LES SOUTIENS D'ADÉSINA MONTENT AU CRÉNEAU
En l’espace de 48 heures, la bataille d’influence autour du patron de la BAD a pris un tour autrement plus intense qu’à aucun moment depuis le début de la controverse sur sa gouvernance

Si le recours à une enquête indépendante sur la gestion du président de la BAD a paru acté, ses appuis africains s’activent et la confusion règne.
En l’espace de 48 heures, la bataille d’influence autour du sort d’Akinwumi Adesina a pris un tour autrement plus intense et visible qu’à aucun moment depuis le début, en janvier, de la controverse sur sa gouvernance.
Alors que la décision de recourir à une enquête indépendante sur les allégations des lanceurs d’alerte concernant la gouvernance du président de la Banque africaine de développement semblait actée, depuis plusieurs capitales africaines, les réactions n’ont pas manqué.
Aucun appel à la démission
Dans un document à en-tête du ministère ivoirien du Plan et du développement, daté du 27 mai et transmis le lendemain par les équipes de la BAD, Kaba Nialé, en sa qualité de présidente du bureau du Conseil des gouverneurs de l’institution, a démenti fermement toute demande de démission adressée au dirigeant nigérian, contredisant ainsi des allégations ayant circulé notamment dans la presse nigériane.
La présidente du bureau du conseil des gouverneurs, qui supervise le travaux du comité d’éthique, a certes reconnu qu’une réunion de cette instance a bel et bien eu lieu le 26 mai pour « examiner l’affaire découlant d’une plainte des lanceurs d’alertes » et « à propos de laquelle j’ai reçu des lettres de certains actionnaires exprimant des points de vue différents » . Elle a cependant affirmé « qu’aucune décision n’a été prise », sans plus de précision au sujet de l’éventualité ou non d’une enquête indépendante.