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FCFA, "LA GARANTIE FRANÇAISE NE SEMBLE PLUS VRAIMENT INDISPENSABLE"

Benjamin Ngongang, ancien superviseur à la Banque de France, livre son avis sur la décision des chefs d’Etats de la Cemac, d’ouvrir une réflexion sur l’évolution de la coopération monétaire avec Paris

Agence Ecofin  |   Idriss Linge  |   Publication 18/12/2019

Directeur Associé en charge de l’Afrique Centrale au sein du cabinet FinAfrique, qui est spécialisé dans le conseil et l’accompagnement des réformes dans le secteur bancaire, Benjamin Ngongang a occupé le poste de superviseur à la Banque de France, le partenaire de la zone économique et monétaire qu’est la CEMAC. Il nous livre son avis et ses suggestions, en rapport à la décision des chefs d’Etats de la sous-région, d’ouvrir une réflexion sur l’évolution de la coopération monétaire avec la France.

Agence Ecofin : Les chefs d'Etat de la CEMAC veulent faire évoluer les accords de coopération monétaire avec la France. Quel commentaire vous inspire cette décision, dans la perspective du secteur bancaire en zone CEMAC ?

Benjamin Ngongang : Cette décision des Chefs d’Etat de la CEMAC au sortir du sommet extraordinaire des 21 et 22 Novembre dernier, va dans le même sens que celle de leurs confrères de la CEDEAO en juin dernier, c’est-à-dire engager une réforme de la gestion de la monnaie commune des pays de la zone CFA. Si cette décision était suivie d’effets, ce n’est pas seulement le système bancaire qui serait impacté mais bien toute l’économie des 6 pays de la zone CEMAC. C’est une décision qui va dans le bon sens mais nous sommes encore au début du processus. Attendons de voir les actions qui suivront et notamment les propositions de la Commission et de la BEAC.

La BEAC a donc globalement bien géré du point de vue comptable ses réserves sur cette longue période et devrait pouvoir continuer à le faire avec l’autonomie supplémentaire que lui accorderait cette réforme. Tant que la réforme est menée de manière organisée en associant tous les acteurs de l’écosystème dès le début, il n’y a aucune de raison de craindre un effondrement en sortie.

AE : Une des propositions avancée est celle d'une couverture de change par pays et sur la base des mois d'importations (5 mois). Est-ce une approche cohérente selon vous ?

BN : Il n’existe pas de régime de change idéal mais il nous semble important de conserver une approche solidaire dans les propositions qui émergeront à la suite de ce sommet. La solidarité entre les 6 pays de la zone serait une excellente alternative à la garantie française, à condition que chaque pays respecte les règles de convergence en termes de déficit budgétaire et d’inflation.  Les chefs d’Etats ont d’ailleurs rappelé au sortir de leur sommet qu’ils maintenaient leur engagement pour une approche solidaire, cohérente et concertée dans la coopération au sein de la zone, ce qui veut dire que les propositions attendues de la BEAC et de la commission devraient suivre le même esprit. Concernant le niveau de réserve à constituer pour remplacer le mécanisme des comptes d’opération, cela dépendra de la marge de manœuvre que la CEMAC souhaite se donner dans l’utilisation de ces réserves, pour le pilotage de sa politique monétaire, mais dans tous les cas et au vu de l’histoire de la région, la création de réserves de changes couvrant entre 3 et 5 mois au moins d’importation nous semble cohérent.

AE : Quel serait selon vous un bon scénario d'évolution de cette coopération monétaire ?

Benjamin NGONGANG : La nouvelle coopération monétaire doit se construire sur la base de la solidarité entre les 6 pays de la zone, en renforçant bien évidemment les principes de convergence économique et de discipline budgétaire partagée, sans perdre de vue les différences structurelles qui existent entre les économies. D’autre part, la France n’étant plus le principal partenaire commercial de la zone, l’ancrage de la nouvelle monnaie devrait évoluer vers un panier de devises reflétant davantage les échanges internationaux de la région, avec une autonomie d’objectif pour la BEAC sur le taux de change et le maintien de l’objectif de stabilité de prix.

Enfin cette transformation devrait se faire selon nous en renforçant la gouvernance et la transparence au sein des institutions. Il faut y aller progressivement, en fixant des jalons clairs et en associant les acteurs économiques et financiers de la région pour qu’ils soient prêts à implémenter le moment venu les nouvelles règles.  

AE : La BEAC joue sur deux fronts pour la stabilité du CFA. Une réduction des liquidités sur le marché interne et une régulation stricte sur le change au niveau international. Est-ce que ce double objectif ne pénalise finalement pas la capacité du secteur bancaire à financer les segments productifs de l'économie ?

Benjamin NGONGANG : Ce n’est absolument pas ce double objectif qui pénalise la capacité du secteur bancaire à financer les segments productifs de l’économie. Le problème réside plutôt dans l’organisation même du système monétaire de la zone. La banque centrale n’a pas de véritable politique monétaire et ne peut pas décider seule d’ajuster le taux de change, elle n’a donc pas le rôle pro-actif qu’elle devrait avoir pour participer au financement et au développement des économies de la zone. Dans l’arrangement monétaire actuel, la BEAC surveille essentiellement le maintien de son niveau de réserves sur le compte d’opération, elle n’a aucun moyen ou objectif d’ailleurs pour encourager le secteur financier à financer les segments productifs de l’économie, notamment ceux qui permettraient une plus grande industrialisation de l’économie, source d’une plus grande valeur ajoutée.

La réforme monétaire, si elle était vraiment mise en œuvre, devrait redonner toute l’autonomie à la BEAC dont elle a besoin pour piloter la politique monétaire et inciter, lorsque nécessaire, les banques commerciales à prêter plus à l’économie productive comme l’a fait la banque centrale du Nigéria par exemple, il y’a quelques mois.  

AE : Il est observé en zone CEMAC que des banques d'importance systémique font face à des défis de liquidités, et ne peuvent solliciter le marché interbancaire, qui reste assez cher, en l'absence d'un taux de référence, comme assurer la transition de ces banques en ces périodes difficiles ?

Benjamin NGONGANG : Les banques systémiques ne sont que la partie la plus visible de l’iceberg du fait de leur importance dans le système, mais c’est bien l’ensemble du système qu’il faut réformer. En attendant que la réforme soit engagée et implémentée, il faut que le canal du dialogue reste en permanence ouvert entre la BEAC et les banques pour gérer au mieux les besoins de liquidité des uns et des autres. L’implémentation des règles bâloises doit se poursuivre notamment sur la partie liquidité, en allant au-delà du ratio de transformation et du rapport de liquidité à un mois, actuellement suivis par la COBAC. De leurs côtés les banques systémiques doivent renforcer leur dispositif de gestion du risque de liquidité en s’inspirant de ce qui se fait à l’international et en l’adaptant à la réalité régionale. Il faut des indicateurs de mesure, un système d’alertes et de seuils pour gérer au mieux les périodes de baisse de liquidité.

En parallèle la zone CEMAC devrait poursuivre l’intégration de son marché financier et dynamiser notamment la nouvelle bourse régionale de valeurs qui pourraient demain être une source alternative de liquidité pour les établissements de crédit, lorsque le marché de titres sera devenu aussi fluide et dense que ce qui se fait ailleurs.

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