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MULTIPLE PHOTOS
À LA DÉCOUVERTE DU VIN MADE IN SÉNÉGAL

À Nguékhokh, la culture de vigne est en train de se développer sous l’ombre de la forêt de baobabs. Cette première dans un pays du Sahel est une initiative de deux Français, Philippe Franchois et François Normand.

Emédia  |   Publication 25/04/2022
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À Nguékhokh, la culture de vigne est en train de se développer sous l’ombre de la forêt de baobabs. Cette première dans un pays du Sahel est une initiative de deux Français, Philippe Franchois et François Normand. Avec le vignoble d’un hectare qui a été baptisé Le Clos des Baobabs », Bès Bi a été à Nguékhokh qui est donc en première ligne dans la culture de vigne en Afrique de l’Ouest

Une culture de vigne qui pousse dans une contrée au Sénégal. C’est le pari risqué, mais réussi de deux étrangers d’origine française à Nguékhokh. C’est dans cette localité, située à 60 kilomètres au sud de Dakar, au milieu d’une forêt de baobabs que poussent ces plants de raisins. Nous sommes dans le « Clos des Baobabs ». Ce projet de vignoble est implanté à l’entrée de la commune, à environ 2 kilomètres de la RN1 en venant de Dakar. Il s’étend sur 14 hectares. Mais au moment de notre visite sur les lieux, les 24 et 25 mars 2022, seul 1 hectare et demi de superficie était emblavé. Ce qui veut dire que le projet est toujours en phase test depuis son démarrage en 2013. « Au début, on a essayé 5 cépages (variétés de plantes) différents. Parmi ceux-ci, il n’y a que le grenache qui donne du raisin. C’est pourquoi nous l’avons adopté au détriment de tous les autres », explique le chef de Culture et responsable du champ, Abdoulaye Ndiaye.

Abdoulaye Ndiaye, chef de Culture et responsable du champ
« Le seul champ de vignoble en Afrique de l’Ouest »

Sur la surface emblavée, 7500 pieds sont en train de pousser. Les grappes en couleurs vertes se développent. À terme, si tous les 14 hectares sont exploités, la production de vignoble pourrait se démultiplier au grand bénéfice de ses initiateurs. « C’est le seul champ de vignoble en Afrique de l’Ouest. Il y a un autre champ, mais c’est au Cap-Vert. Le raisin ne se repose pas au Sénégal parce qu’il fait très chaud. Il ne s’adapte pas au climat. C’est pourquoi on n’a pas la même densité et la même quantité qu’en France. Néanmoins, nous avons des pieds qui peuvent produire 5 à 7 grappes », renseigne M. Ndiaye. Contrairement à ce que l’on pourrait bien imaginer, il n’y a pas de production de vin dans ces champs. Pas d’usine sur les lieux. La fermentation, 2e étape dans le processus de production du vin après la culture du raisin, se passe ailleurs. Où exactement ? Le chef de la Culture au niveau du « Clos des Baobabs » ne sait pas. « Mon travail, explique Abdoulaye Ndiaye, c’est de la taille à la vendange, c’est-à-dire, jusqu’à la récolte. Le reste, ce sont les propriétaires du champ qui s’en occupent ».

« Notre vin est unique et de grande qualité, mais le volume est faible »
Justement, les propriétaires du champ sont deux Français. Philippe Franchois, la soixantaine, est un ancien assureur devenu viticulteur. Il s’est associé avec François Normand, ex-ingénieur informatique. D’après M. Franchois, la production de vin reste, pour le moment, insuffisante. Ils envisagent de le quintupler pour satisfaire la clientèle. « Notre vin est si exclusif, si unique et de grande qualité. Mais le faible volume à ce jour fait que la demande est très supérieure à l’offre. Donc, la commercialisation se fait à la fois sur le domaine et chez les cavistes pour le moment. Notre capacité et donc nos volumes possibles sur une vendange se chiffrent à environ 1 000 bouteilles. L’objectif à moyen terme est de 5 000/10 000 », nous a fait savoir M. Franchois.

Culture de vigne et regard de la société
Le Sénégal est un pays laïc

Adama Ndiaye, Secrétaire général du GIE des Agriculteurs de Nguékhoh

Cultiver du vin dans un pays comme le Sénégal ne relève pas de l’évidence. Mais le Secrétaire général du GIE des Agriculteurs de Nguékhoh dédramatise. « Le raisin, base du vin, sert d’abord de dessert de table au sein de nos familles. Par rapport à la transformation de ce raisin en vin, celui qui n’est pas concerné, n’est pas concerné. Jamais je ne boirai ce vin, parce que ça ne me concerne pas. Rappeler aussi que le Sénégal n’est pas un pays musulman. C’est un pays laïc. Certes, il y a 95% de musulmans, mais nous sommes un pays laïc. Donc, il ne faudrait pas entrer dans ce jeu. Parce qu’il y a autre chose. Pourquoi il ne faudrait pas interdire la prostitution et le proxénétisme ? Ce sont des fléaux que les Sénégalais ont banalisés », soutient Adama Ndiaye.

Un Muezzin : « Il y a du travail dans ces champs et c’est l’essentiel »

Le raisin cultivé dans ce champ ne sert pas qu’à la production de vin. Il est aussi utilisé pour produire du vinaigre et du jus de raisin. Au moment de sa récolte, le nombre de journaliers employés dans le champ augmente considérablement. Le plus souvent, ce sont des femmes qui aident à égrapper et couper les plantes moyennant 3500 F CFA à 4000 F CFA la journée. « S’il n’y a pas de remous au sein de la population de Nguekhokh, par rapport à ce champ, c’est parce que les gens ont bien adopté le projet. Je crois aussi qu’un travail administratif a été fait au préalable. N’eût été cela, il y aurait forcément des contestations. Si ces étrangers sont parvenus à s’établir dans la zone et font leur culture de vigne sans bruit, c’est parce qu’il y a des discussions à l’avance avec les populations. Je pense que si l’on ne peut pas exploiter les terres on doit les laisser à ceux qui peuvent les cultiver », suggère Mouhamadou Wade.

Mouhamadou Wade, muezzin à la mosquée

Muezzin à la mosquée, non loin du champ, Wade révèle que c’est lui-même qui a installé le forage qui sert d’irrigation aux plantations de raisins. « Pour vous dire qu’il y a du travail dans ces champs et c’est ça l’essentiel », a-t-il estimé. « La principale difficulté rencontrée, ce sont les termites qui nous bouffent tous les pieds », explique Sow, la trentaine, jardinier, qui aide le chef de culture dans les plantations de vigne. L’autre problème auquel ces producteurs sont confrontés, ce sont les singes et les oiseaux qui interviennent au moment de la récolte. « Lorsque les grappes arrivent à l’étape de maturation, on met des filets pour les protéger », indique Abdoulaye Ndiaye.

Pape Songué Diouf, maire de Nguékhokh
« La mairie n’a été ni de près, ni de loin associée à ce projet »

« Ce projet, je l’ai appris via les médias. C’est par la suite que j’ai effectué des démarches auprès des autorités administratives, le Préfet et le Gouverneur, pour en savoir davantage. Ensuite, je me suis rendu sur le site. Mais, je n’ai trouvé que des plantations de raisins. Il faut dire qu’ils ont acheté ces terres auprès des cultivateurs. À l’époque, je n’étais même pas encore maire de Nguékhokh. Donc, c’est une affaire purement privée. Je n’ai pas vu une délibération concernant ce champ. Peut-être, avant mon arrivée à la mairie, ils ont eu une autorisation à usage agricole. Je ne sais pas. En tout état de cause, la mairie ne délivre pas une autorisation d’installation de bar où l’on utilise le vin. Tous les bars qui sont ouverts à Nguékhokh, ce n’est pas la mairie qui a donné l’autorisation. Un jour, ma collègue députée, Sokhna Dieng Mbacké, m’avait interpellé là-dessus en me disant que l’on est en train de produire du vin à Nguékhokh. Je lui avais répondu que je ne suis pas au courant d’une telle chose. Ce que j’ai vu, ce sont des plantations de raisins et non d’usines de fabrication de vin. Il faut également dire que la mairie n’a été ni de près ni de loin associée à ce projet. C’est pourquoi, en termes d’emplois, je ne peux pas dire, avec exactitude, s’il y a ou non des emplois créés dans ce champ ».

La réponse de l’ambassade de France
Bés Bi a tenté d’avoir plus d’informations de l’ambassade de France à Dakar sur ce projet de culture de vigne et de production de vin développé par un Français à Nguekhokh. Mais en vain. Après plusieurs relances, un fonctionnaire de l’ambassade a répondu au téléphone : « Je n’ai malheureusement aucune information à ce sujet. »

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