LE NOUVEAU PLAN D’ACTION DE LA BANQUE MONDIALE
Le Groupe de la Banque Mondiale a l’impérieux devoir d’aider impérativement les pays à intégrer pleinement le climat et le développement.

Apporter des réponses collectives au changement climatique, à la pauvreté et aux inégalités ! voila les objectifs que s’est fixé le Groupe de la Banque Mondiale (BM) dans son nouveau Plan d’action. Présentant le document, le président de l’institution financière internationale, David Malpass, estime que la BM doit impérativement aider les pays à intégrer pleinement le climat et le développement.
Le Groupe de la Banque Mondiale a l’impérieux devoir d’aider impérativement les pays à intégrer pleinement le climat et le développement. Destinée à réduire la pauvreté et à faire la promotion d’une prospérité partagée, cette thèse est défendue par David Malpass, président du Groupe de la BM. «Il est également important de les aider à optimiser l’impact des financements climatiques, en réalisant des progrès mesurables sur les moyens d’existence grâce à l’adaptation, et des réductions mesurables des émissions de gaz à effet de serre grâce à l’atténuation», ajoute le patron l’institution de Breton Woods, dans une déclaration rendue publique.
Pour y parvenir, le président du Groupe de la Banque mondiale trouve important d’accroître leurs financements climatiques. Il estime en effet que 35% des financements du Groupe de la Banque mondiale auront des Retombées positives pour le climat en moyenne, au cours des cinq prochaines années ; et 50% des financements climatiques de la Banque mondiale. «BIRD et IDA soutiendront l’adaptation et la résilience. Ces cibles représentent une grande avancée en comparaison aux 26% réalisés en moyenne au cours des exercices 2016 à 2020 et une bien plus grande progression en valeur nominale dans la mesure où le montant total des financements du Groupe de la Banque a également augmenté», indique David Malpass.
A l’en croire, l’institution compte aussi privilégier les résultats et l’impact sur le plan du climat. «Nous nous emploierons à mesurer les résultats et à avoir un véritable impact, en mettant davantage l’accent sur les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’adaptation et de résilience, avec à l’appui de nouveaux paramètres de mesure», souligne-t-il.
Dans le même sillage, il est prévu aussi d’améliorer les diagnostics climatiques et d’en élargir le champ. David Malpass et son équipe envisagent ainsi de créer une base analytique solide au niveau mondial et à l’échelon des pays, notamment en introduisant de nouveaux rapports nationaux sur le climat et le développement, qui étayeront la préparation et la mise en œuvre des Contributions Déterminées au Niveau National(CDN) et des stratégies à long terme, et qui contribueront aux cadres de partenariat-pays du Groupe de la Banque mondiale. «Nous augmenterons considérablement notre soutien à une transition visant à se départir du charbon dans les pays clients qui sollicitent une assistance en la matière. Surtout, nous chercherons à mobiliser des ressources supplémentaires à grande échelle en appui à cette démarche. Un exemple en est la transition des emplois et des compétences pour les personnes travaillant dans le secteur du charbon. Un autre est l’aide apportée aux pays pour remplacer le charbon par des solutions de substitution abordables, fiables et plus propres dans leurs efforts d’élargissement de l’accès à l’électricité», indique David Malpass.
«ALIGNER NOS FLUX DE FINANCEMENTS SUR LES OBJECTIFS DE L’ACCORD DE PARIS»
A en croire toujours David Malpass, le Groupe de la BM s’est engagé à aligner les flux de financements sur les objectifs de l’Accord de Paris. «Au niveau de la Banque Mondiale, nous comptons aligner toutes nos nouvelles opérations d’ici le 1er juillet 2023. Pour ce qui est d’IFC et de la MIGA, 85 % des nouvelles opérations seront alignées d’ici le 1er juillet 2023 et 100% d’ici le 1er juillet 2025», informe-t-il. La Banque mondiale, de l’avis de son président, a joué un rôle déterminant en aidant les pays à faire face au changement climatique. «Le Groupe a notamment fourni plus de 83 milliards de dollars de financements climatiques au cours des cinq dernières années et atteint le niveau le plus élevé en une seule année en 2020, à savoir 21,4 milliards de dollars. Ce plan nous permettra d’en faire plus, tant du point de vue des financements que de l’impact», affirme le président du Groupe de la BM.