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EIFFAGE DANS TOUS SES ECLATS

« Inventer un avenir à taille humaine », telle semble bien coller à l’idée que se fixe le top management de Eiffage.

Amadou BA (Envoyé spécial à Paris)  |   Publication 28/12/2019

Le géant français Eiffage déploie ses ailes. Présente en Europe et en Afrique depuis plusieurs décennies, elle toise le monde à travers ses nombreuses filiales dans 50 pays des cinq continents. Au Sénégal, Eiffage Construction y opère depuis près d’un siècle. Mais c’est surtout Eiffage Sénégal avec sa filiale Senac Sa, gestionnaire de l’Autoroute de l’Avenir, qui cristallise le débat et déchaîne des passions. Eiffage, ce n’est pas que cela. Elle est dans l’énergie, dans le gaz, mais aussi dans la construction du canal de Keur Momar Sarr 3, un projet qui devrait régler définitivement le problème d’eau dans la capitale. Dans un voyage organisé au mois de novembre dernier par Eiffage Sénégal, un groupe de journalistes sénégalais, conduit par le Dga de Eiffage Alioune Badiane et la chargée de communication Maïmouna Dème, a visité les différents chantiers du groupe tant à Dijon, Lyon qu’à Paris où l’entreprise est au cœur de l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024.

« Inventer un avenir à taille humaine », telle semble bien coller à l’idée que se fixe le top management de Eiffage. En cette fin d’automne 2019, le froid installe son quartier dans la capitale française. Sous une pluie fine signe d’un automne finissant, une délégation de journalistes sénégalais débarque à Paris. Une visite sur des chapeaux de roues de 48 heures, ponctuée de visites de chantiers, de pèlerinage à l’hôpital de Dieu de Lyon, de balade à bord de la navette autonome (Mia), un véhicule intelligent, sans conducteur, servant de transports aux employés ; de visites de la radio Autoroute info, du siège de Eiffage avant de boucler la boucle par les grands chantiers sur Aulnay sous bois, où l’entreprise expose sa force de frappe tant financière que technique. Sans oublier bien sûr la soirée Eiffage-Rail au Musée d’Orsay.

Tantôt l’entreprise se mue en Aprr pour gérer la concession de plusieurs kilomètres en France, tantôt elle se trouve un complément du nom : Effage concession, Eiffage Energie système, Effage Génie Civil ou encore Adelac. A Lyon et Dijon, le visiteur est surtout sublimé par l’architecture de l’hôtel de Dieu. Une bâtisse imposante chargée d’histoires que le grand groupe français a réhabilité tout en lui laissant les atours et les symboles des hauts faits et l’art culinaire du 16ème siècle. Le bâtiment est millénaire et son architecture le renseigne à suffisance, mais il n’en donne pas l’air totalement. Il reste imposant par ses excroissances et les derniers coups de pinceau lui donnent une nouvelle vie. C’est que, d’après la chargée de communication de ce musée, une dame passionnée, Eiffage et ses partenaires ont cassé leur tirelire. Partout, l’accueil était convivial. Tout est réglé comme une montre. On ne perd pas de temps. Avec nos hôtes, toutes les questions sont autorisées y compris celles relatives à l’Autoroute de l’avenir générée par Senac Sa qu’une bonne frange de l’opinion sénégalaise voue aux gémonies à tort ou à raison : elle considère qu’elle symbolise la cupidité de l’entreprise française.

 AUCUNE CLAUSE NE PREVOIT LA RENEGOCIATION DU CONTRAT DU PEAGE

Eiffage Concessions via Senac Sa exploite les 42 km de cette autoroute reliant Dakar à l’aéroport international de Diass communément appelée l’Autoroute de l’Avenir. Elle en a pour 30 ans, jusqu’en 2039 en l’occurrence. Que de bruit autour de la concession ! « Il faut donc un équilibre économique à une concession. C’est l’investissement qu’on fait initialement. Si l’Etat ne met pas d’argent, il faut naturellement payer plus cher la concession ou faire une durée plus longue. C’est un choix de la personne publique de faire varier les paramètres.

En face d’une durée de concession, il y a le tarif, ou pas de subvention », a expliqué Loïc Dorbec, de Eiffage Concessions qui nous a reçu au siège du groupe à Vélizy-Villacoublay au deuxième jour de la visite. D’après notre hôte, une clause de partage des fruits est également incluse dans le contrat, mais aucune clause de renégociation entre le Sénégal et Eiffage n’existe. Qu’à cela ne tienne, par fait du prince, le Sénégal a procédé à la baisse du prix. En revanche, faut-il le souligner, le Sénégal peut jouer sur le partage des fruits ou sur la durée de la concession pour juguler la cherté tant réprouvée du prix du péage. « Aujourd’hui, les Sénégalais prennent l’Autoroute et considèrent que c’est normal. On n’était pas nombreux à parier sur la capacité de s’inscrire à 20-25-30 ans. La dernière autoroute de 92 km qu’on a gagnée, la Route Centre Europe Atlantique (Rcea), est de 48 ans. Si vous donnez une durée plus longue aux concessionnaires, vous n’avez pas besoin de subventions, vous payez moins cher », poursuit M. Dorbec qui précise que « la relation dans la durée est très compliquée ». « Mais on s’entend bien avec les autorités concédantes », précise Christian Cassayre de la Fondation Eiffage qui rappelle que la compagnie est présente au Sénégal depuis plus de 90 ans. «Le principal risque de la concession est la stabilité politique. Mais on pense être légitime au Sénégal », poursuit-il.

Alioune Badiane Eiffage Sénégal, en service dans ce groupe depuis trois décennies, ne dit pas le contraire. « C’était une première dans le pays. Personne ne savait comment les usagers sénégalais allaient réagir au projet. Le risque trafic était pris par Eiffage car l’État a clairement dit que ce n’était pas son problème », a rappelé le Dga de Eiffage plus enclin à parler de cette affaire. « Aujourd’hui, il y a Diamniadio qui n’était pas prévu. C’est une opportunité dont il faut tenir compte. De ce fait, on a ouvert l’échangeur du Cicad sans péage », renseigne-til. « Une bretelle est prévue pour ceux qui veulent quitter le Cicad et se rendre à l’aéroport de Diass. Nous avons un projet d’avenant. Nous nous sommes mis d’accord en début d’année 2018 avec l’Apix sur un avenant au contrat pour la réalisation de cette bretelle et d’autres aménagements. Nous attendons que l’Apix transmette le projet d’avenant au Ministère des Finances pour valider », explique Loïc Dorbec. Eiffage, ce n’est pas que la gestion du péage. Le géant français s’occupe aussi de la pose de la canalisation de KMS 3. Il s’agit d’un projet de sept lots dont Eiffage Sénégal et Génie civil sont adjudicataires du lot 2. « L’objectif premier est certes d’alimenter Dakar, mais à terme, c’est aussi d’alimenter une partie des villes situées à côté de ces canalisations, le long du tracé. Un projet de 22,2 milliards hors taxes. Les travaux ont démarré en avril 2018 et la pose complète des 38 km devrait avoir lieu à la fin de ce mois de novembre », explique pour sa part Alain Poloni d’Eiffage-Afrique. Tout indique que la compagnie devrait avoir fini en avril 2020, la date butoir, contrairement aux concessionnaires des autres lots confrontés à une problématique de libération d’emprise.

EIFFAGE DANS LE GAZ A GRAND TORTUE AHMEYIM

Présent dans les infrastructures, dans l’exploitation du péage, Eiffage n’entend pas rater le tournant historique du Sénégal qui devient un pays pétrolier et gazier avec les énormes gisements de gaz découverts au large de nos côtes. En effet, l’entreprise française va s’occuper des caissons qui serviront à la construction du brise-lames du terminal Gnl (gaz naturel liquéfié) offshore pour le major britannique Bp au niveau du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (Gta). Un chantier qui devrait générer des centaines d’emplois. « Le chantier est presque terminé. Pour en donner une idée, on va créer 600 emplois en pointe à Dakar, et à peu près la même chose en Mauritanie. Ce qui est le plus important. On va commencer la production en janvier 2020. On compte mettre une quarantaine de jours pour la confection du premier caisson. Après, ce sera un process industriel et on va aller un peu plus vite. Une dizaine de jours pour produire chaque caisson », a martelé avec assurance le directeur du développement d’Eiffage Génie Civil Marine, Alexis Replumaz. La digue brise-lames est censée protéger les installations du major britannique, notamment les navires qui devront stocker et transporter le gaz. « On va être à Saint-Louis à 10 km des côtes. Il fallait concevoir un ouvrage qui soit capable de protéger les deux bateaux quand ils sont en accostage », fait savoir le directeur du Développement d’Eiffage. « Dans un premier temps, certains caissons seront en attente de pose car on a une fenêtre de temps assez réduite compte tenu des conditions assez sévères en Atlantique. On aura la possibilité d’avoir jusqu’à sept caissons en attente. Après, on pourra avoir la possibilité si les conditions le permettent. On va élargir la ceinture et avoir deux fronts de travail parallèles. Ces opérations de pose seront impressionnantes. La digue de protection sera sur la frontière entre les deux pays », a ajouté M. Replumaz. Le groupe, qui a inclus les préoccupations relatives au développement durable dans ses stratégies de développement, avance également que ces 21 caissons quadrilobés qui doivent couvrir une zone marine de 1 km 150 est un « ouvrage qui, en termes de béton, fait économiser 40% ». Deux millions de tonnes et demi de matériaux de carrière sont requis pour créer la digue sousmarine sur laquelle reposeront les caissons béton (54m de long, 28 de large, 32 de hauteur et un poids de 16 mille tonnes) qui seront produits, transportés et chargés à partir de la Mauritanie. C’est d’ailleurs l’un des moyens que le groupe français a trouvé pour se conformer aux exigences du contenu local dans son schéma d’exécution : le yard de construction des caissons au Port autonome de Dakar, et la production des matériaux de construction en Mauritanie. « Côté mauritanien, on a trouvé des carrières, on a commencé à s’installer. On va commencer à produire le mois prochain. Au Sénégal, on s’est établi au Pad et fait les « Réclamations », c’est-àdire faire intervenir un dragueur pour créer de la terre là où il n’y en avait pas pour avoir 12 hectares », a fait savoir Alexis Replumaz.

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