ET SI MAMADOU TALLA ETAIT EXEMPT DE TOUT REPROCHE
Une vive polémique a été notée à la suite de l’échec de la reprise des enseignements-apprentissages dans les classes d’examen le 2 juin dernier.

La reprise avortée des enseignements-apprentissages dans les classes d’examen a suscité un énorme tollé dans le pays, après que des enseignants ont chopé le virus du coronavirus. A qui doit-on imputer les failles notées dans le convoi des enseignants qui a déclenché tout ? En tout cas, l’on est tenté de dire que le ministre de l’Education Nationale, Mamadou Talla, est exempt de tout reproche.
Une vive polémique a été notée à la suite de l’échec de la reprise des enseignements-apprentissages dans les classes d’examen le 2 juin dernier. D’ailleurs, le débat ne s’est pas encore estompé et les commentaires vont bon train sur l’identification des personnes responsables des failles dans le processus de convoi des enseignants, qui est à l’origine de cet échec, puisque plus d’une quinzaine ont contracté le virus. Il urge de souligner que le processus de convoi des 13 000 enseignants a impliqué trois secteurs que sont le transport, la santé, et l’éducation qui était chargée de la planification.
Compte tenu de tout ce qui a été fait sur le dernier volet, il n’est pas insensé de dire que le ministre de l’Education nationale, Mamadou Tall, est exempt de tout reproche. Il suffit simplement de rappeler certains faits pour s’en rendre compte. En effet, la planification des départs a été faite dans le temps et dans l’espace. A cet effet, le ministère de l’Education avait pris les dispositions pour la mise en œuvre et le respect du protocole sanitaire édicté par les professionnels de la santé. C’est ainsi qu’il s’était prescrit le devoir de voir chaque élève et chaque enseignants avoir à sa disposition 3 masques, mais aussi un thermo flash pour 100 élèves. En plus de cela, chaque classe ne devait contenir que 20 élèves.
En outre, autorisation a été donnée aux enseignants souffrant de maladies chroniques et donc vulnérables à la Covid-19 de ne pas retourner dans les classes. Le ministère avait prévu de mettre sur pied une salle d’isolement, un comité d’alerte et de veille au niveau de chaque établissement scolaire pour parer à toutes les éventualités. A cela s’ajoute l’interdiction de vente de marchandises et d’aliments dans l’espace scolaire. Et à une semaine de la date du 2 juin, Mamadou Talla avait déclaré à Thiès que le protocole sanitaire sera strictement respecté parce qu’il constitue la seule condition pour le démarrage effectif des enseignements.
D’ailleurs, ajoutait-il : «S’il n’y a pas un comité de suivi, s’il manque un seul élément qui est dans le protocole, dans un établissement quelconque au niveau du Sénégal, que cela soit dans les villes, dans les villages, dans les hameaux, que l’Inspecteur de l’Education et de la Formation (IEF) ou le Directeur d’école ferme aussitôt cette salle ou cette école, parce que la santé n’a pas de prix.» En raison de tous ces éléments, on peut dire que le report sine die de la reprise, à cause de la contamination de certains enseignants à la Covid-19, sonne comme une décision qui s’inscrit dans l’ordre normal des choses. Cette mesure doit être perçue comme une volonté de reculer pour mieux sauter…en toute sécurité.