VERS UNE FORMALISATION DE L’ECONOMIE INFORMELLE
L’Association des Commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) a convié ses membres le Samedi 21 Décembre 2019 à la « Journée intégration » qu’elle a organisée au CICES, à l’occasion de la 28 éme édition de la FIDAK

L’Association des Commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) a convié ses membres le Samedi 21 Décembre 2019 à la « Journée intégration » qu’elle a organisée au CICES, à l’occasion de la 28 éme édition de la FIDAK sous le thème « l’économie informelle, une passerelle vers l’industrialisation. »
L’occasion a ainsi été saisie par les responsables de l’ACIS pour mesurer l’apport du secteur informel à l’économie nationale et échanger avec les participants sur les problématiques majeures auxquelles font face les commerçants et industriels telles que : la question de la valeur correctionnelle instaurée par la Direction Générale des Douanes, la cherté du Magasinage à DP World, la concurrence déloyale sur l’importation de marchandises, les déguerpissements sans mesures d’accompagnement de commerçants, les nombreuses incendies et l’insalubrité dans les marchés, l’absence de protection sociale entre autres. Pour apporter des réponses appropriées à ces nombreux problèmes, les membres de l’ACIS se disent prêts à aller vers la formalisation pour faire du secteur informel un tremplin pour l’industrialisation.
En effet, l’économie informelle occupe une place centrale dans notre pays. L’enquête régionale intégrée sur l’emploi et le secteur informel (Eri-Esi 2017) de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), présentée atteste que 96,4% des emplois sont générés par le secteur informel contre 3,6% par le secteur formel. Toutefois, le secteur informel sénégalais ne contribue qu’à hauteur de 3% des recettes fiscales intérieures en dépit de la mise en place de la Contribution Globale Unique (CGU) et du régime du bénéfice réel afin de simplifier le traitement fiscal des activités informelles.
Ainsi, pour Khadim Sylla, la formalisation du secteur primaire s’impose dans une perspective d’industrialisation et de croissance partagée vu l’importance numérique de ces entreprises dans le tissu économique (97% des entreprises en fin 2016 selon l’ANSD) d’une part et sa contribution au PIB national (plus de 60 %). Il faut donc ‘’aller vers la formalisation du secteur informel, en l’encadrant pour pouvoir accroître la productivité et générer des revenus afin de les fiscaliser dans le temps’’, a indiqué Khadim Sylla le Président d’ACIS.
Pour rappel, l’Association des Commerçants et Industriels du Sénégal a été portée sur les fonts baptismaux le 09 Mars 2019 à Sandaga pour apporter des solutions concrètes suivant une démarche de rupture, aux nombreux problèmes auxquels font face leurs membres et qui sont insuffisamment pris en charge par l’Etat et les organisations professionnelles des commerçants préexistantes. Elle compte à ce jour plus de 2000 membres, y compris des industriels, présents sur tout le territoire national avec des points focaux à l’étranger dans des pays comme la chine et entend jouer un rôle de premier plan dans le processus d’industrialisation du Sénégal.