SEULS 54 SUR 192 SONT CERTIFIES
En Afrique, beaucoup d’aéroports internationaux n’ont pas encore de certification. Pourtant, la certification des infrastructures aéroportuaires est une exigence pour l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).

En Afrique, beaucoup d’aéroports internationaux n’ont pas encore de certification. Pourtant, la certification des infrastructures aéroportuaires est une exigence pour l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Hier, lors du forum sur la certification des aéroports, le Secrétaire exécutif de l’Union des Gestionnaires d’Aéroports d’Afrique du Centre et de l’Ouest (UGAAOC), Simon Kaboré, a soutenu que sur les 192 aéroports internationaux répartis dans 54 pays d’Afrique, seuls 54 sont certifiés et 138 n’ont toujours pas eu de certification soit 29%.
Le taux de légalité est d’environ 12%. « Ces chiffres datent de quelques semaines. On note que 26 pays sur 54 ont certifié au moins deux de leurs aéroports internationaux et 28 n’en ont certifié aucun. En sommes 48,1% des pays s’en sortent, avec un aéroport certifié ; alors que l’enjeu est de certifier aussi bien les aéroports internationaux que les autres construits à l’intérieur des pays et qui sont ouverts au public », a renseigné Monsieur Simon Kaboré. C’était hier, lors du forum sur la certification des aéroports.
Selon ce Secrétaire exécutif de l’UGAAOC, en terme de planification, la conférence d’Abuja prévoit la certification d’un aéroport par pays, avant décembre 2020. « La situation en Afrique reste peu reluisante. En Afrique de l’Ouest et du centre, même si la situation est homogène, elle évolue très rapidement. Beaucoup de gestionnaires se sont engagés dans le processus visant à permettre la certification de la plateforme principale à court terme. Notre ambition est de ne laisser aucun aéroport en rade. Les acteurs qui ont de l’expérience dans ce domaine ont promis d’accompagner tous les autres responsables d’aéroports, en les aidant à se certifier au plus tard en décembre 2020 », a souligné M. Kaboré. De son côté, le Représentant de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), François Salemenga, a confié que seuls 17% des aéroports qui sont membres de l’UGAAOC sont certifiés.
UNE SITUATION PREOCCUPANTE
« Cette situation est préoccupante et exige que toutes les parties s’engagent à prendre des mesures tangibles. Ce forum doit ouvrir les bases d’une bonne suite face à cette situation. On doit trouver des solutions appropriées, afin de réussir la certification de nos aérodromes et autres aéroports internationaux », a dit François Salemenga. Il ajoute que la certification pourrait participer au développement économique des Etats africains. Le représentant du ministre du Tourisme, Yankoba Mbaye Sène, a déclaré que pour le cas du Sénégal, l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass est bien certifié et le projet de reconstruction des aéroports régionaux est en cours d’exécution. « La certification des aéroports, qui est une exigence de l’OACI, est aussi un aspect important pour cette structure de l’aviation civile. Mais, en Afrique, les aéroports certifiés ne sont pas nombreux.
L’objectif fixé sur la certification est loin d’être atteint par les aéroports du contient. Près de deux tiers de nos aéroports ne sont pas certifiés. Il faut noter que les infrastructures aéroportuaires du sud du Sahara présentent beaucoup de difficultés liées à la faiblesse des ressources », a déclaré le représentant du ministre du Tourisme, Alioune Sarr.
Pour Yankoba Mbaye Sène, relever le défi de la certification et de la mise aux normes demandent la participation de tous les acteurs du secteur, mais aussi de doter les gestionnaires de moyens importants pour atteindre l’objectif qui est d’obtenir la certification de la part des entités habilitées à le faire. Il rappelle qu’il est difficile pour les Etats africains d’assurer la certification des aéroports comme ceux régionaux, car le processus est un peu compliqué. « Il nous faut nous battre pour que nos aéroports soient certifiés. Pour cela, il faut que les autorités puissent garantir le maximum de sécurité si nous voulons y arriver », a-t-il soutenu, hier, lors du Forum sur la certification des aérodromes.