LA LFR ARRETÉE À 3170,4 MILLIARDS EN RECETTES ET 3987,5 MILLIARDS EN DÉPENSES
Le projet de Loi de Finances Rectificative pour l’année 2021 a été adopté hier par le Conseil des ministres après présentation du ministre des Finances, du Plan et Budget.

Le gouvernement a adopté hier, en Conseil des ministres la Loi de Finances Rectificative (LFR) 2021 qui est arrêtée à 3170,4 milliards FCFA en recettes et à 3987,5 milliards FCFA en dépenses, soit un déficit budgétaire de 817 milliards. Le taux de croissance prévu à 5,2% a été finalement ramené à 3,7% pour 2021.
Le projet de Loi de Finances Rectificative pour l’année 2021 a été adopté hier par le Conseil des ministres après présentation du ministre des Finances, du Plan et Budget. Dans son rapport de présentation, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo a annoncé d’emblée la revue à la baisse de la prévision de croissance qui est corrigée de 5,2% à 3,7% pour 2021 entraînant des effets en cascade sur le contenu du budget.
Pour l’année 2021, le ministère des Finances a arrêté la Loi de Finances Rectificative (LFR) à 3170,4 milliards Fcfa en recettes et 3987,5 milliards Fcfa en dépenses. Ce qui donne un déficit budgétaire de 817 milliards FCFA, en hausse de 73 milliards de FCFA, soit 5,4% du PIB. Le déficit se situait à 5% dans la Loi de Finances Initiale (LFI). «Ce déficit sera financé à hauteur de 556 milliards de FCFA par des tirages sur les prêts-projets, les emprunts programmes pour 105 milliards de FCFA et les autres emprunts nets pour 156 milliards de FCFA», rassure le ministre Abdoulaye Daouda Diallo.
A l’en croire, l’Etat (…) a pris la responsabilité de desserrer la contrainte du déficit pour se donner l’espace budgétaire lui permettant de répondre notamment aux préoccupations de la jeunesse. «C’est loin d’être une hérésie. (…) L’heure n’est plus aux économies, à l’équilibre des comptes publics, mais à la dépense, celle susceptible de préserver l’activité économique et son corollaire, l’emploi.
Le système doit être irrigué pour éviter son effondrement, qui serait fort préjudiciable à la situation sociale», défend l’argentier du Sénégal. C’est pourquoi, dit-il, comparativement à la LFI 2021, qui était arrêtée en recettes à 3 225,9 milliards de FCFA et en dépenses à 3 969,9 milliards FCFA, la LFR connait une baisse des recettes de 55,5 milliards FCFA (-1,7%), en raison principalement de la diminution des dons-projets pour 40 milliards de FCFA, ainsi que celle des recettes non fiscales pour 15,5 milliards de FCFA. Cependant, on relève une hausse des dépenses pour 17,6 milliards de FCFA (+0,5%).
Dans la Loi de Finances Rectificative, les recettes fiscales n’ont pas varié par rapport à la LFI à savoir 2 564,5 milliards de FCFA. Quant aux recettes non fiscales, elles s’élèvent à 118 milliards de FCFA contre 133,5 milliards de FCFA dans la LFI, soit une baisse de 15,5 milliards de FCFA. Les recettes exceptionnelles sont estimées à 60 milliards de FCFA. Elles seront tirées du programme de cessions foncières dans la zone de l’aéroport Léopold Sédar Senghor.
Pour les tirages sur dons projets, les prévisions sont à 228 milliards de FCFA contre 268 milliards de FCFA dans la LFI, soit une baisse de 40 milliards de FCFA. Pour ce qui concerne la fiscalité intérieure, le gouvernement envisage de nouvelles mesures de politique et d’administration fiscales afin d’atteindre les prévisions de recettes, avec un rendement total escompté de 60 milliards.
LA DETTE PUBLIQUE S’ETABLIT A 321,7 MILLIARDS CONTRE 327 MILLIARDS PAR RAPPORT A LA LFI 2021
Quant aux dépenses du budget général dans la Loi de Finances Rectificative (LFR), elles ont connu une hausse de 17,6 milliards. La dette publique s’établit à 321,7 milliards FCFA contre 327 milliards de FCFA par rapport à la LFI 2021, soit une baisse de 5,3 milliards de FCFA. Ce fléchissement s’explique par la faveur de l’Initiative (portée par le G20) de suspension du service de la dette. Les dépenses de personnel restent inchangées par rapport à la LFI avec 904,9 milliards. Quant aux dépenses liées à l’acquisition de biens et services et de transferts courants, elles s’élèvent à 1099,9 milliards contre 1007 milliards de FCFA dans la LFI, soit une hausse de 92,9 milliards.
Par ailleurs, le gouvernement qui a opté pour la vaccination de toute la population contre la covid-19, a consacré une rallonge budgétaire de 40 milliards au ministère de la Santé sur financement de la Banque mondiale. Aussi, la LFR consacre un financement complémentaire au secteur de l’énergie, pour un montant de 64 milliards FCFA qui vient s’ajouter aux 46 milliards FCFA déjà prévus dans la LFI 2021, soit au total 110 milliards FCFA.