ABDOULAYE DAOUDA DIALLO FAIT LE POINT DES DECAISSEMENTS
Selon le ministre des Finances et du Budget, le financement du Programme de résilience économique et sociale (PRES) connaît un niveau d’exécution d’un montant de 332,13 milliards par rapport aux dépenses décaissables qui s’élèvent à 526,3 milliards FCFA

Le ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a organisé, hier, une rencontre avec le Conseil national du patronat (Cnp). Une occasion pour ses services de faire le point sur le niveau d’exécution financière du programme de résilience économique et sociale (Pres). A les en croire, le Pres connaît un niveau d’exécution de 332,13 milliards Fcfa.
En effet, à en croire les services du Ministère des Finances et du Budget, le financement du Programme de résilience économique et sociale (PRES) connaît un niveau d’exécution d’un montant de 332,13 milliards par rapport aux dépenses décaissables qui s’élèvent à 526,3 milliards FCFA. Soit un taux d’exécution de 63,1% à la date du 17 juin 2020. Les mêmes services indiquent hier, en marge de cette rencontre avec le Conseil national du patronat (CNP), que le montant Relatif aux «paiements dus aux fournisseurs de l’Etat» est estimé à 302 milliards FCFA.
Abdoulaye Daouda Diallo de souligner que ledit montant se répartit en 200 milliards FCFA d’obligations impayées au titre des années antérieures à 2019, d’engagements en cours d’un montant de 102 milliards FCFA. S’agissant des obligations impayées, le Ministre indique qu’un montant de 121,960 milliards FCFA a été payé, soit un taux d’exécution de 61%. «Le reliquat étant prévu dans la Loi des Finances Rectificative (LFR) pour l’année 2020, les dispositions sont prises pour son paiement conformément au chronogramme d’exécution technique et financière» , affirme-t-il. Quant aux 102 milliards FCFA inscrits dans le budget initial, il informe que les paiements sont de l’ordre de 81,6 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 80%.
Le ministre des Finances et du Budget M. Abdoulaye Daouda Diallo souligne par ailleurs, pour le volet fiscal, que tous les textes législatifs et réglementaires ont été pris. Et cela, selon lui, font l’objet de mise en œuvre, notamment la remise partielle de la dette fiscale des entreprises et personnes physiques, dit-il, dûment constatée et arrêtée à la date du 31 décembre 2019 pour un montant de 200 milliards de francs CFA. A cela s’ajoutent les 55 milliards F CFA d’impact budgétaire de renonciation et de report de paiement de divers impôts. D’autant plus, dira-t-il que «d’autres mesures fiscales sont dans le plan pour le remboursement des crédits de TVA dans des délais raccourcis pour remettre de la trésorerie aux entreprises». Il y a également, explique l’argentier de l’Etat, la déduction de leur futur résultat fiscal des dons effectués par les personnes et entreprises au Fonds FORCE-COVID-19. Il rassure à cet effet que plusieurs mesures ont été prises par l’Administration des Douanes pour soulager les entreprises. « C’est le cas notamment de l’admission en franchise des droits et taxes d’entrée à l’exclusion des prélèvements communautaires, l’étalement du délai de paiement de la TVA suspendue, la suspension du recouvrement de pénalités droits et taxes éludés et amendes, l’autorisation de mise à la consommation exceptionnelle au-delà du délai réglementaire sans paiement de l’intérêt de retard», explique en substance le ministre des Finances.
Avant d’affirmer qu’il n’existe aucune instance de paiement sur les dépenses liées à la COVID-19 du côté de la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique, malgré, souligne-t-il, un contexte difficile pour la mobilisation des recettes».
Le ministre informe par ailleurs qu’un accord-cadre a été signé entre l’Etat et le secteur financier en mettant à leur disposition un montant de 200 milliards F CFA affectées dans le cadre d’un financement bancaire destiné aux entreprises. D’ailleurs, signale-t-il, ces lignes de crédit commencent à être utilisées. Et parallèlement à ce mécanisme, d’après lui, les clients de banques bénéficient de reports d’échéances de paiements pour un montant actuel de 135 milliards. «Une facilité, dira-t-il, qui permet aux entreprises de disposer de trésorerie.»