«NOTRE ECONOMIE FORTE DE 90% D’INFORMEL VA CONNAITRE DES EMBROUILLES ET LA PROCHAINE CROISSANCE VA ETRE AFFECTEE»
Maïssa BABOU, économiste affirme qu’on peut craindre le pire dans les situations préélectorales au point que les conséquences seront forcément catastrophiques sur le plan économique parce que tout le monde se retient

L’économiste Maïssa BABOU à son tour rappelle que généralement à la veille d’élections en Afrique on peut à chaque fois craindre le pire, car les régimes en place pour s’éterniser font dans la manipulation de la Constitution, ce que conteste souvent l’opposition. Mais ces pouvoirs s’arrogent des services fondamentaux qu’on appelle le système, c’est à dire une justice qui regarde dans le sens du prince, des forces de l’ordre prêtes à réprimer toutes contestations et même parfois de piliers sociaux comme de très grands électeurs qui font dans l’alliance sans le dire ouvertement.
Maïssa BABOU, économiste affirme qu’on peut craindre le pire dans les situations préélectorales au point que les conséquences seront forcément catastrophiques sur le plan économique parce que tout le monde se retient. Et comme, il a l’habitude de le dire souvent, l’économie est frileuse et cette frilosité de l’économie va faire que les investisseurs vont la retenir et cela va anéantir les histoires d’investissements nouveaux. Il craint une retenue de l’économie en hibernation parce que les investisseurs et bailleurs ne peuvent pas risquer leurs avoirs dans une situation qui peut être difficile voire catastrophique à tout moment. Beaucoup de secteurs vont être fermés comme le secteur du tourisme et les consommations vont être réduites ce qui va créer un moment de repli économique.
D’après BABOU, la situation économique du Sénégal est extrêmement défavorable parce que nous sommes tous dans le stress, personne ne sait ce qu’il adviendra par rapport à une situation politico judiciaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Les prémices du mois dernier ont montré le risque que nous encourons tous sur le plan économique, social et politique. Une baisse de production sera au rendez-vous, combien de temps faudra-t-il pour réparer les dommages? S’interroge-t-il.
L’économiste affirme que si les activités économiques sont en berne, notre économie qui est forte de 90% d’informel va connaître des embrouilles face à un chômage endémique et la prochaine croissance économique va certainement être affectée. Les secteurs de la culture et du tourisme auront un réel manque à gagner qui va drastiquement baisser ce taux de croissance. Il a rappelé que nous sortons de la Covid-19 et de cette guerre Russo-ukrainienne risque de compliquer la situation. Maïssa BABOU soutient que l’attentisme des investisseurs va plusse prolonger car les bailleurs vont attendre car le Sénégal a donné un très mauvais signal, avec une violence inouïe qui a convaincu les plus sceptiques à se dire que le Sénégal n’est pas donc ce pays sans risques. Même quand on aura une alternance les gens vont faire très attention, il faudra peut-être plus de 6 mois pour voir le caractère du nouveau régime. Il estime qu’on peut dire qu’on sera à un an en berne économique pour une économie qu’il considère si jeune et qui a besoin d’être boostée. Abordant les causes de cette situation, l’économiste évoque les décisions de justices qui nous ont amené à cette question de troisième mandat avec ce feuilleton judiciaire et cette affaire de viol qui n’en est pas une, dit-il et qui a finalement accouché d’une lourde sanction contestée et les populations ont manifesté, par tout arrêter pendant des jours alors cette conséquence est politico-judiciaire
Selon Maïssa BABOU, pour chercher des solutions, il faut les trouver dans ces deux milieux afin que l’apaisement soit de retour et qu’on ait une très claire prononciation des lois organiques mais aussi qu’on ait une justice qui ne soit pas arrimée à un groupe politique