LE FMI N’A ACCORDE AUCUN ALLEGEMENT DE LA DETTE AUX 8 PAYS MEMBRES EN 2024
L’annonce est de la Banque centrale des Etats de l’Ouest(BCEAO) qui a rendu public hier son rapport 2024.

La Banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) vient de publier son rapport annuel au titre de l’année 2024. analysant les relations entre le Fonds monétaire international (FMi) et les 8 pays membres de l’UEMOA, la BCEAO révèle que l’institution monétaire n’a accordé aucun allégement de la dette aux pays de l’Union en 2024.
Durant l’année 2024, le Fonds monétaire international (FMI) n’a accordé aucun allégement de la dette aux 8 pays membres de l’UEMOA. L’annonce est de la Banque centrale des Etats de l’Ouest(BCEAO) qui a rendu public hier son rapport 2024. Le document révèle qu’au cours de l'année 2024, les opérations effectuées par la Banque Centrale avec le FMI, pour le compte des États membres de l'UEMOA se sont soldées par des entrées nettes de ressources de 655,74 millions de droits de tirages spéciaux (DTS) (540,59 milliards de FCFA) contre 1 085,44 millions de DTS (878,78 milliards de FCFA) un an plus tôt. Une diminution que l’institution bancaire impute à la baisse du volume des tirages combinée à une hausse des remboursements.
En effet, les décaissements des États de l’Union ont reculé de 12,29% pour ressortir à 1 356,86 millions de DTS (1 118,25 milliards de FCFA), tandis que les remboursements ont progressé de 205,16 millions de DTS, passant de 389,46 millions de DTS (314,43 milliards de FCFA) à 594,62 millions de DTS (490,44 milliards de FCFA).
Au cours de l’année 2024, sept pays de l’UEMOA à savoir, le Bénin, le Burkina, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Niger, le Sénégal et le Togo, ont poursuivi la mise en œuvre des accords conclus avec le Fonds Monétaire International (FMI). Le Togo, qui n'était plus en programme avec le Fonds depuis 2020, a renoué en mars 2024 avec un programme économique et financier appuyé par la Facilité Élargie de Crédit (FEC). Ce programme a pour objectif de renforcer la stabilité macroéconomique et d’assurer la viabilité de la dette, tout en soutenant les initiatives de lutte contre la pauvreté.
PLUS DE 162 MILLIARDS DE FCFA DE CHARGES SUPPORTEES PAR LA BCEAO ET LES ETATS MEMBRES
Par ailleurs, les charges supportées par la BCEAO et les États membres en 2024 se sont chiffrées à 196,47 millions de DTS (162 milliards de FCFA) contre 175,04 millions de DTS (141,29 milliards de FCFA) l’année précédente. Elles concernent les commissions versées par la BCEAO et les charges d'intérêt au titre du Mécanisme Élargi de Crédit (MEDC), de l'Instrument de Financement Rapide (IFR) et de l’Accord de confirmation. En 2024, la rémunération versée par le FMI aux États membres de l'UEMOA, correspondant aux intérêts sur les avoirs et à la rémunération de la position de réserve, a enregistré une baisse de 13,01 millions de DTS, ressortant à 89,97 millions de DTS (74,14 milliards de FCFA) contre 102,98 millions de DTS (83,22 milliards de FCFA) l'année précédente.
COOPERATION MONETAIRE AU SEIN DE LA CEDEAO
Dans le domaine de l’intégration régionale, l’évaluation des performances macroéconomiques des États membres, conformément aux dispositions du Pacte de convergence de la CEDEAO adopté en juin 2021, révèle qu'en 2024, les pays membres de l'UEMOA n'ont pas respecté l'ensemble des critères de convergence de premier rang. Dans la plupart des États membres, la faiblesse des performances macroéconomiques est essentiellement liée à la persistance de déficits budgétaires élevés. Au titre du Programme de la monnaie unique de la CEDEAO, il a été noté l'accélération de la mise en œuvre des activités identifiées dans la feuille de route pour le lancement de l'ÉCO.