UN SUCCES ECLATANT
La lumière des lettres a jailli cette semaine à Dakar. Les écrivains venus de plusieurs pays d’Afrique se sont rencontrés pour célébrer la journée internationale de l’écrivain Africain

La journée internationale de l’écrivain africain qui s’est tenue à Dakar a pris fin hier. Le président de l’Association des écrivains du Sénégal Alioune Badara Beye s’est réjoui des échanges de haute facture des sommités qui ont participé à ces moments forts consacrés aux hommes de lettres.
La lumière des lettres a jailli cette semaine à Dakar. Les écrivains venus de plusieurs pays d’Afrique se sont rencontrés à Dakar pour célébrer la journée internationale de l’écrivain Africain sous le thème : « Littérature, environnement et citoyenneté » avec comme invité d’honneur la Gambie. La journée a été parrainée par le grand écrivain congolais Henri Djombo. Le président de l’Association des écrivains du Sénégal, Alioune Badara Bèye, a rappelé que cette journée de l’écrivain africain a été instaurée par l’Organisation de l’unité africaine et ensuite par l’Union africaine. « C’est une tradition que nous respectons depuis plusieurs années surtout, nous, l’Association des écrivains du Sénégal (Aes).
Pour cette édition dont le thème général était « Littérature, environnement et citoyenneté », les écrivains sénégalais avaient comme invité d’honneur la Gambie. Ce, pour des raisons de proximité et des liens de parentés qui existent entre ce pays et le nôtre. « Nous avons les mêmes familles, les mêmes histoires, les mêmes géographies. Nous partageons notre civilisation », a expliqué M. Bèye. Il est ainsi revenu sur le parrain qui est connu pour ses productions de qualité et quantité dans l’espace des écrivains. « Nous avons comme parrain Henri Djombo qui est l’un des écrivains les plus prolixes du Congo. Il est à peu près à 25 ouvrages actuellement. Il est président de l’Union des écrivains et artistes du Congo, ministre d’Etat. Il s’est passé d’intéressantes choses à l’occasion de cette journée.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par la présidente du Conseil économique, social et environnemental Aminata Touré et avec la présence de plusieurs sommités du monde des Arts. Ce qui est important, ce sont les échanges qui y a eu entre les écrivains africains. Pour consolider cela comme les latins le disent verba volant, scripta manent (les paroles s’en vont, les écrits restent », a-t-il fait savoir. Avant de poursuivre : « C’est ce qui était important, c’est pour cela nous avons publié trois anthologies d’un seul coup, anthologies, sénégalo-gambienne, sénégalocongolaise, sénégalo-guinéenne. Ceci c’est pour fixer dans le temps et dans l’espace ce qui nous unit, c’est-à-dire la plume. Elle nous unit pour plusieurs raisons et c’est pour cela que c’est cette plume qui va servir aussi de lien entre nos peuples, nos gouvernements et ns créateurs ». Par ailleurs, M. Bèye souligne que le bilan de leur journée est largement positif parce que la mobilisation qu’ils ont tenue du début à la fin, n’a pas eu de rupture. « Ce matin( Ndlr : hier, il y avait la rencontre des Pen Afrique qui était une grande rencontre où les Pen ont échangé sur la politique des Pen Afrique, les difficultés qu’ils rencontrent chez eux avec le gouvernement sur le plan de la circulation et énormément de difficultés…
Les résultats ont été conclus et je salue la qualité des conférenciers. C’était extraordinaire et Cheikh Tidiane Gadio nous a livré une communication de très haute facture. Les écrivains africains ont été conquis », s’est-il réjoui de la réussite de leur journée. Interpellé sur les nombreux périls dont fait face le continent, il estime que les écrivains ont toujours donné leur avis. « Nous traversons des moments très difficiles liés au terrorisme des pays amis et frères qui nous entourent et qui sont victimes de cela, le Mali, le Burkina et d’autres pays tels la Guinée qui connaissent des secousses politiques. Donc, la voix des écrivains c’est toujours une voix d’alerte. Il faut alerter d’abord quand le problème est là, les écrivains ne sont pas là pour être des veilleurs de crépuscule simplement, ils ne sont pas aussi des extraterrestres, ils sont gagnés par les préoccupations de leur peuple. Quand leurs peuples ont des problème,s ils doivent sonner l’alerte et dire ce qui ne va pas et ce qui gêne, et condamner. C’est la meilleure façon d’aider nos gouvernements », a-t-il conclu.
Président la cérémonie de clôture, le ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop a estimé que la journée de l’écrivain africain est une grande rencontre de belles lettres et d’esprit. « C’est en 1992 que l’Organisation de l’Unité africaine a eu la lumineuse idée de décréter le 7 novembre journée de l’écrivain africain. Cette journée est une belle rencontre à l’engagement des hommes de plume pour le combat et la liberté de l’épanouissement des peuples », a déclaré le ministre. Il n’a pas manqué de féliciter l’ensemble des membres de l’Association des écrivains du Sénégal pour leurs efforts consentis dans le monde littéraire.