LES COMMISSAIRES AUX ENQUETES ECONOMIQUES RECLAMENT LA REVALORISATION DE LEUR CORPS
Le corps des commissaires aux enquêtes économiques est méconnu du public. Pourtant, il joue un rôle important dans la régulation des prix.

Les commissaires aux enquêtes économiques qui font partie des corps d’élite de notre administration, formés à l’Ecole nationale d’administration (ENA), veulent une meilleure considération dans la Fonction Publique. En marge du lancement de la revue dénommée «Tribune des commissaires aux enquêtes économiques» tenue à Saly, les membres de l’Amicale ont demandé à leur ministre de tutelle Assome Aminata Diatta un traitement équitable pour les autres corps d’élite de l’administration.
Le corps des commissaires aux enquêtes économiques est méconnu du public. Pourtant, il joue un rôle important dans la régulation des prix. Cependant, ses membres restent convaincus qu’en plus de la méconnaissance dont leur corps fait l’objet, il reste marginalisé en termes de traitement indemnitaire par rapport aux autres énarques comme les inspecteurs des impôts, les douaniers, les administrateurs civils etc.
Pour avoir autant de considération, les commissaires ont procédé, au profit d’un week-end d’intégration et de « Sargal » tenu à Saly, au lancement de leur revue interne. «A travers le lancement de cette revue, nous avons estimé que nous devons faire montre de beaucoup plus de visibilité dans nos actions et démontrer qu’au Sénégal, il est toujours permis de croire au développement, parce que les commissaires aux enquêtes économiques que nous sommes, ont la capacité et le savoir requis», a soutenu Amadou Touba Niane, président de l’Amicale des commissaires aux enquêtes économiques (ACEE), par ailleurs directeur de publication de cette revue.
Pour réussir cela, le président de l’Amicale est convaincu qu’ils doivent faire une meilleure présentation de leur corps, de leurs contraintes ainsi que de leurs aspirations pour une revalorisation de leur statut et une administration du commerce moderne et performante. Assome Aminata Diatta, ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises (PME), (toujours vice–présidente de l’ACEE), qui a présidé la rencontre de ses collègues, estime que dans ce contexte de relance économique, avec des exigences et attentes des citoyens, l’Etat est condamné à se réformer, à se renouveler, à renouer avec les meilleures conditions de transparence et d’efficacité pour répondre aux besoins de plus en plus complexes. «C’est dans cette perspective que notre corps se doit d’être en perpétuelle mutation, afin de s’adapter», dit-elle.
Ainsi, promet-elle de faire le plaidoyer auprès de qui de droit. «Ces efforts que vous consentez tous les jours au service de notre pays ne me laissent pas insensible. Par conséquent, soyez assurés que je ne ménagerai aucun effort pour vous appuyer à être plus performants dans les différentes positions que vous occupez ; ce faisant, nous contribuerons ainsi à valoriser davantage un corps méritant», conclut-elle.