UNACOIS YESSAL PRECONISE LA PRIVATISATION
Face à la recrudescence des incendies dans les marchés, l’UNACOIS YESSAL propose au gouvernement de privatiser la gestion de ces dites infrastructures. Selon elle, cela permettra d’assainir et de sécuriser les marchés.

La privatisation des marchés du Sénégal. Telle est la solution proposée par l’Union nationale des commerçants (UNACOIS/-YESSAL). Face à la recrudescence des incendies dans les marchés, Alla Dieng demande à l’Etat de prendre ses responsabilités. Venu parrainer la Journée d’intégration de l’Amicale des jeunes leaders de l’institut des Hautes études de management et de coaching, M. Dieng a analysé la situation des marchés sénégalais. En effet, en développant le sujet portant sur : «La responsabilité des acteurs dans l’assainissement et la sécurité des marchés classiques», thème de ladite journée, le Directeur exécutif de l’UNACOIS-YESSAL, a indiqué : «Nous avons fait des propositions à l’Etat.
La première, c’est le package d’assurance proposée par un grand groupe pour prendre les polices d’assurance, dans certaines conditions. Parce qu’aucun assureur ne va assurer des baraques, des magasins en zinc ou en ardoise. Deuxièmement, on a parlé des concessions ignifuges, c’est-à-dire des concessions insensibles aux flammes. C’est une technologie turque venant d’Istanbul et on travaille avec les concernés. Et enfin, on a proposé la privatisation des marchés». Allé Dieng souligne : «Quand un incendie arrive dans un marché, il y a la protection civile qui vient, les sapeurs-pompiers arrivent. Mais après, il n’y a pas de suivi. Les autorités politiques qui tiennent des discours. Mais après, il n’y a pas de responsable. Si le marché est privatisé, on va voir quelle structure ou responsable gère le marché. Mais on vient sur place, on trouve le responsable des commerçants d’un côté, il y a la mairie de l’autre, la SENELEC qui fait des installations et qui ne revient pas après pour voir ce qui se passe, etc». «Allez à Tilène, HLM, etc. regardez en haut, vous verrez des fils noirs enchevêtrés comme pas possible, susceptibles de provoquer des courts circuits. Et c’est cela qui cause les incendies. Cela, sans parler des gens qui font de la restauration dans les marchés. Il y en a d’autres qui fument, d’autres qui ont leurs fourneaux pour faire du thé. C’est la pagaille. Et il y a même des gens qui dorment dans les marchés. Donc, la responsabilité est partagée», dit-il.
«Quand il s’adresse aux commerçants, le Président leur dit toujours : ‘Prenez vos responsabilités, c’est vos marchandises qui s’enflamment’. Parce qu’il y a même certains qui descendent et qui laissent leur argent dans leurs boutiques, ce n’est pas normal. La maison de l’argent, c’est la banque ou bien la poche ou le chéquier pour payer des dettes. Mais cela ne doit pas rester dans les magasins en zinc, bois, ardoise, etc», a dénoncé Alla Dieng. D’après lui, «la modernisation est un début de solution. Si vous allez à Touba Sandaga ou à El Malick, quand il y a quelque chose, il y a un responsable, contrairement aux autres marchés où le maire n’est ni responsable, ni le commerçant, ni le comité de gestion. Et mieux ou pis, quand vous allez au marché, vous vous bouchez le nez en marchandant, il n’y a pas d’hygiène, ni de sécurité au moment où l’Etat parle de modernisation des marchés». «Donc nous leur demandons de prendre leurs responsabilités. Mais également, il y a d’autres promoteurs qui peuvent investir en réalisant des marchés. Et il y aura une cogestion. Donc, c’est une proposition que nous avons mise sur la table du gouvernement», a-t-il conclu.