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«NOUS AVONS FAIT FAUSSE ROUTE ET BEAUCOUP DEPENSE»

Meissa Babou, économiste, pense que le Sénégal est plutôt victime de la politique financière d’Amadou Ba que de la pandémie de covid-19.

Abou SY  |   Publication 16/06/2020

Il ressort de la mission virtuelle tenue par le fonds Monétaire International du 2 au 12 juin 2020 qu’avec la covid-19, le déficit budgétaire du Sénégal est prévu cette année à un taux de 6,1% du pIb. une prévision rendue publique quelques jours après que l’agence de notation Moody’s a placé la notation de notre en revue pour dégradation. Analysant les conséquences de cette situation sur l’économie du Sénégal pour «L’As», l’économiste Meissa Babou estime que le Sénégal a fait fausse route et a beaucoup dépensé sans en tirer les fruits. Mieux, il pense que le Sénégal est plutôt victime de la politique financière d’Amadou Ba que de la pandémie de covid-19.

La pandémie de Covid-19 va sans aucun doute exacerber la santé budgétaire de bon nombre de pays. Pour ce qui est du nôtre, le Fmi vient de le confirmer. Avec la crise sanitaire qui a entraîné une profonde récession économique, le Sénégal va connaître en 2020 un déficit budgétaire prévisionnel de 6,1% du PIB.

A en croire l’économiste Meissa Babou, ce déficit se justifie avec cette pandémie. Mieux, dit-il, le Sénégal a peut-être même des dépenses extra budgétaires de presque 1000 milliards qui n’étaient pas prévues. « Donc, nous sommes allés emprunter en plus de tout ce qui était prévu dans l’ordre de 4% de déficit budgétaire. Et, si vous y ajoutez les nouveaux emprunts pour lutter contre la Covid-19, on se retrouve effectivement dans une situation comme celle-là avec un déficit budgétaire assez élevé », analyse l’économiste.

En outre, renseigne-t-il, ce déficit budgétaire risque même de perturber le bon démarrage du deuxième Programme d’Action Prioritaire de la seconde phase du Plan Sénégal Emergent, prévu entre l’échéance 2019-2023. « Le PAP II, comme beaucoup d’investissements qui étaient prévus pour l’objectif 2020, est à l’eau parce qu’on a retiré plus de 400 milliards dans ce budget dont 200 milliards d’impôts non recouvrés et d’annulation de quelques frais », explique-t-il. Bref, selon Meissa Babou, tous les financements sont aujourd’hui à revoir car Covid-19 oblige. A cet effet, il invite le gouvernement à revoir sa stratégie et à être plutôt dans ce que le Ministre de l’Economie, du Plan et de Coopération, Amadou Hott a appelé un nouveau PSE II. C’est-à-dire, résume-t-il, un PSE qui va tenir en compte désormais de beaucoup de choses par rapport aux leçons reçues de la pandémie.

Et l’économiste pense que le PAP II ne peut pas échapper à cette réorientation stratégique du gouvernement. Sur un autre registre, le déficit budgétaire risque de constituer un frein pour l’adoption de la nouvelle monnaie unique de la zone monétaire ouest africaine. Les Etats doivent remplir au moins quelques critères dont un déficit budgétaire de 3%. Mais selon Meissa Babou, ce sera dommage car beaucoup de pays ne pourront pas respecter les critères de convergence à cause d’un déficit budgétaire, un taux de croissance un peu minimal ou un niveau de dette très élevé parce que tous les pays sont en train de s’endetter. Car, dit-il, nous sommes dans une situation exceptionnelle avec des conditions de redémarrage de l’activité économique très difficiles. Pour lui, la situation actuelle recommande deux choses : soit aller vers la mise en place de la monnaie unique avec ces critères, soit alors repousser l’échéance. A cet effet, indique-t-il, les critères ne doivent pas être un frein. Mais, dit-il, c’est aux Chefs d’Etats de décider.

MOODY’S PLACE LA NOTATION DU SENEGAL SOUS REVUE EN DEGRADATION

Le placement de la notation du Sénégal était prévisible bien avant sa participation à l’initiative de suspension du service de la dette (ISSD). C’est l’avis de l’économiste Meissa Babou. Car, note-t-il, le Sénégal était à quelques points du niveau d’endettement plus élevé de 70%. Mieux, dit-il, récemment, le Sénégal a bénéficié des financements de la part des institutions financières qui avoisinent les 550 milliards. Donc, conclut l’économiste, la coupe était déjà pleine. Et puis, ajoute-t-il, à force de crier pour obtenir l’annulation de la dette, cela a fait peur à beaucoup d’investisseurs qui vont se dire que le Sénégal a des problèmes.

Ensuite, argumente-t-il, les bailleurs comprennent parfaitement que le Sénégal est un pays où quand l’économie ne va pas, la fiscalité aussi va souffrir. « Si, on met tout cela ensemble avec un taux de croissance prévu seulement de 1,1%, cela signifie que ce pays n’aura plus moyen, d’ici quelques années plus tard, de faire face à ses engagements », estime Meissa Babou.

Par ailleurs, commente-t-il, si un Etat craint ses notations, c’est parce que d’abord, cet Etat n’a plus de caution sur le marché. Ensuite, poursuit-il, les créanciers privés vont prêter au pays à des taux élevés. Parce que, dit-il, ce pays devient un pays à risque et c’est très mauvais pour un Etat d’être très mal vu par les bailleurs de fonds. « Je pense qu’on ne doit pas seulement imputer la situation à la Covid-19 car bien avant, nous étions dans une situation difficile. La preuve par la dette intérieure qu’on ne peut pas payer et toutes les autres difficultés de trésorerie qui continuent à être dénoncées. Je crois que tout cela est imputable à la mauvaise politique financière engagée par Amadou Ba depuis plus de 7 ans », martèle-t-il.

Avec cette posture, prévient-il, le Sénégal va perdre dans le marchandage parce que nous avons perdu la crédibilité et la confiance des bailleurs. Et dans ce cas, dit-il, les taux d’intérêt vont flamber. Pire, ajoute il, nous risquons de nous retrouver avec des fonds que l’on appelle des fonds vautours qui vont creuser davantage notre déficit. « Je pense que nous avons fait fausse route et que nous avons beaucoup dépensé. Aujourd’hui, si on fait le diagnostic, les Sénégalais ne peuvent pas dire par où est passé cet emprunt colossal de plus de 9 000 milliards sans compter les budgets qui sont votés tous les ans et aussi notre fiscalité qui pèse plus de 2500 à 3000 milliards par année », estime Meissa Babou. Avant d’indiquer que le Sénégal a un problème d’utilisation rationnelle des ressources. C’est pourquoi, conclut-il, non seulement le gouvernement peine à survivre, mais aussi les citoyens sont en train de payer les pots cassés avec des denrées dont les prix ne cessent de flamber.

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