LES IMPACTES CONTESTENT L’EXPANSION DE LA GCO ET LANCENT UN CRI DU CŒUR AU CHEF DE L’ETAT
Les populations de Lompoul/Mer, dans le département de Tivaouane, souffriraient gravement des retombées néfastes de l’exploitation du zircon

La Grande Côte Opération (GCO), société minière exploitant le zircon, entre autres minéraux, et basée à Diogo, dans le département de Tivaouane, est accusée d’hypothéquer l’avenir des citoyens résidant dans les Niayes et plus précisément sur toute l’étendue de Lompoul/Mer. L’accusation émane des populations de cette dernière localité qui tiennent fièrement à leur subsistance. Elles ont écrit au président de la République pour réclamer justice.
Les populations de Lompoul/Mer, dans le département de Tivaouane, souffriraient gravement des retombées néfastes de l’exploitation du zircon. A les en croire, la Grande Côte Opération (GCO), société minière, exploitant le zircon, leur soutirerait leurs terres contre des miettes. Ladite société incriminée, insistent-elles, ne prend pas en compte l’installation de mini-forages, bassins, tuyauteries et arbres fruitiers dans le calcul des indemnisations. Ce alors que les populations autochtones sont des maraîchers disposant de champs de légumes et de vergers. Selon elles toujours, les propositions de la Grande Côte Opération (GCO) correspondent tout juste à l’équivalent de ce que leur rapportent trois mois de récolte. Une situation dégradante qui les plongerait dans une précarité généralisée.
Selon les habitants de Lompoul/mer, ces terres constituent leur seule sève nourricière. Refusant d’être anéanties par la boulimie de cette multinationale, elles ont entrepris de se faire entendre des autorités. « Nos terres sont prises. Et nous devenons subitement des saisonniers agricoles à défaut de pouvoir trouver dans les zones non impactées des terres dont les coûts sont exorbitants. La Grande Côte Opération (GCO) ne prend pas en compte le foncier et la terre sur laquelle nous cultivons et où vivaient nos ancêtres depuis plus de 200 ans », se plaignent-elles.
Ces populations déplorent les méthodes de la société minière qui convoque individuellement les impactés pour leur remettre des chèques. Elles dénoncent l’absence préalable de discussions avec les concernés et regrettent l’instauration d’une vraie dictature dans la zone. Ceci, à les en croire, avec la complicité de la commission départementale chargée d’évaluer les impenses.
Selon nos interlocuteurs, la commission choisie par les populations n’est pas associée dans l’évaluation des impacts. Disant militer pour une implantation d’industries un peu partout dans le pays, ces contestataires précisent ne pas vouloir s’opposer à l’exploitation du zircon. Ce qu’elles ne veulent pas, disent-elles, ce sont des industries ou des sociétés qui les ruinent et les ramènent à la période coloniale ou néocoloniale.
Pour se plaindre de vive voix du traitement que leur infligent la Grande Côte Opération (GCO) et la Commission départementale d’évaluation des impenses, elles en appellent donc à l’arbitrage du président de la République, Macky Sall. « Notre patriotisme fait que nous préférons vous faire entendre notre cri de détresse. Mais, nous gardons espoir d’une résolution rapide du problème qui nous tient à cœur », disent-elles en s’adressant à la plus haute autorité du pays.