«FRAPP/FRANCE DEGAGE» EMET DES RESERVES
Toutefois, l’organisation ne manque pas d’émettre ses réserves en se basant sur la non-implication des populations dans le processus et le maintien de la France comme garant financier

Le Front pour une révolution anti impérialiste Populaire et Panafricaine (Frapp)/ France Dégage considère la réforme annoncée de passer du F CFA à l’Eco comme une première victoire dans leur combat pour la souveraineté monétaire des Etats africains. Toutefois, l’organisation ne manque pas d’émettre ses réserves en se basant sur la non-implication des populations dans le processus et le maintien de la France comme garant financier.
Le Secrétariat Exécutif National de «FRAPP/France DÉGAGE» a sorti mardi dernier un communiqué pour réagir à l’annonce en Côte d’Ivoire, suite à la visite de Macron, du passage du F CFA à l’ECO en 2020. Selon l’organisation panafricaniste, ce scénario, «œuvre des principaux acteurs de la Françafrique», constitue une violation flagrante et manifeste de la souveraineté des États et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, car les populations ne sont même pas impliquées. En effet, les camarades de Guy Marius Sagna estiment que le projet de renouvellement des accords monétaires n’a pas été présenté, au préalable, aux utilisateurs de la monnaie pour recueillir leurs avis. Et pourtant, soutiennent-ils, le FRAPP, toujours dans sa dynamique de veille, avait alerté sur le manque d’implication de la population en ce qui concerne le projet de la monnaie commune de la CEDEAO.
«FRAPP/FRANCE DÉGAGE» estime qu’en lançant la campagne «POUR LA SOUVERAINETÉ MONÉTAIRE, FRANCE DÉGAGE !» le 21 novembre 2017, il a contribué, à l’instar de toutes les initiatives et résistances du peuple africain, à mettre la pression sur nos dirigeants «complexés». Le résultat aujourd’hui, se réjouissent les camarades de Guy Marius Saga, c’est la fermeture des comptes d’opérations avec les fameuses réserves obligatoires à hauteur de 50% et le retrait des représentants de la France dans les instances de la BCEAO. «Ces réformes acquises de haute lutte ne permettent pas pour autant de couper le lien colonial avec la France car : la parité de change fixe et le libre transfert des capitaux vont renforcer la mainmise des multinationales françaises sur nos économies et la pauvreté des pays de l’UEMOA.
Le maintien de la France comme «garant financier» montre qu’elle reste souveraine sur la gestion du F CFA coloré ECO», déplore cependant Frapp/France dégage. Qui invite ainsi Emmanuel Macron à décrypter le vrai message de la jeunesse africaine qu’il taxe à tort d’anti-Français. «Les revendications de cette jeunesse ne sont pas difficiles à comprendre et peuvent être résumées de la sorte : pour la souveraineté monétaire et sécuritaire, France dégage! Le combat pour la souveraineté monétaire va continuer parce que le néocolonialisme est toujours d’actualité», lit-on dans la note de l’organisation dont Guy Marius Sagna est l’un des plus vaillants ambassadeurs. L’organisation panafricaniste lance en définitive un appel à tous les résistants des pays de l’UEMOA pour une accentuation du combat jusqu’à la victoire définitive, la souveraineté monétaire au service de notre développement.