«AU DEBUT, PERSONNE NE CROYAIT AU PROJET DE PARC EOLIEN DE TAÏBA NDIAYE»
Selon le maire de Taïba Ndiaye Alé Lô, le chemin a été long pour atteindre ce résultat.

La première phase de la Centrale Eolienne de Taïba Ndiaye (CETN), qui porte sur une production de 50 MW, sera mise en service le 8 décembre prochain. Et aujourd’hui, le parc s’investit dans une politique sociale dont la finalité est de mettre à la disposition de la collectivité, des infrastructures communautaires de base, comme le marché de Taïba Ndiaye d’un coût de 26 millions de Fcfa. Selon le maire de Taïba Ndiaye Alé Lô, le chemin a été long pour atteindre ce résultat.
«C’est après un long chemin de 10 ans, que les autorités compétentes ont signé les contrats de réalisation du projet de Parc Eolien de Taïba Ndiaye (PETN), mais nous n’avons pas été déçus ». Les propos ont été tenus par le maire de Taïba Ndiaye Alé Lô lors de l’inauguration du marché d’un coût de 26 millions de Fcfa, offert par la centrale. «Tout au début, presque personne ne croyait au projet, mais nous avons cheminé ensemble et aujourd’hui, il s’est réalisé», indique-t-il avant de poursuivre : «si nous nous sommes investis à fond pour le porter, c’est parce qu’il s’inscrit parfaitement dans la lignée de la politique du Président Macky Sall, en ce qui concerne les énergies propres».
A terme, ce sont 150 MW qui vont être versés dans le réseau de la Sénélec pour alimenter 2 millions de personnes et la première phase de 50MW sera opérationnelle d’ici la fin du mois de décembre. Massaër Cissé Directeur Général du PETN souligne que la première phase de 50 MW sera mise en service le 8 décembre. Les deux autres phases vont se faire dans des délais de 3 mois successifs et c’est ainsi d’ici juin 2020, tout le parc fonctionnera à plein régime. D’ores et déjà, des jeunes de la localité ont reçu une formation technique de base en électricité et en électromécanique. Mais selon leDG de la centrale, la formation a été dirigée sur le site par les ingénieurs de la maison, qui ont sélectionné les candidatures les plus appropriées et sans état d’âme, ni parti-pris, pour les mettre en formation.
La centrale va produire une énergie dans un contexte marqué, selon le maire Alé Lô, par l’engagement du Président Macky Sall, de porter le mix énergétique à 35%, dans les 5 prochaines années. A ses yeux, le Président de laRépublique pourrait même parler de ce projet dans son discours du 31 décembre prochain car il répond parfaitement à ses préoccupations, en ce qui concerne le mix énergétique. C’est un projet pour un financement de 200 milliards de Fcfa, la plus grande centrale solaire de l’Afrique au Sud du Sahara.
D’ailleurs, raconte le député Alé Lô, l’Ambassadeur des Etats Unis, à l’occasion du lancement des travaux disait que le nom de Taïba Ndiaye est gravé en lettres d’or au niveau de la grande institution qu’est la Banque Mondiale. Et avant même d’arriver à la phase de production, le projet est en train de mettre en œuvre une politique sociale, allant dans le sens de doter la collectivité territoriale de Taïba Ndiaye d’infrastructures sociales de base. Il s’agit entre autres d’une salle informatique au lycée de Taïba Ndiaye et le marché qui vient d’être inauguré.
A l’occasion des indemnisations note Alé Lô, le parc a également donné plus que ce que prévoyait le barème, en le multipliant par 2. Et pourtant, les paysans dépossédés, continuent à cultiver leurs terres, après avoir bénéficié de ces indemnisations. Après la réalisation et dans la phase d’exploitation le projet devrait apporter à la commune environ 700 millions de Fcfa en terme de fiscalité et à ce jour, il affirme qu’aucun franc n’est encore tombé dans la trésorerie municipale. Le marché de Taïba Ndiaye, d’un coût de 26 millions de Fcfa est la troisième infrastructure après le marché de Mbayène et la salle informatique que le Parc Eolien de Taïba Ndiaye (PETN) a réalisée dans sa phase de construction. En dehors des infrastructures, c’est 4 kilomètres de piste qui sont également en train d’être construits, sans compter les 300 jeunes de la localité qui y travaillent pendant les 18 mois que durent les chantiers.
Selon Alé Lô, le parc projette également de mettre en place une Organisation Non Gouvernementale (ONG), pour mieux accompagner les populations à travers le Plan de Développement Communal en cours d’élaboration. C’est pour que pendant les 5 années à venir, toutes les demandes prioritaires des populations soient prises en charge. « C’est un devoir pour nous de réaliser ces actions d’investissement communautaire et ce n’est là qu’un début», renchérit Massaër Cissé Directeur Général du PETN.