LA MISE EN SYNERGIE DES ACTIONS PRECONISEE
L’irrigation permet de mobiliser toutes les eaux pour pouvoir pratiquer l’agriculture durant toute l’année.

Partant du constat que le manque de concertation et de synergie des actions constitue un frein au développement des projets et programmes agricoles, le Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (Pariis) a mis en place un cadre qui réunit tous les acteurs issus du sous-secteur de l’irrigation pour échanger sur les meilleures pratiques. Ce cadre dénommé groupe national de partage des connaissances sur l’irrigation a été officiellement installé hier, jeudi 17 juin, lors d’un atelier.
«Beaucoup de ressources ont été déployées par l’Etat du Sénégal accompagné par les partenaires financiers, mais nous pensons qu’il y a encore à faire. De ce point de vue, nous croyons que si les projets et programmes ont un cadre pour développer plus de synergies, l’action sera beaucoup plus efficace et plus efficiente. Cela pourra contribuer à mieux atteindre les objectifs de sécurité alimentaire ».C’est ce qu’a constaté Aly Sané Niang, coordonnateur national du Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation (Paaris) hier, jeudi 17 juin, lors de l’atelier de mise en place du Groupe national de partage des connaissances sur l’irrigation.
L’irrigation permet de mobiliser toutes les eaux pour pouvoir pratiquer l’agriculture durant toute l’année. « Nous perdons des milliards de mètres cube d’eau et le rôle principal de l’irrigation, c’est de minimiser ces pertes, de mobiliser les ressources en eau et les utiliser à des moments où nous voulons faire de l’agriculture. Aujourd’hui, les superficies irriguées au Sénégal sont estimées à moins de 10% alors que nous voulons au moins atteindre la norme internationale qui est au-delà de 50%», soutient-il.
Présidant la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, Papa Malick Ndao, secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural trouve que la maitrise de l’eau est essentielle pour développer l’agriculture soulignant que le gouvernement du Sénégal a posé plusieurs actes allant dans ce sens. Malgré ces efforts, indique-t-il, il demeure urgent de renforcer la cadence afin d’atteindre les objectifs de souveraineté alimentaire.
Selon lui, pour rendre l’agriculture irriguée plus productive et durable, il convient de passer à la loupe les différentes initiatives entreprises afin de capitaliser les bonnes pratiques. C’est d’ailleurs, pour lui, toute la pertinence de la mise en place du Groupe national de partage des connaissances sur l’irrigation au Sénégal. « Ce groupe aura comme vocation de favoriser un débat décloisonné sur les enjeux stratégiques, les problématiques et les perspectives d’irrigation des systèmes irrigués entre la tutelle, les chercheurs et les producteurs en vue de favoriser la mise en œuvre des solutions d’irrigation dans un contexte de changement climatique », a-t-il conclu.