ALIOUNE NDOYE PROMET UNE DOTATION DE 1 MILLIARD FCFA
Le Fonsis, l’Ana, le Bos et l’Office des Lacs et cours d’eau (Olac) ont signé une convention relative au financement, à la conception et à la gestion de fermes aquacoles industrielles marines et continentales

Le fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (Fonsis), l’Agence nationale pour l’Aquaculture (Ana), le Bureau Opérationnel de Suivi du Plan Sénégal Emergent (Bos) et l’Office des Lacs et cours d’eau (Olac) ont signé une convention relative au financement, à la conception et à la gestion de fermes aquacoles industrielles marines et continentales. Au cours de la rencontre, le ministre des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune ndoye, a promis une dotation de 1 milliard fcfa afin de renforcer l’attractivité du projet et de faciliter l’arrivée d’investisseurs privés nationaux et internationaux.
Accélérer le développement de l’aquaculture. C’est l’une des missions que s’est assignée le ministre des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, en signant avec le Bos, le Fonsis et l’Olac une convention relative au financement, à la conception et à la gestion de fermes aquacoles industrielles marine et continentale. Convaincu que la mise en œuvre de ce protocole sera un élément déclencheur de l’émergence de l’aquaculture commerciale au Sénégal, le maire de Dakar-Plateau s’engage, à travers l’Ana, à apporter une dotation d’un milliard Fcfa au projet au titre de la contribution de l’État. Ce qui permettra de renforcer son attractivité vis-à-vis des investisseurs privés susceptibles de prendre en charge la plus grande partie du financement, notamment celui de la phase de passage à grande échelle.
«La mise en œuvre du protocole permettra de mettre en place, les infrastructures de base du développement d’une aquaculture commerciale au Sénégal à travers la réalisation de fermes aquacoles industrielles, l’ouverture du capital au secteur privé national et la mise en place d’une ligne de financement pour développer un réseau de producteurs aquacoles», souligne Alioune Ndoye. Il annonce, dans la même veine, son souhait de lancer en 2021 les travaux de construction de la ferme continentale en vue de sa mise en service en début d’année 2022, pour une production de 2 500 tonnes de poissons-chats et la création de 1 000 emplois.
Persuadé du rôle important que joue l’aquaculture dans la restauration et la gestion durable des ressources naturelles, le Directeur général de l’Olac, Alioune Badara Diop, a jugé utile de soutenir le développement de l’aquaculture à travers l’appui à la mise à disposition de terres. Ainsi, il indique qu’une superficie de 1000 ha est déjà délimitée pour accueillir des ouvrages aquacoles de grande envergure.
Selon la directrice générale de l’Ana, Dr. Tening Sène, l’aquaculture est inscrite parmi les 27 projets phares du PSE. Elle rappelle que l’ambition de ce projet est de développer une aquaculture compétitive en mesure de nourrir les sénégalais à hauteur de 10% des volumes de pêche totaux.
Embouchant la même trompette, le Directeur général du Fonsis, Papa Demba Diallo, indique que l’aquaculture repose essentiellement sur des fermes familiales, communautaires et privées artisanales, avec des méthodes de production peu performantes.
Pour lui, c’est dans le but de développer la chaîne de valeur aquacole, conformément au projet phare «Développement Accéléré de l’Aquaculture» du PSE, que le Fonsis a entrepris de structurer ce projet. «La société Aquapoles créée par le Fonsis contribuera à asseoir un écosystème favorable à l’industrialisation de la filière aquacole, et à l’augmentation de la production dans un cadre de rentabilité financière pour les producteurs familiaux et communautaires», ajoute M. Diallo. Directeur général du Bos, Ousseynou Kane estime, pour sa part, que la transformation structurelle de l’économie ne peut se faire que par une accélération, une diversification et une industrialisation de la production.
Selon lui, l’aquaculture est un secteur inscrit parmi les 27 projets phares, moteurs de croissance, dont la mise en œuvre est sous la supervision du BOS.