BILAN 2018 SATISFAISANT AVEC 32.000 TONNES
Les producteurs de la filière anacarde opérant en Casamance ont pris part, à un conclave sous la forme d’une revue générale de leurs activités au titre de l’exercice 2018 pour ensuite lancer la campagne de 2019.

Les producteurs de la filière anacarde opérant en Casamance ont pris part avant-hier, mercredi 10 avril, à un conclave sous la forme d’une revue générale de leurs activités au titre de l’exercice 2018 pour ensuite lancer la campagne de 2019. Ces opérateurs déclarent avoir convoyé 32.000 tonnes l’an dernier mais s’arcboutent sur les impératifs de la transformation et de la commercialisation pour vaincre la pauvreté et estomper les flux migratoires imputés à un manque d’emplois.
Nombreux étaient les opérateurs de la filière anacarde des régions de Sédhiou, Kolda et de Ziguinchor à prendre part à Sédhiou à la revue de la campagne 2018. L’analyse de la situation a relevé certes des contraintes mais aussi des succès, notamment le relèvement des collectes à 32.000 tonnes, rien que pour les produits convoyés à partir de la gare maritime de Ziguinchor. Ibrahima Khalil Sagna, le président du cadre régional de concertation des opérateurs de la filière anacarde de Sédhiou et maître d’œuvre de l’atelier de lancement de la campagne 2019 a fait savoir qu’ « il a été question de faire une revue de la campagne 2018, les contraintes et les succès qu’on a obtenus, éventuellement demander des corrections et procéder au lancement de la campagne 2019 de commercialisation de la filière anacarde. La campagne écoulée est un bilan mitigé ».
Il a aussi indiqué toujours et au titre des évaluations que « l’Etat a instauré une décision qui interdisait les évacuations par voie terrestre, ce qui a permis de booster les activités au port de Ziguinchor. Nous avons pu envoyer à Dakar 32.000 tonnes. Nous avons pu aussi corriger quelques imperfections et améliorer au fur et à mesure qu’on évolue et qu’on puisse ajuster et s’adapter au mouvement du marché mondial», a noté Ibrahima Khalil Sagna, lors de cette l’assemblée tenue à l’hôtel de ville de Sédhiou.
Une fois les défis de la transformation et de la commercialisation relevés, ajoute Ibrahima Khalil Sagna, la pauvreté et les flux migratoires irréguliers vont s’estomper. « Aujourd’hui, la transformation du cajou s’impose à nous acteurs de la filière. Une fois que le Sénégal est coté, ça fait un fonds de commerce et de la valeur ajoutée. Nous créons de la richesse et de l’emploi. Ce qui est une réponse également à la question de la migration irrégulière», déclarera-t-il. Les opérateurs de la filière anacarde ont montré du doigt les contraintes qui s’opposent à leur plein épanouissement. Il s’agit notamment de l’inexistence de titre d’occupation des vergers par voie de délibération en vue des prêts bancaires, des vergers issus d’un héritage non achevé et l’inadaptation des modes de financement des banques classiques à la filière anacarde.