COMMENT MACKY SALL A REUSSI A ROMPRE LES AMARRES
Chasse gardée des étrangers avant l’accession au pouvoir de Macky Sall, le secteur de l’énergie a vu l’arrivée de West African energy, un consortium qui appartient à des privés nationaux.

Chasse gardée des étrangers avant l’accession au pouvoir de Macky Sall, le secteur de l’énergie a vu l’arrivée de West African energy, un consortium qui appartient à des privés nationaux. Ces derniers avaient les mains dans les poches pour mettre en place le projet d’une centrale électrique de 300 MW, d’un coût global de 230 milliards de FCFA. et à partir d’août prochain, ils vont commencer à vendre de l’énergie à la Senelec.
Dans une vidéo devenue virale, Clédor Sène tristement célèbre à cause de l’assassinat de Me Babacar Sèye, dénonce la mainmise des étrangers sur le secteur de l’énergie au Sénégal. Mais il faut souligner que même si ce qu’il dit est vrai, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Car, c’est fort de ce constat que l’ex Président Macky Sall avait, contre vents et marées, réussi à aider des Sénégalais à mettre en place le consortium dénommé West African Energy, dont le premier acte est le projet d’une centrale électrique de 300 MW destinée à vendre de l’énergie à la Senelec. Samuel, Harouna Dia et leurs collaborateurs à West African Energy avait débloqué 283 milliards et à partir d’août prochain, ils vont commencer à vendre de l’énergie à la Senelec.
Le projet de la centrale de West African Energy témoigne ainsi de la vision de l’ancien Président Macky Sall qui consiste à mettre à la disposition des Sénégalais une énergie en quantité et en qualité suffisantes. Car, l’objectif du Plan Sénégal Émergent (PSE) est de ramener le prix du kW/h à 85 F CFA à l’horizon 2035. Il faut rappeler que Senelec dispose de 15% dans le capital de WAE qui va couvrir environ 25% du parc de production du pays. A signaler qu’à l’époque, la Banque mondiale avait mis une terrible pression pour qu’il revienne à sa décision parce que dans la vision de la politique des dirigeants de la Banque mondiale, l’agriculture et l’Energie doivent être gérées par leur institution financière. Cette décision de Macky Sall a fait l’objet de représailles puisque le Sénégalais qui dirigeait le département de l’énergie à la Banque mondiale a été viré, à l’époque. La pression de la Banque mondiale s’était tellement intensifiée que les gens commençaient à craindre que Macky Sall revienne sur sa décision. La Banque mondiale a fait perdre beaucoup de milliards à la Senelec en ce qui concerne la subvention sur l’énergie.
Ce qui est curieux, c’est que c’est maintenant que Clédor Sène qui parle du contrôle du secteur de l’Energie par les étrangers. Pourquoi Clédor ne l’avait pas dit à l’époque ? L’option de l’État de privatiser l’Energie date de 1998. La loi de 1998 sur l'électricité (modifiée en 2002) a ouvert le secteur de l'énergie à la participation du secteur privé, en introduisant un système de licences et de concessions pour la production, la distribution et la vente au détail. Le décret n° 98-334 du 24 avril 1998, dans le cadre de la loi de 1998 sur l'électricité, fixe les conditions de délivrance et de retrait des licences ou concessions pour la production, la distribution et la vente au détail de l'électricité.
En résumé, l'option du gouvernement de privatiser la production date de la loi 1998. Depuis, au moins 11 contrats ont été signés aux Petits producteurs d'énergie indépendants (IPP) qui appartiennent tous à des étrangers. Et c’est Macky Sall qui a rompu cette pratique et grâce à la mise en place de West African Energy qui va disposer d’une centrale de 300MW dans le cadre du contenu local avec un financement de Euro 432 millions (283 milliards FCFA).