LE GOUVERNEMENT AFFICHE SON OPTIMISME
Le ministère des Finances a présenté hier le document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2022-2024.

Le ministère des Finances a présenté hier le document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2022-2024. Une manière pour le gouvernement de faire le point sur l’exécution du budget de l’année en cours et de dégager les perspectives macro-budgétaires ainsi que les objectifs d’équilibre budgétaire et financier. Pour l’essentiel, le gouvernement a affiché son optimisme par rapport à la santé financière du pays
Le gouvernement s’enorgueillit de la gestion budgétaire 2021. A en croire les argentiers de l’Etat, à la date d’aujourd’hui, les recouvrements de recettes budgétaires se chiffrent à 934,84 milliards FCFA, traduisant une plus-value cumulée provisoire de 7,94 milliards FCFA par rapport à l’objectif de la LFI de 926,90 milliards FCFA. Quant aux dépenses du budget général engagées à la même date, note-t-on, elles s’établissent à 1 724,970 milliards de FCFA sur des crédits ouverts d’un montant de 3 665,679 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 47%.
Le ministère des Finances soutient également que la gestion 2021 est marquée par les résultats appréciables de l’opération d’Eurobonds, d’un montant de 775 millions d’euros, soit 508 milliards de FCFA. Pour ce qui est des perspectives budgétaires 2022-2024, il est indiqué que les ressources sont projetées à 12 978,05 milliards FCFA et les charges budgétaires à 14 825,7 milliards FCFA. Ainsi, souligne le ministère des Finances, les ressources connaîtront une hausse de 1 338,7 milliards FCFA par rapport au DPBEP précédent. Pendant ce temps, d’après le document du ministère des Finances parvenu à «L’AS», les charges augmenteront de 1 217,3 milliards FCFA comparativement au DPBEP 2021-2023. Par conséquent, il est noté que le projet de budget 2022 s’établirait à 4 960,4 milliards FCFA. Comparativement à 2012 où le budget s’élevait à 2 344,8 milliards FCFA. C’est plus d’un doublement en 10 ans, laisse entendre le gouvernement. Toujours sur la période triennale 2022-2024, le gouvernement relève que les investissements sont prévus à 6 610,47 milliards FCFA et que comparé à la période précédente, le volume des investissements enregistre une hausse de 20%.
FINANCES LOCALES : LES TRANSFERTS DE L’ETAT AUX COLLECTIVITES TERRITORIALES EN HAUSSE
Le DPBEP 2022-2024, en plus de présenter la situation de l’administration centrale, revient entre autres sur la programmation budgétaire et économique des collectivités locales et celle des organismes de protection. D’après le document du ministère des Finances, la situation de la gestion des finances locales révèle que les transferts de l’État aux collectivités territoriales suivent une tendance haussière régulière. Entre 2020 et 2021, ajoute le document, les fonds de dotation et d’équipement des collectivités territoriales ont augmenté respectivement de 1,75 milliards FCFA (+7,01%) et 3,22 milliards FCFA (+11,38 %). «Les perspectives pour la période 2022-2024 et relativement aux engagements pris par l’Etat dans le cadre du Programme d’Appui aux Communes et aux Agglomérations du Sénégal(PACASEN) montrent que les transferts des ressources de l’État aux collectivités territoriales devraient connaître une hausse de 5 milliards FCFA par an et atteindre à l’horizon 2024 le montant de 82,71 milliards FCFA, renseigne le ministère des Finances », explique le ministère des Finances.
IPRES : LES RECETTES TIREES DES COTISATIONS COUVRENT A PEINE LES DEPENSES DE PENSIONS
Pour ce qui est des organismes de protection sociale, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo et ses hommes soulignent que l’analyse des agrégats de la Caisse de Sécurité Sociale (CSS) établit que sa capacité financière et sa solvabilité n’ont pas été affectées par la pandémie, de même qu’elle ne connaît pas de déficit d’exploitation. Quant à l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES), affirment-ils, les recettes tirées des cotisations couvrent à peine les dépenses de pensions, reflétant ainsi la tension permanente de sa trésorerie par rapport aux différentes échéances de paiement. Non sans promettre que cette situation sera progressivement corrigée par une dotation budgétaire additionnelle destinée à la couverture des charges inhérentes à la pension minimale. Le gouvernement préconise en définitive que ces organismes de protection sociale amplifient les efforts pour la création des conditions d’un équilibre social.