ABDOU KARIM DIOP DESIGNE
Remplaçant de Samuel Sarr à la tête de West African Energy - Les détracteurs de Samuel Sarr au sein de West African Energy semblent presque atteindre leur objectif de débarquer définitivement l’ancien ministre de l’Energie et Directeur général

Les détracteurs de Samuel Sarr au sein de West African Energy semblent presque atteindre leur objectif de débarquer définitivement l’ancien ministre de l’Energie et Directeur général. Selon les dernières informations, c’est Abdou Karim Diop, ex Locafrique devenu homme lige de Moustapha Ndiaye et Abdoulaye Dia de Senico, qui va assurer l’intérim. Mais la décision doit être validée par Khadim Ba de Locafrique, actuellement en prison.
Sans surprise, l’homme d’affaire Moustapha Ndiaye et sa bande ont désigné quelqu’un d’autre ce week-end pour assurer l’intérim de Samuel Sarr à la tête de West African Energy. Il s’agit d’Abdou Karim Diop, homme lige de Moustapha Ndiaye et d’Abdoulaye Dia de Senico. Toutefois, cette nomination n’est pas définitive puisqu’il faut l’onction de Khadim Ba de Locafrique qui est actuellement en prison pour les délits d’escroquerie sur les deniers publics, infractions douanières, faux et usage de faux et blanchiment de capitaux
Il faut souligner que dans cette affaire, beaucoup estiment que l’emprisonnement de Samuel Sarr pour abus de biens sociaux au préjudice de West African Energy, suite à une plainte de Moustapha Ndiaye, cache une volonté de ses détracteurs d’ouvrir West African Energy à des investisseurs étrangers qui ne supportent pas que ladite société soit détenue à 100% par des Sénégalais. Car West African Energy ambitionne de vendre le kilowatt à 60 francs à la SENELEC, or les centres électriques au Sénégal détenues toutes par des étrangers vendent à la SENELEC plus de 220 francs le kilowatt.
D’autres voient également la main de la Banque mondiale derrière la plainte contre Samuel Sarr puisque l’institution financière internationale et certains lobbies ne veulent pas que l’Afrique soit autonome sur le plan énergétique. Qui plus est, une mise en marche de la centrale Wae telle que conçue par le chef d’orchestre (Samuel Sarr) qui est un homme du sérail n’arrange guère les bailleurs occidentaux qui souhaite que l’Afrique soit dépendante en énergie. La baisse du prix du kilowatt n’arrange donc pas les Turcs qui vendent de l’électricité à la SENELEC depuis 2012. Ces derniers essayent de peser de leur poids pour entrer dans le capital de West African Energy pour faire avorter le projet consistant à assurer au Sénégal sa souveraineté énergétique. Malheureusement, l’objectif est presque atteint puisque Abdou Karim Diop va remplacer Samuel Sarr qui maîtrise beaucoup plus le secteur de l’Energie que lui. Il semble d’ailleurs que cette entreprise échappe au Premier ministre Ousmane Sonko dont la vision recoupe pourtant celle des concepteurs de Wae : assurer l’autonomie en énergie du Sénégal et vendre l’électricité à bas prix aux usagers.
C’est un secret de Polichinelle, la Banque mondiale veut mettre la main sur l’Agriculture et l’Energie, deux secteurs névralgiques pour le développement du continent. Elle est prête à tout confient nos interlocuteurs. En 2012, Macky Sall était enthousiaste à réussir le pari sur l’énergie. Mais la pression était si forte qu’il a abdiqué en cédant la centrale aux Turcs. Avec le Local Contain, l’ancien chef de l’Etat briefé par des patriotes bien au fait de cette question, avait fini par prendre son courage à deux mains pour faire face à la Banque mondiale. Ainsi, au-delà de Samuel Sarr, c’est une question de souveraineté énergique et il fallait donc écarter Samuel en tant que chef d’orchestre. Laisser Wae aux Sénégalais est une question de sécurité nationale, confesse un proche du Premier ministre Ousmane Sonko qui entend dérouter le projet des affairistes tapis dans l’ombre.