57,7% D’EXECUTION A LA FIN DU DEUXIEME SEMESTRE
Les dépenses du budget général payées en cumul à la fin du deuxième trimestre 2020 s’établissent à 2165,95 milliards, soit un taux d’exécution de 57,7% par rapport aux crédits ouverts au 30 juin 2020.

Les dépenses du budget général payées en cumul à la fin du deuxième trimestre 2020 s’établissent à 2165,95 milliards, soit un taux d’exécution de 57,7% par rapport aux crédits ouverts au 30 juin 2020. Le montant des dépenses payées représente 97% de celui des dépenses ordonnancées qui s’élèvent à 2240,40 milliards. C’est ce qu’indique le rapport d’août 2020 du ministère des Finances et du budget.
Au 30 juin 2020, les ressources mobilisées du budget général s’élèvent à 1347,94 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 44,8% par rapport à l’objectif annuel de 3008,4 milliards fixé par l’ordonnance modifiant la loi de finances initiale au compte de l’année (Ordonnance 2020-07 du 17 juin 2020). Cette mobilisation des ressources comparée à la même période en 2019 (1269,42 milliards), a enregistré une hausse de 78,52 milliards FCFA en valeur absolue, soit 6,2% en valeur relative, renseigne le rapport trimestriel d’exécution budgétaire du deuxième semestre 2020. Selon le rapport trimestriel d’exécution budgétaire du deuxième trimestre 2020, «les ressources du budget général mobilisées jusqu’à fin juin 2020 sont composées de 93% de ressources internes (recettes fiscales, recettes non fiscales et recettes exceptionnelles) et 8% de ressources externes (dons courants ou dons budgétaires et dons en capital ou dons projets)».
LES RESSOURCES INTERNES HAUSSENT DE 34,62 MILLIARDS
Montrant la situation d’exécution du budget à la fin du deuxième trimestre 2020, compte tenu des prévisions il indique qu’ «à la fin du deuxième trimestre 2020, les ressources internes du budget général sont recouvrées à hauteur de 1245,39 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de-104% par rapport à l’objectif fixé pour la fin du trimestre à 1182,21 milliards et 49,7% par rapport à l’objectif annuel de 2507,8 milliards)». S’agissant des ressources internes recouvrées composées des recettes fiscales s’élèvent à 1148,8 milliards, les recettes non fiscales à 77,24 milliards et les recettes exceptionnelles, uniquement constituées des contributions volontaires au fonds Force covid-19 sont chiffrées à 19,67 milliards.
Selon le rapport: «Ces contributions sont versées par des personnes physiques et entreprises résidentes aux Sénégal». Comparé à la même période de l’année 2019, le niveau de recouvrement des ressources internes a été amélioré avec «une hausse de 34,62 milliards (hors recettes exceptionnelles) imputable, aussi bien aux recettes fiscales (+24,09 milliards) qu’aux recettes non fiscales (+10,53 milliards)». Justifiant cette hausse, le document fait valoir que la hausse des recettes fiscales est expliquée par les impôts sur le revenu des personnes physiques et des sociétés, qui ont globalement augmenté de 7,2 milliards; les impôts sur la consommation des biens et services, constitués essentiellement de la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) et ces impôts ont enregistré un regain de 23,17 milliards; les droits d’accises, avec une hausse de 16,22 milliards. En revanche, les droits de douane et autres droits à l’importation, étant affectés par la pandémie de covid-19, ont enregistré une baisse de 8,51 milliards.
Quant à la hausse des recettes non fiscales, elle découle du revenu de la propriété, en liaison avec le recouvrement au titre de loyers qui s’est bonifié de 25,84 milliards pour s’établir à 37,07 milliards. Cependant, le recouvrement au titre des dividendes est presque stable, avec une légère baisse de 174,56 millions pour se situer à 32,21 milliards. Les ressources externes Quant à la mobilisation des ressources externes, le rapport indique qu’elles s’élèvent à 102,55 milliards, soit 35% du montant total des recettes prévues par l’ordonnance 2020- 07 à la date du 30 juin 2020. Ces ressources comprennent les dons courants pour un montant de 43,18 milliards (131% des prévisions) et les dons en capital pour 59,37 milliards (23%). Pour ce qui concerne les autorisations d’engagement (Ae) ouvertes, le rapport indique qu’à la date du 17 juin 2020, les Ae initialement ouvertes sont revues à la hausse pour un montant de 62,79 milliards FCFA en passant de 9780,64 milliards à 9843,43 milliards FCFA au 30 juin 2020.
La hausse des AE ouvertes est portée par les transferts en capital dont les crédits ont globalement augmenté de 123,31 milliards. Ces augmentations sont à la faveur, notamment des programmes ou dotation relatifs à la défense du territoire national (+40,67 milliards) ; au développement, à la gestion et entretien des Infrastructures routières (+26,26), à la santé de référence (+19,68 milliards), aux charges non réparties (+47,68 milliards). En revanche, les Ae ouvertes au titre des dépenses d’investissement exécutées par l’Etat sont réduites d’un montant de 61,02 milliards.
A noter que les crédits de paiement (Cp) ouverts sont relatifs aux dépenses du budget de l’Etat autorisés pour être exécutées au cours de l’année 2020. Les Cp ouverts pour le budget général sont revus à la hausse par l’ordonnance 2020-07 d’un montant de 308,18 milliards, passant ainsi de 3573,01 milliards ouverts par la LFI 2020 à 3881,20 milliards à la date du 30 juin 2020.
MOBILISATION ET EXÉCUTION DU FONDS FORCE COVID-19
Au 30 juin 2020, le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la covid-19 a enregistré des ressources d’un montant de 411,45 milliards FCFA. Ces ressources proviennent du Fonds monétaire international (Fmi) pour un montant de 266,06 milliards francs CFA, de la Banque ouest africaine de développement (Boad) pour un montant de 18,4 milliards francs CFA, de la Commission de l’Union européenne pour 8,07 milliards francs CFA, de l’Etat du Sénégal à travers des bons du trésor covid-19 pour 102,25 milliards FCFA et des contributions volontaires des Sénégalais pour un montant de 19,67 milliards FCFA. A ces ressources s’ajoutent des tirages sur prêts projets qui sont inscrits dans le Programme de résilience économique et sociale (Pres) en faveur du secteur de la santé. Ces tirages, effectués au cours du deuxième trimestre, se chiffrent à un montant de 11,5 milliards dont 5,9 milliards de la Banque mondiale sur un prêt de 12 milliards FCFA, de 5,6 milliards de la Banque islamique de développement (Bid) sur un prêt de 26 milliards. Au 30 juin 2020, les ressources encaissées pour la lutte contre la pandémie et les effets y liés s’élèvent à 425,95 milliards sur un montant total de financement disponible de 452,45 milliards (ressources Force-covid-19 plus emprunts Banque mondiale et Bid) mobilisé pour le financement du Pres.