«LA COUR DES COMPTES TOUJOURS DETERMINEE ET ENGAGEE A ETRE LE GARDIEN DE LA BONNE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES»
Le premier président de cette institution, Mamadou Faye, a fait part de la détermination et de l’engagement de cette Cour à jouer pleinement son rôle de gardien de la bonne utilisation des ressources publiques

Hier, à l’occasion d’une cérémonie de prestation de serment de nouveaux magistrats de la Cour des Comptes, le premier président de cette institution en charge de contrôler la gestion des finances publiques, Mamadou Faye, a fait part de la détermination et de l’engagement de cette Cour à jouer pleinement son rôle de gardien de la bonne utilisation des ressources publiques.
Alors que le fameux rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des fonds du COvid19 est encore sur toutes les lèvres, le président de la République a reconduit, pour un nouveau mandat de cinq ans, le magistrat Mamadou Faye comme premier président de cette institution chargée de veiller sur la bonne gestion des finances publiques de notre pays.
Hier, lors de la cérémonie d’installation de nouveaux magistrats de la Cour des Comptes, Mamadou Faye a fait part de sa détermination à faire jouer à cette dernière pleinement son rôle. « Permettez-moi de vous affirmer que la Cour des Comptes est, aujourd’hui plus que jamais, engagée à continuer à jouer pleinement son rôle institutionnel de gardien de la bonne utilisation des ressources publiques. Elle le fera en recherchant des moyens humains et matériels supplémentaires, en se dotant des outils technologiques permettant d’amplifier sa production mais aussi en s’appropriant les normes internationales de contrôle. La Cour le fera aussi par le dialogue et par un partenariat fécond avec toutes ses parties prenantes’’, a déclaré le haut magistrat.
Selon lui, pour espérer avoir une Cour des Comptes moderne et performante, assurant son leadership dans la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques de Sénégal, les acteurs doivent accepter que l’Institut Supérieur de Contrôle (ISC) leur impose un certain nombre d’exigences. Parmi celles-là, l’exigence relative à la conformité avec le statut qui impose des obligations importantes et commandes comme le serment qui est ‘’d’observer en tout la réserve, l’honneur et la dignité que ces fonctions imposent’’. Il a également cité les exigences d’indépendance et d’impartialité qui confèrent aux magistrats un statut et sans lesquelles il ne saurait y avoir de contrôle externe digne d’un système démocratique. Indépendance vis-à-vis de l’Exécutif, du Législatif et du Politique mais aussi indépendance vis-à-vis de tous les autres lobbies. ‘’Exigences de compétence et d’expertise, gage de la crédibilité de l’Institution, qui appelle une mise à jour permanente des savoirs et des compétences que nous nous transmettons au fil des ans. Cette exigence nous oblige à faire montre, dans notre travail, d’une expertise d’autant plus impartiale qu’elle s’exerce dans la collégialité, dans le respect du secret de l’instruction et de la procédure contradictoire, en un mot, dans le souci d’une justice équitable’’, a expliqué Faye.
Le magistrat a aussi évoqué les exigences de professionnalisation des personnels de contrôle à savoir les magistrats et assistants de vérification par le développement de leurs capacités techniques et professionnelles. Il y a aussi les exigences de réalisation d’une production de haute qualité, en quantité et dans les délais, celles d’objectivité, d’humilité, de célérité et d’information régulière qui sont devenues nécessaires pour une bonne gestion des finances publiques.
Gardiens exigeants de la bonne utilisation des ressources publiques
‘’Il nous faut des exigence d’amélioration de notre communication et de nos relations avec les parties prenantes notamment le Parlement, la Société civile, la Presse, l’Université. La quête de la satisfaction de ces exigences nous oblige à toujours améliorer et diversifier notre production qui s’adresse, au bout du compte, aux citoyens au nom desquels nous rendons justice’’, a encore indiqué le premier président de la Cour des Comptes, Mamadou Faye.
A l’endroit des nouveaux magistrats ayant prêté serment, il s’est dit sûr qu’ils mesurent la plénitude, la signification du serment qu’ils ont prononcé et qui est le point de départ de leur engagement dans une nouvelle étape de leurs carrières respectives. ‘’Mais plus qu’une carrière, la fonction de juge des comptes, c’est-à-dire de gardien exigeant de la bonne utilisation des ressources publiques est, à bien des égards, un sacerdoce. Vous êtes arrivés à un moment où, à la faveur des Directives de l’UEMOA, les attributions de la Cour des Comptes se trouvent fortement renforcées par le Parlement » a ajouté le président de la Cour des Comptes.
S’adressant à ses nouveaux collaborateurs et collègues, Mamadou Faye leur a indiqué qu’en plus du jugement des comptes des comptables publics, de l’apurement des gestions de fait et la sanction des fautes de gestion des ordonnateurs, faisant d’eux des magistrats financiers, ils seront aussi appelés à effectuer un contrôle de la gestion des organismes publics et à assister le président de la République, le Gouvernement et le Parlement dans le contrôle de l’exécution des lois de finances. Ces nouveaux magistrats seront aussi sollicités, avec l’avènement du budget programme, sur le système de contrôle interne et le dispositif de contrôle de gestion mis en place par les responsables de programmes, la qualité des procédures comptables et des comptes et enfin sur les rapports annuels de performance déposés à la Cour par les responsables des programmes. En tout, ils sont huit nouveaux magistrats à avoir prêté serment hier. Il s’agit de Moustapha Guèye, Babacar Guèye, Aminata Boye, Ibrahima Jean Sall, Bineta Faye, Boubacar Mbodj, Abdoulaye Ndiaye et Gorgui Maguette Diaw.