SECTEUR ÉCONOMIQUE NATIONAL, UNE EVOLUTION EN DENTS DE SCIE
Les signaux sont toujours porteurs d’espoir puisqu’à la fin de l’exercice, il a été constaté que le produit intérieur brut (pib) a progressé de 0,9%

Entre croissance et replis, l’économie sénégalaise a évolué de façon mitigée au premier trimestre 2021. Aucun secteur d’activité n’est épargné. Malgré tout, les signaux sont toujours porteurs d’espoir puisqu’à la fin de l’exercice, il a été constaté que le produit intérieur brut (pib) a progressé de 0,9%.
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a publié hier son rapport sur l’évolution de l’activité économique au Sénégal au premier trimestre 2021. Un document qui rend compte de façon exhaustive du niveau d’avance de l’économie du pays. Ainsi, au premier trimestre de l’année 2021, il a été révélé que le Produit Intérieur Brut (PIB) a progressé de 0,9%, par rapport au trimestre précédent.
En valeur, il est estimé à 3351,0 milliards de FCFA. Ce résultat est, selon l’Ansd, imputable à l’accroissement des valeurs ajoutées des secteurs secondaire et tertiaire. Cependant, note-t-on, cette croissance est amoindrie par la contraction de la valeur ajoutée du secteur primaire et des taxes nettes de subventions sur les produits. Il a été également constaté un repli de 6,4% de l’activité du secteur primaire.
Comparée au quatrième trimestre de 2020, indique le document, la valeur ajoutée réelle du secteur primaire a fléchi de 6,4%, imputable aux contreperformances de la pêche (- 18,3%), de l’agriculture (-6,3%) et de l’élevage (-4,0%). Quant à la sylviculture, elle a toutefois évolué de +2,0%. Pour ce qui est de l’activité du secteur secondaire, elle a connu une hausse de 6,0%.
D’après l’Ansd, cette hausse est en liaison avec les progressions de la valeur ajoutée de la construction, de la fabrication de produits agroalimentaires, de la fabrication de ciment et d’autres matériaux de construction et du raffinage du pétrole et de la cokéfaction.
Pour autant, il est observé un repli de la fabrication des produits chimiques de base ainsi que de la production et distribution d’électricité et de gaz. Pendant ce temps, le secteur tertiaire a connu une augmentation de 1,4% au premier trimestre de 2021. Ce résultat, souligne le rapport, est en liaison avec la performance des sous-secteurs de l’information et de la communication, des services aux entreprises, des activités financières et d’assurance et des services immobiliers. Cependant, il est enregistré une baisse de la valeur ajoutée des services d’hébergement et de restauration, du transport et du commerce.
Le rapport parvenu à la rédaction souligne en outre que la consommation finale dans le pays s’est rétractée de 0,4% au premier trimestre de 2021. A en croire l’Ansd, cette baisse est liée à la contraction de la consommation finale des ménages. Toutefois, les consommations finales des administrations publiques et des Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages (ISBLSM) sont en progression positive. En définitive, il est aussi noté une détérioration du déficit de la balance extérieure des biens et services au 1er trimestre 2021. «Les exportations de biens et services, en volume, quant à elles, ont enregistré une baisse de 3,5%, comparées au même trimestre de l’année précédente. Et à en croire le rapport, ce fléchissement résulte de celui des services (- 33,4%) impactés par la baisse de l’activité touristique, dans un contexte de recrudescence du COVID-19.
Au total, lit-on dans la note, le déficit de la balance extérieure de biens et services en volume s’est détérioré, passant de 790,3 milliards au quatrième trimestre 2020 à 901,9 milliards au premier trimestre 2021. En effet, l’augmentation plus soutenue de 1,5 point de pourcentage de l’évolution des importations, par rapport à celle des exportations a conduit au creusement de ce déficit, conclut le document.