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DES COLLEGUES REFUSENT DES SANCTIONS «DEMESUREES», LA COSYDEP PRECONISE LA «CONCERTATION»

L’Inspecteur d’Académie de Ziguinchor a décidé de traduire en conseil de discipline — où ils risquent, en plus d’une suspension de quatre mois, la radiation de la Fonction publique pour «faute lourde» —, les professeurs Abdoulaye Diatta et Cornet Lambal

Maïmouna FAYE FALL  |   Publication 23/05/2023

L’Inspecteur d’Académie de Ziguinchor a décidé de traduire en conseil de discipline — où ils risquent, en plus d’une suspension de quatre mois, la radiation de la Fonction publique pour «faute lourde» —, les professeurs Abdoulaye Diatta et Cornet Lambal du lycée de Diouloulou dans la région de Ziguinchor. Les deux enseignants sont incriminés pour avoir «perturbé» les cours le 16 mai dernier, jour du procès Adji Sarr - Ousmane Sonko. Et pourtant, le même inspecteur qui a engagé une procédure disciplinaire contre ces deux enseignants a, quelques jours après, suspendu officiellement les cours dans toute la région pour une semaine ! Nonobstant cela, les collègues de Abdoulaye Diatta et Cornet Lambal, qui disent avoir relevé des manquements dans la procédure de sanctions administratives, entendent s’opposer à des sanctions qu’ils jugent « démesurées » et interpellent les syndicalistes

Une affaire de perturbation scolaire, mille et une versions. Les faits se sont déroulés au lycée de Diouloulou à Ziguinchor. C’était le 16 mai dernier, jour de l’ouverture du procès opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr. Les professeurs de français et philosophie, Cornet Lambal et Abdoulaye Diatta, auraient «perturbé» les cours ce jour-là et demandé au proviseur de les « libérer ». L’inspecteur d’académie de Ziguinchor, Cheikh Faye, qui s’est saisi du dossier a vite demandé à ce que des sanctions soient infligées aux deux enseignants qui devraient être traduits en conseil de discipline et encourent une radiation de la Fonction publique pour «faute lourde». La décision de l’IA fait suite aux rapports (circonstanciés et de demande d’explications) du proviseur dudit établissement scolaire disant que les deux enseignants, «en compagnie d’élèves», avaient pris la décision «d’aller de classe en classe pour déloger les élèves». Ils auraient fait fi du refus du proviseur d’obtempérer face à leur demande de libérer les potaches sous prétexte que «le pays va mal».

Après avoir reçu le rapport circonstancié du proviseur, l’Inspecteur d’Académie a demandé au chef d’établissement de servir une demande d’explications aux deux professeurs et d’exploiter leurs réponses sur un autre rapport. Après réception du courrier dans lequel les concernés auraient reconnu avoir commis une faute tout en faisant leur mea culpa, et juré de ne plus «s’embourber dans une si délicate besogne», l’inspecteur a évoqué une «faute lourde» tout en estimant que les excuses «n’enlèvent en rien la gravité des faits commis». C’est ainsi qu’il av décidé de les suspendre et les traduire devant le conseil de discipline tout en demandant leur radiation de la fonction publique.

Naturellement, cette affaire est suivie de très près par tous les enseignants du pays. Selon le professeur d’histoire- géographie au lycée de Nguékokh, Babacar Diouf, le proviseur et l’inspecteur ont tout «faux». Il soutient que «nulle part» dans les réponses aux deux demandes d’explications servies par le proviseur, ses collègues n’ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Au contraire, dit-il, «ils ont apporté toutes les preuves de la fausseté de ces accusations».

Tout comme les rapports du proviseur et de l’Ia qui circulent sur la toile, la demande d’explication d’un des accusés, Abdoulaye Diatta, s’est retrouvée aussi sur le réseau social Facebook. Dans sa réponse à la demande d’explication, il explique que tout a commencé à la veille du procès opposant la masseuse Adji Sarr à Ousmane Sonko où des manifestants avaient décidé d’empêcher les enseignements-apprentissages dans toute la commune de Ziguinchor. Ils sont passés à l’acte le jour du procès. Lui et son collègue les auraient intercepté pour les dissuader de s’attaquer aux élèves mais plutôt d’aller voir l’administration de l’école pour éviter le syndrome des manifestations précédentes pendant lesquelles les élèves et enseignants avaient échappé au pire face aux jets de pierres des manifestants. Abdoulaue Diatta dit clairement ne s’être rendu dans «aucune salle de classe pour déloger des élèves».

Le proviseur démenti dans sa réponse

Se basant sur cette réponse, le professeur d’histoire et de géographie du lycée de Nguékokh, Babacar Diouf assure que ses collègues de Diouloulou n’ont pas reconnu les faits. «C’est alors archi faux que le proviseur ait dit que les concernés ont fait leur mea culpa», a-t-il martelé.

Il poursuit pour dire qu’après avoir réfuté les accusations, ses collègues enseignants ont même présenté leurs excuses par rapport aux incompréhensions que leurs interventions auprès des manifestants ont créées. Dans sa réponse à la demande d’explication, M. Diatta écrit que « (...) la foule était aveugle et violente, et elle n’hésiterait pas à recourir à la violence pour déloger les élèves comme lors des manifestations du procès Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko. Mon intention était de leur dire de ne pas s’attaquer aux élèves, de ne pas jeter des pierres dans les classes mais de s’adresser calmement à l’administration sans usage de force ou de violence. Malheureusement, certains n’ont pas saisi le sens de nos échanges verbaux avec les manifestants qui tentaient de déloger les élèves. Je n’ai participé à déloger aucune classe, une école non plus. Mais au-delà de cette incompréhension, je tiens à présenter mes excuses au proviseur et à tout le monde, et je tiens à préciser que je ne serai ni intéressé ni impliqué à une forme de perturbation des enseignements-apprentissages dans un établissement».

Selon notre interlocuteur, s’excuser auprès du proviseur pour une incompréhension «n’a absolument rien à voir avec des excuses par rapport à une faute commise, comme l’a dit l’inspecteur d’académie citant le rapport du proviseur». M. Diouf du lycée de Nguékokh souligne que l’inspecteur d’académie de Ziguinchor a voulu sanctionner les présumés coupables sur la base d’un «faux rapport du proviseur» sans avoir pris la peine de les auditionner. Et de relever un fait plutôt insolite dans cette affaire. Au moment des faits, dit-il, «le proviseur était absent du lycée». Qui a donc bien pu vilipender ces deux enseignants? Qui, à part le proviseur qui seul en a la prérogative? D’autant que «c’est l’inspecteur lui-même qui aurait appelé le proviseur pour lui demander des informations par rapport à la situation dans son école», d’après toujours M. Diouf qui, après avoir mené sa petite enquête, aurait appris que «c’est le censeur qui a donné un compte rendu des évènements au proviseur». C’est lui aussi qui aurait «rédigé» le rapport envoyé à l’inspecteur d’Académie. Sur ce, il avance la thèse d’un «règlement de comptes politiques très mal ficelé» à ses yeux. En tout cas, M. Babacar Diouf dit interpeller les syndicalistes sur ce qu’il qualifie de «manœuvres de l’administration du lycée de Diouloulou et de l’Ia de Ziguinchor qui «constituent un précédent dangereux pour tout le corps enseignants».

Ne fallait-il régler ce conflit en interne entre administration scolaire et professeurs ? Comme l’explique l’inspecteur de l’enseignement à la retraite Ibra Ndiaye, « dans un établissement existent des structures de conciliation notamment le Cge (comité de gestion de l’école) et l’Association des parents d’élèves (Ape), et toute académie dispose d’une table de concertation avec les syndicats et les partenaires sociaux prévue par le décret 2002-652 qui, naturellement, doit être révisé et adapté. Le bureau d’un proviseur, d’un censeur ou d’un principal ne peut pas être confondu avec la salle d’interrogatoire d’un commandant de brigade de la gendarmerie ou de commissariat de police» estime-t-il. Et d’inviter à « éviter les sanctions démesurées ». Tout en rappelant aux enseignants l’éthique et la déontologie, l’inspecteur à la retraite Ibra Ndiaye affirme que l’administration enseignante ne peut en aucune façon être engagée dans l’orientation répressive des forces de l’ordre et lui donner un sens démesuré en sanctionnant injustement au mépris de toute procédure disciplinaire régulière. Et même si procédure il y a, il est injuste de parler de suspension ou de radiation d’un enseignant à la moindre erreur, incartade ou supposée défaillance professionnelle. « On a eu dans le passé et dans la même circonscription administrative à sanctionner injustement des enseignants pour annuler quelque temps après ces mêmes sanctions que tout le monde savait injustes et relevant d’un excès de pouvoir», a-t-il expliqué.

La Cosydep... pour une confiance mutuelle

Pour les enseignants, les syndicalistes doivent prendre leurs responsabilités dans cette affaire. Mais en attendant, la Cosydep (Coalition en synergie pour le développement de l’école publique), fidèle à sa mission d’alerte, de veille et de propositions dit encourager l’Inspection d’Académie de Ziguinchor et ses Ief (inspections de l’Education et de la Formation) à privilégier, particulièrement dans ce contexte, la concertation avec les acteurs pour construire un consensus indispensable à une bonne poursuite des enseignements apprentissages. Elle invite l’Etat à organiser un dialogue socio-politique inclusif, franc et sincère pour une décrispation définitive du contexte global.

Cheikh Mbow et ses camarades attirent enfin l’attention des acteurs sur «la nécessité d’une bonne préparation» des évaluations trimestrielles (compositions) et des examens de fin d’année (Cfee, Bfem, Bac) à Ziguinchor qui a toujours eu de bons résultats. Mais également sur «une bonne anticipation sur les aléas de la saison des pluies qui pointent à l’horizon». Un discours empreint de sagesse !

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