ACTEURS ET AGRICULTEURS EN CONCLAVE POUR TROIS JOURS À SAINT-LOUIS
La ville a abrité mardi 20 avril, un atelier d’une durée de trois jours consacré à la pré-validation de l’étude de faisabilité de l’Agropole Nord et de validation du rapport de démarrage de l’Onudi

La ville de Saint-Louis a abrité hier, mardi 20 avril, un atelier d’une durée de trois jours consacré à la pré-validation de l’étude de faisabilité de l’Agropole Nord et de validation du rapport de démarrage de l’ONUDI. Il s’agira pour les acteurs des régions de Saint-Louis, Louga et Matam de valider les données collectées sur les différents maillons des chaines de valeur. Pour le Coordonnateur National du Programme Pays ONUDI Sénégal, le pays doit relever le défi de la transformation de ses produits pour créer de la valeur ajoutée et générer des emplois. La cérémonie a eu lieu en présence du représentant résident de la JICA au Sénégal.
Cet atelier entre dans le cadre des rencontres initiées par la Cellule d’Exécution du Projet Agropole au niveau des différents pôles économiques du pays. L’objectif était de valider les données collectées dans le cadre de l’étude de faisabilité de l’Agropole Nord et le processus de sa structuration. Il servira également de cadre pour valider les données collectées sur les différents maillons des chaines de valeur. “Le Projet Agropole entre dans les grands projets du Plan Sénégal Émergent et on a retenu d’avoir une méthode de structuration particulière dans la mise en œuvre de ces projets. Donc, il nous a paru opportun, qu’au moment de passer à l’Agropole Nord, de revoir les termes de référence compte tenu de la spécificité de la zone Nord et de la présence également de grands groupes agroindustriels qui existent dans la zone”, a précisé El Hadj Djily Mbaye Lô, Coordonnateur National du Projet Agropole.
Pour sa part également, le Coordonnateur national du Programme Pays ONUDI Sénégal, en l’occurrence Malick Sy, le Sénégal doit relever le défi de la transformation de ses produits afin de créer des emplois et de la valeur ajoutée. “Nous produisons énormément de produits que nous pouvons transformer et les consommer mais malheureusement nous sommes en train de consommer par exemple la mangue que nous exportons en frais alors que nous importons des jus de mangue. Par exemple aussi, nous importons énormément de chips alors que nous produisons de la pomme de terre. Donc, l’idée c’est de transformer sur l’ensemble du territoire national nos produits primaires et travailler sur toute la chaine de valeur pour garder la valeur ajoutée, enrichir le pays et résoudre la problématique de l’emploi”, a soutenu Malick Sy.
Le démarrage des activités de cet Agropole Nord est envisagé dans un horizon de deux ans vus les gros investissements prévus dans ce sens. Il faut souligner cependant le grand intérêt que ce projet suscite auprès des partenaires traditionnels du Sénégal avec notamment la Banque Africaine de Développement (BAD) qui s’est positionnée pour un concours de 60 millions de dollars et la Banque Européenne d’Investissement (BEI) pour un financement de 50 millions d’euros. De son côté, l’Agence de Coopération Japonaise (JICA) a financé le recrutement d’un consultant pour revoir les TDR de l’étude de faisabilité de ces agropoles.