LE SENEGAL INJECTE QUARANTE MILLIARDS INVERSER LA COURBE
Avec le soutien de la Banque mondiale et de l'Afd, ce Projet de construction d'équipements de centres de formation professionnelle et technique en tourisme, hôtellerie et restauration vise essentiellement le renforcement des compétences des travailleurs

Dans le but d'augmenter la main d'œuvre qualifiée dans le secteur du tourisme et de renforcer la capacité des promoteurs dudit secteur qui regroupe plus de quinze mille travailleurs, l'Etat du Sénégal a mis en place un projet de formation professionnelle pour l'emploi et la compétitivité d'un coût de quarante milliards.
Avec le soutien de la Banque mondiale et de l'Agence française de développement, ce Projet de construction d'équipements de centres de formation professionnelle et technique en tourisme, hôtellerie et restauration vise essentiellement le renforcement des compétences des travailleurs. Le partenariat public/privé étant un noyau clé dans sa gouvernance et son pilotage, le coordonnateur de ce projet ElHadji Saliou Ngom soutient que l'un de ses principaux objectifs est l'augmentation de la main d'oeuvre qualifiée du secteur du tourisme qui regroupe plus de quinze mille travailleurs, même si, paradoxalement on était à un seul centre de formation professionnelle. «Lequel centre forme seulement cent cinquante jeunes par an », précise t-il. «Même si on arrivait à un plein d'emplois, on n’a pas de jeunes qualifiés pour saisir ces opportunités », a-t-il déclaré hier jeudi à Fatick, où il a rencontré les professionnels du secteur du tourisme de la région.
Pourtant d’après lui, le gouvernement a montré sa volonté d'inverser la tendance pour que 60% des jeunes sont issus du cycle fondamental puissent être orientés dans la formation professionnelle et technique. Il a aussi surtout déploré le fait que depuis 1960, 90% des jeunes étaient orientés dans l’enseignement général.
Se réjouissant toutefois des efforts consentis depuis 2012 par l’Etat, il informe que les Sénégalais se plaignent souvent de l'inadaptation de la formation par rapport aux besoins de l'économie. C'est pourquoi, il est important, selon le coordonnateur du projet de formation professionnelle pour l'emploi et la compétitivité, que les professionnels du secteur jouent pleinement leur rôle en étant présents aux côtés du ministère. « Ce sont ces professionnels qui nous diront quelles sont les formations et dispositifs à mettre en place pour permettre à ces jeunes de pouvoir automatiquement s'insérer. Ils ont leur rôle à jouer dans ce projet, car après les centres de formation, on va leur déléguer la gestion et en charge à eux de faire en sorte d'équilibrer les financements et tout faire pour que ces jeunes puissent trouver un bon travail », conclut-il.