LE GOUVERNEMENT S’ENGAGE A CORRIGER LES CONTREPERFORMANCES
Le ministre de l’Economie, du Plan et de la coopération Amadou Hott et la représentante des partenaires techniques et financiers de l’Union européenne, Irène Mingasson ont validé hier, vendredi 11 septembre, la revue annuelle conjointe 2020

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la coopération Amadou Hott et la représentante des partenaires techniques et financiers de l’Union européenne, Irène Mingasson ont validé hier, vendredi 11 septembre, la revue annuelle conjointe 2020. Lors de cet atelier, le gouvernement du Sénégal s’est engagé à corriger les contreperformances sectorielles.
Les récents développements économiques du Sénégal laissent entrevoir un léger ralentissement de la croissance qui chute de 5,3% en 2019 contre 6,4% en 2018. Ces contreperformances sont enregistrées dans les branches d’activités comme l’agriculture, les extractives, la fabrication de produits chimiques, la construction et le commerce. A cela, s’ajoute une dégradation du déficit budgétaire à 3,9% en 2019 contre 3,7% en 2018. Sur l’axe 1 du PSE, les principaux résultats sectoriels dont l’agriculture et l’aquaculture, on note une contreperformance en 2019. C’est ainsi que la croissance dans ce secteur a chuté de 2,9% de la valeur ajoutée en 2019 contre 9,9% en 2018. En cause l’installation tardive de l’hivernage et sa répartition inégale sur le territoire national. Ceci a entrainé une baisse de -2,4% en 2019 par rapport à 2018 et -5,3% pour l’arachide. S’agissant de l’aquaculture une baisse de production de 9% est notée en 2019 par rapport à l’année d’avant.
LE TAUX DE CHOMAGE SE CREUSE
Pour le secteur de l’emploi, l’offre s’effrite par rapport à la forte demande sur le marché en 2019. Ainsi de 15,5% en 2018, le taux de chômage est passé à 16,9% en 2019.
LA SANTE PRENATALE DEFAILLE
La couverture en première consultation prénatale (Cpn) ou le taux d’utilisation de la Cpn a chuté, passant 54,8% en 2019 contre 58,5% en 2018. Ce qui montre que des efforts restent à faire pour atteindre les cibles des Odd 3. Même chose pour la nutrition, il est noté +0,3 Pdp de la prévalence de la malnutrition aigüe chez les enfants de moins de 5 ans, passant de 8,1% en 2019 contre 7,8% en 2018. Conséquences : beaucoup d’efforts à faire pour atteindre les cibles de l’Odd 2 relative à la lutte contre la malnutrition.
L’EDUCATION PECHE AU PRESCOLAIRE ET AU PRIMAIRE
Au préscolaire, le taux brut de préscolarisation est de- 0,2 pdp, soit 17,6% en 2019 contre 17,8% en 2018 avec un indice de parité de 1,14 favorable aux filles. Pour le taux brut de scolarisation au primaire, il est de - 1,5 pdp soit 84,9% en 2019 contre 86,4% en 2018 avec un indice de parité 1,17 en faveur des filles. La couverture maladie, le taux de couverture du risque maladie est de -1 pdp, soit 48% en 2019 contre 49% en 2018 pour une cible de 60%. En cause, une timide adhésion des populations aux mutuelles de santé (taux de pénétration de 42% en 2019 et faible taux de recouvrement des cotisations qui connait une baisse dans toutes les régions.
LE MILIEU CARCERAL ATYPIQUE
Pour ce qui est du milieu carcéral, les conditions sont en deçà des normes. La population carcérale en instance de jugement est de - 2%. En 2019, le taux d’occupation des prisons est de 249 détenus pour 100 places en 2019. L’assignation à résidence avec surveillance électronique comme alternative à la détention provisoire et le placement sous surveillance électronique comme mode d’aménagement des peines semble être une solution. Le ratio nombre de magistrats pour 100 000 habitants est de 0,03 en 2019 contre 10 pour 100 000 selon la norme internationale. Pour les greffiers, il est de 1/0,79 contre 1/2 pour la norme internationale. Toutefois, en 2019, de bons résultats sont notés dans les secteurs comme l’élevage, la pêche, le tourisme, l’accès à l’énergie chiffré à 70%...