POUR UN RAYONNEMENT D’ACTIONS PLUS LARGE
En plus de renforcer les capacités des institutions de micro-finance participantes et les capacités des bénéficiaires cibles, PROMISE entend aussi améliorer la qualité de l’offre de services financiers islamiques.

Dans le cadre de sa tournée de sensibilisation et de communication, le programme de développement de la microfinance islamique au Sénégal (PROMISE) a tenu à Matam un comité régional de développement. Ce qui a permis à Mme Yaye Fatou Diagne, coordonnatrice du programme, d'annoncer la création de 50.000 micro-projets et 25 mille nouveaux emplois surtout en milieu rural.
En présence des autorités administratives, des autorités territoriales des représentants des SFD de la région, des représentants des associations féminines et de jeunesse et des MPME, les activités se sont d’abord articulées autour d’explications portant sur les missions et les stratégies d’intervention du PROMISE. Avant que l’équipe technique ne procède à une présentation des principes de base de la microfinance islamique et des différents secteurs d’activités éligibles en chaîne de valeurs pouvant bénéficier de ce mode de financement. On apprendra ainsi qu’avec ce programme l’Etat du Sénégal en collaboration avec la Banque Islamique de Développement ambitionne de diversifier les sources de financement des jeunes, des femmes et des micro petites et moyennes entreprises (MPME) surtout en milieu rural. Le but essentiel comme l’explique la coordonnatrice «étant de créer au Sénégal une industrie de la microfinance islamique durable, véritable levier de croissance à destination des différents acteurs économiques».
«D’un coût total estimé à 47 milliards F CFA, le programme étalé sur cinq (5) ans renouvelables, se veut la structure de référence en matière de promotion et de développement de la microfinance islamique au Sénégal». Plus que «du refinancement, le programme va travailler à structurer un secteur naissant pour en faire un moteur du financement de l’économie réelle, celle-là même qui mobilise plus de la moitié de la population sénégalaise», fait savoir Mme Yaye Fatou Diagne.
Affirmant que «d’ici la fin de la première phase de l’intervention prévue en fin 2024, le programme compte faire accéder au financement 50 000 Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME), créer 25 000 nouveaux emplois avec 35% de femmes et 25% de jeunes qui bénéficieront de l’apport de la microfinance islamique».
Ainsi, pour y parvenir, le programme se fixe l’ambition, avec l’aide des différents partenaires étatiques comme non étatiques, d’accompagner la mise en place d’un cadre juridique favorable à la micro-finance islamique.
En plus de renforcer les capacités des institutions de micro-finance participantes et les capacités des bénéficiaires cibles, PROMISE entend aussi améliorer la qualité de l’offre de services financiers islamiques. En développant les canaux de distribution de la micro-finance islamique de façon pérenne pour satisfaire une demande nationale bien renforcée et bien structurée.
«Il convient de souligner que l’un des fondements de la mission de promotion et de développement de la microfinance islamique assigné au PROMISE est aussi d’accompagner les SFD à mettre en place les canaux de distribution c’est-à-dire les guichets pour les opérations de caisse, d’autre part, de former les futurs bénéficiaires et enfin de mettre en place les lignes de financements», a déclaré la coordonnatrice.
Avant d’expliquer que «ces nouveaux modes de financement favorisent un rayonnement d’actions beaucoup plus large et vont toucher les villes et les villages les plus reculés».