«UNE OPTION MOINS VIABLE», SELON L’ECONOMISTE DEMBA MOUSSA DEMBELE
L’économiste Demba Moussa Dembélé interpellé sur la Loi de finance rectificative 2021 (Rfr-2021) qui prévoit d’appliquer une taxe spécifique de 25% sur les bouillons

L’économiste Demba Moussa Dembélé interpellé sur la Loi de finance rectificative 2021 (Rfr-2021) qui prévoit d’appliquer une taxe spécifique de 25% sur les bouillons laisse entendre que cette option du gouvernement va sans doute causer un réel manque à gagner supplémentaire pour les industriels au regard de l’environnement macroéconomique liée à la crise sanitaire très éprouvante.
Ainsi selon lui : « Ceci va inéluctablement impacter négativement sur la couverture alimentaire des populations ». Donc, « une baisse de consommation et un manque à gagner pour les industriels. Et ceci pourrait conduire à une profonde crise pour certaines entreprises si le chiffre d’affaires venait à baisser ».
A la question de savoir si d’autres alternatives ne s’offraient pas au gouvernement, l’économiste dira : « De toute évidence, aujourd’hui le problème de l’Etat du Sénégal demeure celui de la mobilisation des ressources pour le budget ». Face à cette difficile situation, le gouvernement cherche vaille que vaille à arriver à ses fins par tous les moyens. Et je pense sincèrement que cette option n’est pas la bonne.
Se voulant convainquant, il met en évidence les manœuvres du gouvernement à travers « les nouveaux accords du Sénégal avec le Fonds monétaire international (Fmi), l’Eurobonds entre autres qui confirment les préoccupations de l’Etat dans la mobilisation de ressources pour faire face aux dépenses ». « Cette situation est bien compréhensible mais d’autres alternatives s’offraient à l’Etat », conclut l’économiste Dembélé comme « taxer d’avantage les gros revenus comme l’a fait l’administration de Biden, imposer plus lourdement les investisseurs étrangers au Sénégal ».