc Herbulot : Je prends souvent l'exemple « des lions en cage ». On a tous vu des lions en cage, c'est un lion, mais il est en cage. En tant que réalisateur, acteur producteur, etc. je pense que les « couronnes », les réussites, elles sont à prendre où nous sommes nés. À un moment donné, si tu veux être un vrai lion, il faut sortir de ta cage. C'est le conseil que je donne aux plus jeunes qui sont à l'extérieur. J'ai commencé par le cinéma américain, mais je suis revenu en France après des déceptions. Là aussi, on m'a découragé, et pourtant, en France, c'est Netflix qui a acheté mon premier film indépendant Dealer, mais si j'avais écouté tout le monde, je n'aurais pas fait ce film. En arrivant sur ce projet, j'ai été très radical avec la production. Je doute qu'un Sénégalais apprécie une comédie policière avec des codes qui ne lui parlent pas. En plus, il faut changer les codes, on ne peut plus se permettre de diffuser les mêmes discours, les mêmes images de l'Afrique. Et c'est là où Canal Plus a compris que s'ils voulaient aller loin, travailler avec des acteurs ou réalisateurs plus jeunes d'origine africaine et de la diaspora, il faut accepter de changer les codes.

Issaka Sawadogo : La force de l'Afrique aujourd'hui, ce sont les Africains. Qu'ils soient jeunes, femmes : ils ont envie de réaliser leurs rêves. Prenons, le Fespaco qui se déroule au Burkina Faso, pendant longtemps le pays était seul pour l'organiser, sans médias internationaux, sans Hollywood, mais aujourd'hui à force de persévérance, ce festival a acquis une renommée qui dépasse les frontières du pays. Ça bouge, ça débat, et tout cela grâce à nous-mêmes. C'est à nous de créer l'Afrique que l'on veut voir dans les cinquante prochaines années. Si on ne le fait pas, personne ne va venir le faire pour nous. C'est ce que nous faisons avec cette série, on se saisit de nos rêves et on ouvre toutes les possibilités de création que nous offre le continent, on se perdra parfois en chemin, mais je suis persuadé que les futures générations n'auront plus « tout à faire ».

Mais tout ceci est aussi possible grâce à des partenariats solides, comme vous l'avez expérimenté avec Canal Plus...

Jean-Luc Herbulot : On a tous besoin de partenariats, mais il faut qu'il soit gagnant-gagnant. Sur ce projet, nous on y gagne parce qu'on nous laisse déployer notre vision artistique jusqu'au bout. Canal Plus y gagne, parce c'est une série originale avec des références jamais exploitées et crédibles pour ses abonnés. À partir du moment où, sur des projets, des personnes ne vont plus venir imposer leurs visions, je pense que l'Afrique et ses partenaires seront tous gagnants. Car le continent est l'avenir point à la ligne. Que ça soit dans l'économie, la culture, les arts, la tech, c'est évident  ! J'ai laissé une académie au Sénégal, où ils créent des jeux vidéo avec des casques VR (de réalité virtuelle, NDLR) même en France j'ai du mal à trouver ce genre d'écoles. Donc voilà où on en est en l'espace de deux ans au Sénégal. Donc pour moi les Africains sont l'avenir. Au lieu de faire semblant chez les autres, « je » nous invite à agir à la maison  !

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