LES BOULANGERS EXIGENT UNE REVISION DES PRIX DU PAIN
Le président de la fédération nationale des boulangers du Sénégal, Amadou Gaye, estime que l’on refuse aux boulangers du Sénégal d’appliquer la vérité des prix sur le pain.

La Fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs) a fait face à la presse hier pour parler des problèmes qui sévissent dans le secteur de la boulangerie, mais aussi sur les conséquences de la hausse du prix de l’électricité et l’augmentation des salaires dans le privé.
Les acteurs qui interviennent dans le secteur de la boulangerie sont montés au créneau pour dénoncer la hausse du prix de l’électricité, la non-signature du décret sur l’anarchie dans le secteur, la vente de pain dans les boutiques et la concurrence déloyale qui sévissent dans ce secteur.
Le président de la fédération nationale des boulangers du Sénégal, Amadou Gaye, estime que l’on refuse aux boulangers du Sénégal d’appliquer la vérité des prix sur le pain. «Et pourtant, on a accepté la vérité pour la Senelec. Nous avons les mêmes arguments comme la hausse des charges et des intrants. L’état tarde à signer le décret pour la règlementation du secteur. C’est incompréhensible dans la mesure où le pain est considéré comme un produit social et le 2ème poste de dépenses des ménages dans les villes», soutient-il.
A l’en croire, avec la hausse du prix de l’électricité, les boulangers qui vont fermer seront multipliés par trois. «Comme vous le constatez, le secteur est déjà en difficulté, alors pourquoi on veut nous asphyxier en 2020 avec l’augmentation du prix de l’électricité et la hausse des salaires de 8%», s’interroge-t-il.
En outre, Amadou Gaye et cie affirment que la première conséquence, ce sera le dépôt de bilan de plusieurs boulangers dans les 3 mois qui suivent, si cette hausse de l’électricité est appliquée. «C’est pourquoi, avec un changement intervenu au niveau des charges, nous pouvons vous assurer que le prix réel du pain doit être de 1 gramme à 1 FCFA, soit 200g à 200 francs.
Ainsi, nous pensons même qu’une nouvelle révision est d’actualité.» Cependant, les boulangers ne vont pas rester les bras croisés face à cette hausse et promettent d’édifier les Sénégalais dans les jours à venir. «Nous attendons la réaction de l’Etat et nous n’excluons rien, même jusqu’à aller en grève», dit-il. Par ailleurs, la fédération a reçu le collectif Ñoo lank et compte participer à la marche prévue le 10 janvier. «Nous avons reçu le collectif Noo lank parce que le combat qu’il mène est notre combat, car la hausse du prix de l’électricité aura des conséquences incommensurable sur nous», précise-t-il.
La Fédération nationale des boulangers, selon Amadou Gaye, sera toujours au service de la population pour un pain de qualité, hygiénique et nutritionnel. «Nous ne pouvons plus tolérer cette anarchie qui profite à quelques boulangers qui font une concurrence déloyale aux artisans boulangers qui sont aux normes (administratives, sociales et fiscales)».